Je n’ai sans doute pas eu l’occasion de l’écrire mais j’ai tendance à être casanier. Comme l’a écrit l’abbé Prévost, ce romancier du XVIIème siècle, je suis assez tenté de croire que la plus belle aventure est intérieure.
C’est dire si, en temps normal, j’apprécie de rester dans mon bureau, à travailler, à lire après des journées passées entre Brest et Quimper pour faire cours à l’université et les soirées au hasard des réunions des socialistes où je suis invité dans le département.
Depuis le début de l’année, ma vie est très différente. Je fais campagne et je cherche donc volontairement à rencontrer mes concitoyens. A ce titre, je saisis naturellement toutes les occasions offertes par ma fonction de conseiller régional comme hier l’inauguration de la place du Général de Gaulle à Fouesnant et le championnat départemental de 5ème catégorie des bagadou à Quimper ou cet après midi le « mondial pupille » à Plomelin.
Aucun de ces rendez vous n’a un rapport direct avec la fonction de législateur. Et pourtant j’y croise beaucoup de candidats à cette fonction. Et j’avoue mes doutes. En agissant ainsi contribuons nous à éclairer le rôle du député ? Et en même temps, un élu peut-il être hors sol ?
Il est même conseillé de sortir de son sol comme dans les pays du tiers monde!
Mais pour répondre à ta question, un élu doit sortir des « urnes » pour aller à la rencontre de celui qui l’a élu,un peu comme la lampe d’Aladin , mais là c’est le contraire c’est le génie qui caresse dans le sens du poil et qui fait apparaitre ses maitres !!(rire)
Et plus sérieusement et même pour un conseiller régional:
Si on peu craindre la politique du rouleau compresseur, et celle du bulldozeur pour nous en France après les élections législatives, cette politique est appliqué depuis longtemps dans le monde dit tiers , si vous avez un petit quard’heur je vous conseil se lien!
http://www.cadtm.org/texte.php3?id_article=22
un petit aperçu:
Par exemple, au Mali, Alpha Oumar Konaré est élu Président en 1992, après la dictature du général Moussa Traoré. Sa politique est docile à l’égard du FMI et son but est le rétablissement des grands équilibres macro-économiques. Il s’applique à promouvoir les activités marchandes privées et à assainir le secteur public, comme on dit au FMI. Les effectifs de la fonction publique passent alors de 45 000 en 1991 à 37 700 en 1998, et les salaires publics subissent une baisse en valeur réelle comprise entre 11 % et 18 %. La pression fiscale est passée de 8,5 % en 1988 à 14 % en 1998, tandis que les dépenses courantes sont passées de 15 % du PIB à 10,8 %. Et le gouvernement est tout fier d’en déduire que sur le plan des grands équilibres……
Ben, un député c’est fait pour préparer les lois (théoriquement) et sa place n’est pas dans les buvettes des stades a mon avis. Par contre ne faudrait il pas exiger des candidats à ce poste d’avoir été au moins un mandat, maire, conseiller général ou régional ?
Par ailleurs un sénat rénové devrait être représentatif des territoires. Ainsi la liaison avec le terrain serait mieu assurée !
Je vous lis depuis quelques mois, et que le dernier message que vous avez posté me laisse à penser que votre poste de conseiller régional, n’est qu’un strapontin pour « monter à la grande ville ». J’espère me tromper!!
En effet, écumer: « le championnat départemental de 5ème catégorie des bagadou à Quimper ou cet après midi le “mondial pupille” à Plomelin » parce que vous êtes en campagne et non pas parce que vous voudriez défendre les projets de la Région, la culture et son dynanisme, et représenter les élus du CR, ce n’est pas d’une grande sincérité pour les bénévoles qui ont organisé ces évenements…
Aller à Paris pour faire le législateur cela me fait, mauvaise langue que je suis, dire que l’on ne vous revera pas de si tôt venir voir l’avenir du Football Breton ou les jeunes pouces du Bagad Kemper (celui qui répéte juste derrière le PS) se produire avec entrain en public.
Finalement bravo au Dinamo et à Sant Mark.
