Archive pour avril 2007

A Kermoysan

Samedi 28 avril 2007 | Publié dans Blablabla...

penhars1.jpgDistribution de tracts ce matin dans la galerie commerciale de Kermoysan avec Armelle, Géraldine, Maurice.

J’attendais avec impatience ce premier contact avec les habitants de Penhars. Comment avaient-ils vécu ces quelques jours ? Quelles étaient leurs préoccupations ? Quel jugement portaient-ils sur la main tendue de Ségolène à François Bayrou ?

Certes quelques personnes refusèrent notre tract et d’autres continuèrent leur chemin indiquant par là même leur indifférence à l’issue du processus électoral. Mais pour l’essentiel, c’est bien la crainte de la victoire de Nicolas Sarkozy qui revient le plus. Cette sourde inquiétude semble être le moteur principal de beaucoup d’électeurs.

A la différence des jours qui précédèrent le 22 avril, je n’ai perçu aucun doute. Personne ne m’a dit s’interroger. Les choix sont déjà faits. Bien sûr, le débat du 2 mai est attendu mais plus comme un moment de télévision, pas vraiment comme une occasion de se forger un avis.

Notre tract annonçait la réunion publique de Dominique Strauss-Kahn, lundi 30 avril, à 20 h au Chapeau rouge. Sa venue a suscité bien des approbations. Un bon signe de plus !

Histoire de débats

Samedi 28 avril 2007 | Publié dans Blablabla... | Crédits photo : Jim Bourg - Reuters

jim bourg reuters.jpgLe Parti Démocrate vient d’organiser sur le campus d’Orangeburg, en Caroline du Sud, le premier débat entre les 8 candidats déclarés à l’investiture pour les élections présidentielles de l’an prochain.

Il s’agissait évidemment d’abord d’un exercice de style de 90 minutes divisés entre les participants, et avant tout destiné à un public de professionnels, membres du parti, élus et aussi aux grands financiers démocrates dont certains n’ont pas encore choisi leur candidat.

Le principal sujet était l’Irak, première préoccupation des électeurs, souvent même devant l’économie et la sécurité nationale, dans les enquêtes d’opinion. Et les yeux devaient être tournés vers les trois favoris, les sénateurs Hillary Clinton et Barack Obama, et l’ancien sénateur John Edwards. Pourtant s’il y eut un gagnant, ce fut peut-être l’ancien sénateur de l’Alaska Mike Gravel, né au Massachusetts d’immigrés canadiens français.

Ayant quitté le Sénat en 1981, il est peu connu du grand public. Mais l’homme n’a pas la langue dans sa poche, comme il l’a démontré à quelques reprises. Parlant haut et fort, il a ainsi exhorté le Congrès d’adopter un projet de loi «faisant un crime» de poursuivre la guerre en Irak. Clinton et Obama en sont restés bouche bée.

Contre la torpeur

Vendredi 27 avril 2007 | Publié dans Clash !

sarkozy11.jpg88,3 % à Quimper, 87,4 % dans le Finistère, 87,7 % pour la Bretagne, 83,7 % pour la totalité du pays, la participation a dépassé toutes les espérances.

Cette mobilisation record est d’ailleurs l’une des explications des résultats de ce scrutin. L’une de nos priorités doit donc être de confirmer ce regain civique le 6 mai.

Traditionnellement, le nombre de votants au 2nd tour est supérieur à celui du 1er : + 3,07 % en 1974, + 4,7 % en 1981, + 2.71 % en 1988, + 1,28 % en 1995 et + 8,11 % en 2002.

Pourtant, dans 9 jours, quelques éléments sont réunis pour que la participation fléchisse : le sentiment que le pire (la présence du FN au 2nd tour) est écarté, la satisfaction de voir un affrontement clair, le dépit de ne pas voir son candidat participer à la finale pour les partisans de F. Bayrou, le rejet du système pour les électeurs de l’extrême droite…

Parce qu’il n’a pas intérêt à une progression du nombre de votants, Nicolas Sarkozy va tout faire pour décourager les moins motivés.

Tout sera bon pour tenter de faire croire que son élection est acquise. Il va fuir les polémiques, chercher à dépassionner le climat et jouer sur le sentiment de fatalité. Même les images qu’il va construire iront dans ce sens. Comment expliquer autrement les images de son parcours en voiture dimanche soir qui rappelaient celles d’un Chirac élu en 1995 ? A nous de réussir de maintenir en éveil les consciences.

Heureux qui, comme Azouz…

Jeudi 26 avril 2007 | Publié dans Blablabla...

azouz-begag-11a.jpgJ’ai acheté ce livre parce que son auteur me paraissait être mieux placé que d’autres pour parler de Nicolas Sarkozy. Mais sa lecture me laisse une impression mitigée.

Le portrait du candidat de l’UMP est sans concession mais en définitive guère original. On y trouve les épisodes déjà retranscrits dans la presse comme les pressions et les intimidations qu’il a subies quand il a pris position contre les mots incendiaires du ministre de l’intérieur. On y lit avec effarement les entrevues où Nicolas Sarkozy passe de la séduction à l’affrontement. On y retrouve les politesses du porte-flingue Hortefeux qui l’accueille aimablement au conseil des ministres par un «tiens t’es encore là toi ? » ou « Allez, fissa, sors de là ! Dégage d’ici je te dis » comme aux plus beaux temps de l’Algérie de l’indigénat…

Par contre, la dimension thérapeutique de l’ouvrage est fatigante. De toutes les pages transpire l’orgueil blessé de celui qui, petit, fasciné par l’image de l’Egyptien Nasser, se rêvait Président de la République.

Persuadé d’être le centre du monde, ce ministre transparent ne cesse de s’apitoyer sur son sort découvrant qu’un édile sans administration ni moyen ne peut qu’espérer. Dans un style aussi maladroit que pittoresque, il ne parle que de lui. Ruminant ses rancoeurs contre la gauche qui l’a ignoré et dépité du traitement que la droite lui a réservé, il n’a de but que de justifier par la marginalisation qu’il aurait subi, l’inexistence de son action gouvernementale.