Hier matin, distribution de tracts avec Jean Claude Pichon à Pen Ergué, puis devant Champion et enfin à Lestonan. Pour la première fois, on m’interroge sur l’intention du ministre de l’Education de supprimer progressivement la carte scolaire.
Je note d’abord que le gouvernement refuse que l’Assemblée nationale ne puisse en débattre. Un tel mépris rappelle la méthode d’une autre réforme, celle visant à mettre en place le CPE, qui en 2006 avait rencontré l’opposition ferme et déterminée de millions de manifestants.
Avec cette mesure, la droite cherche à duper les parents d’élèves en utilisant la rhétorique du « libre choix ». En effet, elle laisse croire qu’elle permettra à tous les parents de choisir librement l’établissement de leur enfant alors qu’en réalité ce seront les établissements qui choisiront leurs élèves à partir de critères très opaques.
L’UMP entame bel et bien un travail de sape de l’égalité devant l’école, qui privilégiera encore une fois les plus favorisés. Ce ne sont pas les quelques boursiers qui arriveront à passer à travers les mailles du filet qui pourront masquer le caractère profondément inégalitaire d’une telle mesure.
Je ne crois pas que cette carte soit une panacée, c’est simplement un outil de travail. Mais plutôt que de la supprimer il me semblerait plus judicieux de la réviser pour supprimer les ghettos scolaires, assurer la mixité sociale et constituer des réseaux d’éducation prioritaire.
Abonnez-vous au flux RSS