Réaction de JJU :
Bonjour et merci de votre commentaire qui va me permettre de préciser ma pensée. Je veux d’abord vous dire combien je respecte le mandat que j’assume en ce moment. Et c’est justement pour cela que si je devais être élu parlementaire, je démissionnerai. Je ne crois pas que les dossiers de la Bretagne autorisent un élu régional à mi-temps. D’autres peuvent le penser, pas moi. Les défis à relever sont trop importants : TGV, mobilité, schéma régional de la formation, établissement public foncier… Si je retourne l’argument que diriez vous ? Il cumule et se fiche de la Bretagne ?
Sur ma note d’hier, j’aurais du préciser qu’en dépit de mon côté casanier, depuis 2004, j’assume toutes les représentations liées à mon mandat de conseiller régional et souvent avec un grand bonheur. Je confesse que cela me fait découvrir des institutions que j’ignorais, apprendre des problématiques nouvelles, rencontrer des hommes et des femmes totalement investis dans leurs associations ou dans leurs missions. Mais personne ne peut le contester. Nous sommes en campagne. Et dès lors, la présence d’un élu fut-il régional mais candidat aux législatives est regardé différemment. D’où mon interrogation. Faut-il continuer à répondre aux invitations ou vaut-il mieux se limiter aux endroits en lien avec la fonction législative ? Peut être suis-je à côté de la plaque. Peut être que mes scrupules sont désuets mais il me semble que quand on constate la rupture entre les élus et les citoyens, il est légitime de se poser ce genre de questions.
Prenez le mondial pupille d’hier. Vous y étiez visiblement. Vous avez pu constater que bon nombre de candidats arpentaient le tour du stade. J’y étais venu l’an passé avec Gérard Mével et il ne me souvient pas d’avoir croisé autant de parlementaires sortants. Cette année, il était même question que je remette une coupe au nom du conseil régional ce qui en temps normal n’aurait surpris personne car la collectivité subventionne le tournoi. Je m’y suis refusé justement pour ne pas ouvrir le flanc à la critique. Ai-je eu tort ?
Quand à vos craintes, oubliez les ! Si je suis élu député ou si je ne le suis pas, l’an prochain on se retrouve à Pennanguer ou à Penvillers…
Ne pas oublier aussi le muscadet du samedi matin au bistro de la mairie, plus sérieusement je pense que même un conseiller municipal se doit lui aussi d’assister à certain moment fort de la vie communale comme un championat de foot, même si ce n’est pas sa tasse de thé, car il ya des rencontres et des échanges . Je vais même plus loin, les obsèques sont privé la plus-part du temps sauf cas exceptionnel comme le décès d’une star du show bis ou de la politique,et seule la communauté intime du défunt famille amis l’ accompagne au cimetière jusqu’à sa dernière demeure , et là je trouverai normal qu’un élu accueille sur la terre communale qu’est un cimetière le défunt (dans une ville ou il y a tout les jours des inhumations il faut nommer des délégués) pourquoi: il me semble important que même dans la mort un membre d’une communauté soit honoré ainsi que sa famille , et c’est une marque de respect qu’un membre élu de cette communauté vienne accueillir sur le sol communal par de simple mot (veuillez recevoir toute nos condoléances) une famille en deuil. Et puis, il ya aussi une dimension républicaine à cette démarche, en effet beaucoup de défunt de part leur vie ou celle de leur famille passe par l’église avant le cimetière, mais tous sont membre d’une commune , et la république doit aussi avoir ses propres rites ! vous me direz mais le responsable du cimetière est déjà un représentant de la mairie, peut-être mais il est là surtout pour que la mis en terre se passe comme les lois et règlements l’exigent, à la différence du délégué élu ou administratif du conseil qui est là pour rendre hommage!
j’aime bien la question que voux soumettez. c’est souvent une réflexion que, petit citoyen de base, je me pose: qu’est-ce qu’ils font là? ce genre de grand écart entre je flatte mon électorat pour être élu et je me dois de bosser pour être efficace et collectif à l’assemblée. Un peu comme la différence entre un président de la république et un super premier ministre qui court tous les jours devant les caméras…
bon courage pour cette campagne. la gauche est encore là, il faut y croire