Audition de Rachida Dati par la commission des lois dans laquelle je siège. Le débat viendra en session plénière, c’est-à-dire dans l’hémicycle mardi prochain. Mais chaque texte est d’abord discuté en commission sur la base des travaux conduits par un rapporteur (de droite) nommé. En l’espèce, il s’agit de Guy Geffroy.
La ministre va répondre pendant plus de deux heures aux questions serrées des députés, et pour le coup, plutôt socialistes ! Nous avons préparé ce moment entre nous auparavant, tant nous voulons démontrer que la réponse proposée par le gouvernement à la montée de la violence n’est pas non seulement inadaptée, elle est également contre-productive.
Il s’agit d’un texte de régression qui, au détriment de toute réponse éducative et d’insertion, de toute avancée vers les peines alternatives, fait de l’enfermement et de la prison le centre de la réponse pénale – alors que nous savons tous que l’état actuel lamentable de nos prisons ne permet pas de travail de réinsertion.
Impression dominante : Rachida Dati ne semble pas être convaincue des solutions qu’elle propose. Sans doute sait-elle mieux que personne que ce texte, promesse électorale de Nicolas Sarkozy, fait suite à 4 modifications de la loi de 1945, en 5 ans, sans aucune évaluation de l’application de celles-ci, ni d’étude des conséquences de ce projet de loi.. Et c’est elle qui a souligné dans une tribune publiée dans Libération du 2 juillet que la délinquance des mineurs a augmenté de 40 % au cours des 5 dernières années. L’échec de la droite est donc patent. Et malheureusement, les mêmes causes produiront les mêmes détestables effets.
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la veritable ouverture.
(euh… fausse manoeuvre) suite.
Pendant que l’on nous « bassine » dans les médias sur une soi-disant ouverture « à gauche », le nouveau pouvoir décline tranquillement ce qui l’ a conduit au pouvoir justement, des promesses populistes, mais bougrement efficaces.
La véritable ouverture consiste a faire au moins en partie une politique différente de celle de son « camp », et non pas du tout à picorer des individualités vers des postes ministériels ou autre. Je suis très surpris de ne jamais entendre cette évidence dans les propos des responsables du PS.
Quant à Madame DATI, , est-elle convaincue que les lois qu’Elle a l’obligation de défendre « pour le moment » sont réellement inefficaces, si oui, aura-t-elle le cran et la possibilité d’influer sur les éminences grises de l’Elysée, pour s’attaquer enfin pour de bon aux problèmes profonds de la justice dans ce pays? Pour cela, il faudrait faire une vrai « ouverture », c’est-à-dire écouter ce que les autres ont à dire.
Les autres ont à dire? qui ça? Et pourquoi?
l’ouverture selon la gauche, d’accord. Mais la droite fait ce qu’elle veut, si c’est picorer, on peut quoi?
On sort les gens de prison, on les met où? Ca coûte combien, les structures existent-elles, il faut combien de temps pour mettre en place?
Les victimes, elles disent quoi?
Que pensez-vous du système qui fait que la personne qui est condamnée à 20 ans n’en fait que 10? Je ne parle pas de la récidive, c’est autre chose.
Je ne connais pas Rachida Dati mais d’après ce que tu dis, elle n’est pas convaincue par ses dossiers… De plus, les membres de son cabinet partent les uns après les autres !
De là à penser que c’est juste l’alibi « minorité visible » de Sarkozy…
On ne choisit pas sa famille
Jamal Dati, un des frères de la garde des Sceaux, sera prochainement jugé par la cour d’appel de Nancy pour trafic de stupéfiants.
Jamal Dati a déjà été condamné pour trafic de drogue à Chalon-sur-Saône, la ville où ont grandi les enfants Dati. La peine, prononcée il y a six ans, était de trois ans de prison dont 18 mois ferme selon le journal Le Parisien qui a révélé l’information vendredi.
Cet homme de 35 ans est l’un des onze frères et sœurs de la ministre de la Justice.
Merci pour ce compte rendu précis et instructif. Bon courage pour la suite.