Lapin duracell
Samedi 14 juillet 2007 | Publié dans Clash !Si je reviens sur Sarkozy, c’est qu’il est difficile de lui échapper : il est partout ! Il sait tout ! Il décide de tout ! Il est tout le temps en mouvement et pour ce que j’en ai vu hier, il bouge en permanence… Je sais que ce n’est pas respectueux mais il me fait penser à cette ancienne publicité…
Du point de vue constitutionnel, son omniprésidence lève une hypocrisie constitutionnelle. Chacun sait - et depuis longtemps- que c’est le Président qui gouverne. De Gaulle disait d’ailleurs lors d’une célèbre conférence de presse du 31 janvier 1964 « on ne saurait accepter qu’une dyarchie existât au sommet. Mais justement, il n’en est rien ».
Cette primauté n’est donc pas nouvelle. D’où l’importance d’un contre-pouvoir, en face, qui puisse engager la responsabilité du chef de l’Etat. Pour le moment, Nicolas Sarkozy n’a pas répondu à cette question. Il semble déconnecter le pouvoir de décision et la responsabilité.
De même, il n’est guère disert sur ce que deviendraient les pouvoirs législatif et judicaire dans sa république. Or, on sait depuis Montesquieu que la qualité d’une démocratie dépend de l’équilibre des pouvoirs. Notre chef de l’Etat, si content de lui, semble s’en moquer.