Actualité de Gramsci
Mercredi 22 août 2007 | Publié dans Blablabla..., Smack !
C’est mon premier emprunt à la bibliothèque de l’Assemblée : « les cahiers de prison » d’Antonio Gramsci.
Ce dernier fut d’abord un acteur politique. En janvier 1921, il contribua avec Togliatti à la fondation du Parti communiste italien, puis fut élu député en 1924 avant, en janvier 1926, de devenir secrétaire général du PCI. Puis il contribua grandement à la réflexion philosophique devant même le moins dogmatique des théoriciens de la révolution.
Si je voulais le relire, c’est en raison de sa vision du combat politique. En effet, le rôle des intellectuels est la clef de voûte de l’analyse gramscienne de la société. A ses yeux, ils sont essentiels à la formation de la culture et à la construction de l’hégémonie, préalable à toute conquête du pouvoir.
Comment ne pas voir là , une des raisons du succès durable de Nicolas Sarkozy et la voie pour les socialistes ? Pour gagner électoralement, il faut conquérir le pouvoir culturel, c’est-à -dire le pouvoir des idées. En ce sens, l’analyse de Gramsci n’est pas élitiste car, pour lui, chaque homme est un intellectuel et un philosophe qui peut atteindre un niveau de conscience supérieur.
C’est pourquoi, il ne cessa de plaider pour que les communistes des années 20 comprennent que l’efficacité du mouvement ouvrier est liée à la qualité intellectuelle et morale de sa direction face au pouvoir d’État, qui est aveugle, bureaucratique par essence.
Une lecture saine quand on observe la sarabande hormonée par les médias de ces « rénovateurs » socialistes qui vont occuper les écrans à la fin de la semaine et qui se contentent d’opposer leur date de naissance à celles de leurs aînés dans la carrière…
22 août 2007 at 9:23
Vous ne serez pas à La Rochelle ?
22 août 2007 at 11:55
Sarko a-t-il conquis “le pouvoir culturel” lorsqu’il a rallié Doc Gynéco et Steve
Sarko a compris le “pouvoir des idées” puisqu’il cite tout et n’importe quoi mais je ne crois pas suffisante cette analyse pour comprendre la victoire de Sarko.
Je pense qu’avoir des amis plein de tunes ça aide surtout si c’est pour défendre leur intérêts. Alors les médias qui sont tenus par ces amis sont à la botte du petit Nicolas et bien sur si vous savez citer les idées de l’extrème-gauche à l’extrème droite au bon moment c’est un plus qui fait peut-être la différence
22 août 2007 at 14:53
Bonjour Jean-Jacques.PRS s’applique, depuis sa création ,à l’éducation politique populaire (suivant en cela Gramsci).Nous avions rencontré un grand succé au moment du référendum ,et continuons depuis ,au travers des ateliers de lecture.Cette éducation est indispensable et seul capable de ramener ,à gauche, le prolétaria .Mais ” la gauche ne gagne que lorsqu’elle est unie “et nous sommes loin de cette union .
A+
22 août 2007 at 15:38
La dernière élection a démontré que la gauche seule n’arrivait pas à gagner les élections présidentielles qui conditionnent l’accès au pouvoir, et DSK a bien indiqué que tout le logiciel du PS était à revoir,c’est la base de la refondation. Un document à télécharger pour approfondir la chose:
http://storage.canalblog.com/55/74/31182/15774665.doc
Le prolétariat constitue une base insuffisante, tout juste bonne à illustrer la prose marxiste, celle justement dont on se débarrasse car elle ne traduit pas fidèlement le réel.
22 août 2007 at 17:11
parfaitement d’accord sur le pouvoir de la culture et la réflexion qui précède l’action que se soit pour le politique ou l’ingénieur.
reste pour le politique à savoir sur quelle matière il travaille, pour quels projets et à partir se quels prémices base-t-il sa réflexion.
Ouf c’est pas encore gagné (au PS)
cf blabla suivant ou le capitalisme hésite entre le monopole, le libéralisme outrancier ou éclairé et la gratuité.
22 août 2007 at 18:15
La gauche lit et écrit
La droite expluse
“A Lille, pas de pitié pour les grévistes sans-papiers
Désormais «grève de la faim égale reconduite à la frontière», selon les mots du préfet. Sur les 42 personnes arrêtées hier, 35 sont en centre de rétention et 9 sont sur le point d’être expulsées. Des associations alertent sur leur état de faiblesse.”
Voir Libération
http://www.liberation.fr/actualite/societe/273621.FR.php
22 août 2007 at 19:37
Du pain du vin et …. une bonne sieste.Et après on peu réfléchir, par exemple , à quel auteur je vais sacrifier 1à 2h ce soir ou demain, c’est un véritable problème ,je dois me référer aux choix du responsable des achats du centre culturel des grandes surfaces, ou celui d’amis, qui eux -même subissent la pression commerciale des “grandes éditions” .Les médias ne mettent pas en relief les GRAMSCI et autre prisonnier politique, et d’ailleurs se pose aussi la question de l’indépendance (on y revient toujours) des médias, y-a-t-il un Washington-Post en France? Donc le mondes des intellectuels est largement dépendant du bon vouloir des forces de l’argent si il veulent vivrent, ou alors il doit s’organiser de façon à être aussi attractif que le sont les tom Clancy (que j’aime bien)et autres philosophe! Autrement les produits de la pensée sont aussi attractifs que du beurre doux! Une politique culturelle ce ne doit pas être le moyen de faire vivoter un auteur pour mieux le faire taire, mais elle doit lui permettre de s’exprimer , et elle doit permettre à un consommateur de savoir déguster un auteur avant d’acheter!
22 août 2007 at 20:06
tien par contre je fais un peu de pub pour un article du CCFD:France-Afrique
Biens mal acquis… profitent trop souvent !
Le CCFD publie un document de travail sur le patrimoine placé à l’étranger par les dictateurs des pays du Sud, dans lequel il dénonce les complaisances occidentales à leur égard et le rôle délétère des paradis fiscaux et judiciaires.
Pour les organisations de la société civile africaine, « l’entrée des relations entre la France et l’Afrique dans une nouvelle ère suppose en particulier de saisir et restituer les biens mal acquis et les avoirs détournés par nos dirigeants et leurs complices. » C’est ce qu’elles ont exprimé dans leur « Appel pour une autre relation entre la France et l’Afrique », publié dans Le Monde du 13 février 2007 à l’intention des candidats à l’élection présidentielle française.
C’est en écho à cette demande forte des peuples africains que le CCFD publie aujourd’hui un document d’étude sur les avoirs et les biens détournés par les régimes autoritaires des pays du Sud au cours des dernières décennies.
Ce rapport très complet (126 pages) met en lumière l’importance du patrimoine accumulé dans les pays occidentaux et les paradis fiscaux par les dictateurs (près de 200 milliards de dollars) et la faiblesse des montants saisis et restitués aux pays spoliés. Il explore en détail les procédures de restitution, leurs limites, le rôle des paradis fiscaux et judiciaires et l’attitude de plusieurs pays riches, dont la France.
http://www.ccfd.asso.fr/e_upload/pdf/bma-conclusions.pdf