Sur le fond, nous considérons que ce texte n’est pas à la hauteur de l’ambition affichée par le Premier Ministre lui-même. Il ne fait qu’aborder un point tout à fait subalterne : l’autonomie des universités.
Parlant de ses intentions, François Fillon avait affirmé vouloir « s’engager à rebâtir l’université française en conduisant un jeune sur deux vers un diplôme de l’enseignement supérieur ». Comment ne pas l’approuver tant notre système est peu efficace, inégalitaire et inadapté ?
Malheureusement, le texte proposé ne parle quasiment pas des étudiants. Alors qu’il y a moins d’un an, un député UMP, aujourd’hui porte parole du gouvernement, avait rédigé un rapport sur la précarité de la condition étudiante, rien n’est fait pour la combattre. Chacun se désole que 90 000 étudiants quittent l’université sans diplôme et le texte ne parle que de l’organisation interne des établissements.
A quoi cela sert-il de renforcer les pouvoirs des présidents et des conseils d’administration si les moyens ne sont pas prévus pour tenter de modifier l’existant ? L’Etat est en fait le grand absent. N’est-il pas le garant de l’égalité des chances ?
Un Absent après un Apparu ….