La droite impose son rythme. Elle a déclaré « l’urgence» sur ses textes, ce qui permet (art. 45 de la constitution) leur adoption après une seule lecture dans chaque chambre.
Cette semaine, le texte défendu par la garde des Sceaux a donc été voté tambour battant par la majorité. La semaine prochaine ce sera la loi sur les universités, puis la première semaine d’août, celle sur le service minimum dans les transports. Comme manière de démontrer que Sarkozy veut respecter le parlement, c’est éclairant !
J’ai déjà écrit mon scepticisme sur le texte « récidive ». Il est au mieux inutile et au pire dangereux. Voté dans la précipitation et sans la moindre concertation, il porte tous les stigmates d’une rédaction bâclée, ses dispositions gardant le simplisme des arguments de campagne. S’il est légitime d’honorer des engagements électoraux, rien n’obligeait de le faire en un mois lorsque ces promesses mettent en jeu la liberté d’individus pour des années.
Malgré l’échec de sa politique, la droite est restée figée dans ses dogmes. Après avoir voté 7 lois pénales depuis 2002, elle a cherché à masquer son impuissance en affichant un volontarisme de façade à la tribune de l’Assemblée.