D’abord le trac. En arrivant sur la tribune de la salle du Chapeau Rouge et constatant combien elle était bondée, c’est l’appréhension qui m’emporte.
Jamais depuis plus de 20 ans que je vis à Quimper, je n’ai vu cette salle aussi pleine. La jauge autorisée de 800 personnes est largement dépassée. Il y a du monde partout et il fait déjà une chaleur de plomb. Vais-je réussir à faire passer mes convictions ? Vais-je parvenir à convaincre les quelques curieux qui ont bien dû se glisser dans la salle ?
Et puis rapidement, la boule qui s’était installée dans mon ventre se dissout. La foule est debout, elle applaudit sur le rythme de la musique diffusée depuis notre entrée. A grand renfort de gestes, j’invite ceux qui restent encore assis à se lever, à battre la mesure à l’unisson de l’enthousiasme que je ressens.
Au pied de l’estrade, Dominique Strauss-Kahn est tout sourire, amusé sans doute par mon ardeur, surpris aussi visiblement par l’exaltation d’un public que je venais de lui décrire comme réservé et attentif. Sur tous les visages connus et inconnus, je ne lis que confiance, envie de gagner, détermination. Je comprends mieux ce que Ségolène Royal appelle la « ferveur » qu’elle rencontre dans ses meetings.
Il est 20 h 15, nous sommes le 30 avril, il ne nous reste que 5 petits jours pour convaincre. Je vais me lancer…
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Oui, c’était marrant de te voir un peu plus tendu que d’habitude mais effectivement, quelle ambiance ! Et puis ton discours était comme toujours motivant et maîtrisé, notamment quand tu as évoqué l’histoire du socialisme sur les terres finistériennes (intéressant pour une « importée »).
Bravo pour cette fabuleuse soirée !
T’était parfait comm d’ab,un peu tendu c’est vrai, mais toi aussi ta le trac? moi ça ce mélange qu’en je prend la parole en publique!
merci pour cette superbe soirée du 30 avril,et merci pour la bonne surprise d’aujourd’hui