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Archives mensuelles : août 2007
Questions sans réponse ?
Début aujourd’hui, à La Rochelle de l’université des élus, qui sera suivie à partir de vendredi de celle du parti. Sans ordinateur, je crains de ne pouvoir poster d’ici dimanche.
J’attends beaucoup de cette réunion. Car pour le moment, je ne lis que des constats sur la nécessité de se rénover. Chacun en est d’accord mais que masque cette intention ?
Sur les sujets qui nous gênent, nous avons tendance à penser en spirale. Nous nous élevons parfois mais nous n’avançons pas. Un tel constat découle de la place prise par les experts. Cette importation du scientisme en politique a conduit à remplacer trop souvent les choix discutables par des procédures nécessaires. Il nous faut réaffirmer le rôle de la politique : donner du sens, arrêter des choix, fixer des priorités, et pour y parvenir, commençons par faire du réel notre seule boussole.
Oui, la mondialisation est bel et bien là. Elle n’est pas encore achevée. Mais si nous devons attendre bien des mutations encore, le mouvement est, pour l’essentiel accompli, et ce n’est pas un mal en soi. Le monde a changé, et plus jamais il ne s’organisera d’abord à partir des cadres nationaux. Ceux qui aujourd’hui s’y accrochent, demain seront aphones.
Cependant, pour la maîtriser, nous devons répondre à trois questions fondamentales : quelle architecture institutionnelle ? Comment assurer la légitimité des décisions ? Comment arbitrer entre des sujets relevant de domaines différents ? Trois sujets, trois questions : l’architecture, la gouvernance, l’arbitrage.
Il fut un temps où l’Europe était un projet. Aujourd’hui elle est là, mais encalminée. Il nous faut retrouver le chemin vers notre objectif inchangé : l’Europe politique et sociale. Quel doit être notre horizon ? Conserver une Union conçue comme un espace de droit où se conjuguent les intérêts de Nations largement interdépendantes, ou avancer vers une Union de type fédéral ? Nous limiter à la dimension économique ou développer un modèle européen étendu aux divers aspects de la vie en société ? Et plus prosaïquement, qu’allons nous voter lors de la présentation du traité simplifié de Sarkozy ?
Notre société est devenue libérale. Est-ce un drame ? Oui, si on en reste aux oripeaux idéologiques. Non si une telle évolution sous-entend que chacun doit pouvoir mener sa vie comme il l’entend dans le respect des normes et des règles collectives, que la position que chacun occupe dans la société doit être potentiellement justifiée et non d’abord héritée, et que l’activité y est plus valorisée que la passivité. Avoir comme ambition collective l’harmonie, la conjugaison des efforts et le partage des responsabilité, est-ce honteux ?
Le CSA et le mois d’Août
Le 19 juillet dernier, le député PS Didier Mathus saisissait par courrier le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel pour suggérer que le temps de parole du chef de l’Etat soit décompté sur celui de la majorité.
Je ne crois pas qu’il ait obtenu une réponse. Et ce n’est pas la consultation du site dudit CSA qui me l’apprendra. Par contre, au cœur de l’été, le 31 juillet précisément, il s’est fendu d’un long communiqué sur un sujet palpitant et extrêmement sensible : les différentes prononciations admises du mot « août »…
On apprend ainsi que Pierre Fouché dans son « traité de prononciation française » de 1969 conseillait la prononciation «[ou] en précisant « la prononciation [a-ou] est archaïque ou dialectale. Il en est de même de [out] et à plus forte raison de[a-out] ». Par contre le Petit Robert (2007) et le Petit Larousse illustré (2007) donnent [ou] et [out] alors que leurs éditions antérieures ne retenaient que le mois d’[ou]. Dingue non ?
Mais le pire, c’est que le CSA ne donne même pas son point de vue et préfère laisser les responsables de l’audiovisuel le soin de choisir la version qu’ils estiment la meilleure… Quand je pense que Mathus comptait sur cet organisme pour réguler « l’omniprésence médiatique et la volubilité du Président»…
Fear Facteur
Olivier Besancenot veut construire d’ici un an un nouveau parti « anticapitaliste » qui supplanterait la LCR, c’est ce qui ressort de leur université d’été de ce week-end.
Rien de neuf en réalité. Au hasard de mes archives, je viens de remettre la main sur une déclaration d’Alain Krivine du 16 juin 1998 « Il faut rassembler au sein d’une organisation révolutionnaire les forces radicales » et faire « un grand parti anticapitaliste ». Il se disait même prêt « à changer de nom » de son organisation.
Et au lendemain de l’élection présidentielle de 2002, on retrouve une tribune libre parue dans Marianne, le 17 juin, où Besancenot se prononce pour « un grand parti de la gauche radicale et anticapitaliste » qui rassemblerait, précisera-t-il le 20 novembre dans le Figaro « des militants de la gauche plurielle, des organisations révolutionnaires et des militants actifs dans le mouvement social ».
En janvier 2003, dans Libération, il confirme qu’il s’assigne « comme premier objectif la construction d’une nouvelle force politique résolument à gauche et anticapitaliste ». Ce que reprendra Alain Krivine, le 1 août dans le même quotidien en affirmant « Ce qui rend plus que jamais nécessaire pour nous la création d’un grand parti à gauche de la gauche, résolument anticapitaliste ».
Puis le 2 novembre 2003, le 15ème congrès de la LCR, se clôt par l’adoption d’un appel à la création d’un « parti anticapitaliste de masse, écologiste et féministe ».
Toujours d’actualité
Anniversaire de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen adoptée le 26 août 1789. L’ambition des députés de la révolution balbutiante, d’ailleurs sous le regard bienveillant du reste de l’Europe, étaient d’offrir au monde un texte qui condense leurs aspirations.
Un siècle plus tôt, au cours de la «Glorieuse Révolution», les Anglais avaient jeté les bases de la démocratie parlementaire en imposant à leurs souverains le Bill of Rights et l’Habeas Corpus.
Le 4 juillet 1776, à leur tour, les habitants des colonies anglaises d’Amérique avaient proclamé leur indépendance dans une très belle Déclaration qui énonça pour la première fois le «droit au bonheur».
Rédigée sous le règne de Louis XVI, par des députés essentiellement royalistes, notre Déclaration peut être considérée comme le testament de la monarchie… ou comme son acte de décès.
Elle réalise la synthèse de ces textes et des idéaux politiques du «Siècle des Lumières», ne faisant référence à aucune religion, ni aucun régime politique et en choisissant de s’appliquer à l’ensemble des êtres humains, hommes et femmes réunis, conformément au genre neutre du mot Homme dans la langue française.
Cassandre désenchantée
Barre s’est barré. Je sais c’est facile. Pas sûr que sa disparition frappe les esprits. D’ailleurs même quand il était Premier ministre, il n’était pas populaire même s’il était respecté.
Il avait évidemment de grandes qualités, de l’envergure avec de solides défauts. Ainsi il possédait un instinct mystérieux que l’on appelle le sens de l’Etat, le dévouement à la chose publique. Vous y rajoutez un attachement très fort à la Vème République et un goût pour l’indépendance nationale et vous avez un personnage plus gaullien que gaulliste.
Conservateur et traditionnaliste, il pouvait céder à l’impatience et à la colère et comme ses mots alors jaillissaient, il pouvait blesser. Il apparaissait alors cinglant d’autant plus qu’il avait le goût des formules piquantes, parfois exprimées en un vocabulaire savamment anachronique.
Il tenta d’être Président, mais sans troupes et sans soutiens durables, il ne fut au final qu’un témoin solennel, une Cassandre désenchantée.