J’étais évidemment hier après midi dans l’hémicycle pour écouter Rachida Dati défendre son projet de loi « renforçant la lutte contre la récidive des majeurs et des mineurs ».
Je passe sur la forme sur laquelle il n’a pas grand-chose, si ce n’est l’émotion palpable de la nouvelle garde des sceaux qui s’exprimait dans cette enceinte pour la première fois. Sur le fond, je n’ai toujours pas compris la valeur ajoutée que ce texte est censé apporter par rapport, par exemple, à la dernière loi adoptée à l’initiative de Nicolas Sarkozy, le 5 décembre 2006…
Il ne fait que durcir les peines mais ne prévoit strictement aucun moyen supplémentaire. Or, les magistrats ne cessent de répéter que « chacun sait ce qu’il convient de faire pour diminuer la récidive. Plus que des lois, il faut des moyens permettant de répondre avec rapidité à tous les faits élucidés ».
Mais l’inefficacité probable de ce texte ne signifie pas qu’il n’aura aucune conséquence. Il risque, au contraire de générer des effets pervers : aggravation de la population carcérale et accroissement du caractère criminogène de la prison.
Il faut bien évidement lutter contre le caractère criminogène de la prison et comme député, vous proposez quelle méthode ou solution ?