J’ai entendu François Fillon dans son discours évoquer son projet de proportionnalisation du scrutin majoritaire. Et je vous fais le pari que d’ici quelques semaines, on va entendre parler du découpage électoral. En effet, c’est le nouveau secrétaire d’Etat des relations avec le Parlement sur LCP récemment qui indiquait que le conseil constitutionnel allait finir par contraindre, avec sa décision du 3 mai dernier, le gouvernement à modifier les circonscriptions électorales.
Est-ce le hasard ? Lisant le 1er tome des mémoires de Charles Pasqua, sans grand intérêt d’ailleurs, je tombe page 175 sur sa gourmande confession. Selon ses dires, la loi électorale adoptée en 1986 « garantissait, en conditions normales de scrutin, un tiers des sièges à la droite, avec un petit avantage au RPR (ce qui correspondait au rapport de forces dans le pays), un tiers à la gauche, l’attribution du dernier tiers résultant de la glorieuse incertitude du vote ».
Et il ne résiste pas à conclure avec malice dans une note de bas de page « Bien qu’une remise à jour de ce texte en fonction des recensements ait été prévue, cette loi n’a pas été modifiée jusqu’à ce jour malgré les soubresauts de la vie politique ».
Bon à retenir avant que le sujet ne vienne en débat…
proportionnalisation: la proportionnelle quoi! pour mon goût, un peu pas trop, voir très peu. Une seule condition à mon avis pour éviter toute rente de situation; c’est un seul mandat dans le temps; autrement on aura les mêmes ad vitam.