A peine quelques jours depuis la rentrée, et les problèmes commencent dans les écoles.
Ici, on espère des ouvertures comme à l’école Jean Monnet par exemple, où les effectifs pléthoriques en petite section I et II et dans le cycle III (CE2-CM1-CM2) sont de nature à nuire à la qualité des cours dispensés. Là, ce sont des fermetures comme à Pont l’Abbé.
Il faut évidemment replacer ces mouvements dans le cadre général : 7 000 postes d’enseignants en moins qui vont encore dégrader les conditions de travail des élèves et des personnels, auxquels s’ajouteront les suppressions de près de 12 000 postes d’ores et déjà annoncées pour la rentrée 2008.
Et en parallèle, dans la lettre qu’il adresse aux enseignants, Nicolas Sarkozy cherche à réconcilier la droite avec le monde éducatif en proposant une vision idyllique de l’école teintée d’un parfum de nostalgie. Pourtant, au-delà des beaux discours généreux et flatteurs, l’école qu’il souhaite rompt avec l’école républicaine, publique et laïque, et propose une conception libérale de l’éducation qui profitera aux plus favorisés et nie honteusement la réalité des inégalités et des difficultés auxquelles le monde enseignant est aujourd’hui confronté.
Entre les faits de cette rentrée et son discours décalé où est la cohérence et l’ambition qu’il ose appeler « refondation de l’école » ?
Monsieur Urvoas,
permettez-moi une petite remarque quant aux « 7 000 enseignants en moins ». A la lecture du rapport sur l’Ecole primaire du Haut Conseil de l’Education, nous apprenons que « de 1989 à 2000, les effectifs des élèves ont diminué de 5,5% et le nombre des maîtres « sans classes » a augmenté de 12% (39 000 à 43 400). Les missions confiées à ces maîtres concernant essentiellement les remplacements et les décharges des directeurs d’écoles (77%) ». Il y aurait donc une réserve d’enseignants.
De plus, ledit rapport pointe du doigt le recours aux enseignants exerçant à temps partiel. Ne pourrait-il pas être préposé de clarifier le statut de ces précaires de l’Education, en commançant par leur donner des pleins temps , ce qui du même coup permettrait la résolution de problèmes d’effectifs dans certaines écoles ?
Bien cordialement,
R.B.
Moi je suis d’accord sur le fait de pouvoir clarifier la situation des précaires dans l’éducation nationale, mais aussi chez les profs du ministère de l’agriculture! Je trouve anormal qu’un prof agricole à 50% touche 560euros net par mois et avec (pour ce cas 120 euros pour les enfants)3ans d’ancienneté! Oui c’est honteux, et le PS serai bien inspiré de faire le tour dans les régions ou il a le pouvoir pour que cesse se scandale. Au lieux de cela il interdit plus de cdd en tant que contractuel après deux ans, et voilà le couperet qui tombe et qui condamne un contractuel a se faire virer , c’est comme pour les 35h un peu plus de professionnalisme ne ferai pas de mal au PS ! Je suis pour l’embauchage par la région des précaires et à plein temps!!
on parle souvent des problemes dans les ecoles: classes surchargees, manque d effectifs,fermetures envisagees…….c est vrai!…..je profite de ta tribune jean-jacques pour dialoguer sur le travail des employees de service qui travaillent dans ces etablissements avec des contrats de travail en cdi et des temps partiels imposes, avec une moyenne annualisee de 98 h mensuelle correspondant a un salaire net de 623 EUROS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!ils ne font jamais la UNE de de la PQR. Bref leurs preoccupations sont loin de nos debats au sujet d une mondialisation sauvage ou controlee, du langage abscon de nos elites ou du sabir des politiciens. feront-t ils partie d une nouvelle classe sociale que l on appelle les GLANEURS,* nouveau terme utilise par les « communicants » ,( avant on disait le lumpen-proletariat? HOU HOU?Quel mot affreux!!!!!!!Monsieur, nous sommes dans une nouvelle ere! laissez la peur du rouge aux betes a cornes…..dans la meme veine , les parents d eleves sont devenus des GENITEURS D APPRENANTS…………au fait !!!! en parlant de mondialisation j ai une image qui reste coincee dans mon petit cortex, emisphere gauche, c est dans une rue de Bombay, des indiens ,portable a l oreille , ou game boy a la main qui font la queue pour aller chercher de L EAU !!!!!!!!! *personnes qui attendent sagement que l hyper ou la superette du coin sortent les poubelles des invendus de la journees pour se servir. il parait qu il y aussi des retraites….comme quoi ils ne roulent pas tous en camping car, portent des baises-en-ville,ou chaussures en semelles de crepes qui font ouic!!!!!ouic!!!mo2
bonne idée M. Bourlett, rendons moins précaires certains contrats précaires en les affectant aux décharges de direction non pourvues!!! la lecture de rapport « ancien » ( avant 2000 ) ne met pas en lumière le cas de la directrice de l’école de mes enfants (3 classes ) qui doit à la fois assurer sa classe ( de façon remarquable ) et les tâches de plus en plus lourdes voire moralement ingrates (base élève) dues à sa fonction de direction….
mais bon, certains diront qu’elle n’a pas à se plaindre, elle a déjà les vacances et ses mercredis…
Oliv,
nous sommes d’accord quant à la nécessité de redéfinir des tâches incombant aux directeurs d’écoles. Il nous est rappelé, dans ce rapport – pas si « ancien » puisque rendu public il n’y a pas un mois – qu’ »une grève consécutive au débat sur leur statut, prive le système éducatif de statistiques pour l’école primaire depuis bientôt dix ans. Le nombre exact des élèves du primaire n’est même pas connu… »
Ce rapport (j’ai la faiblesse de croire aux rapports, les pensant objectifs) met aussi en relief le fait que les directeurs des écoles n’ont pas de statut véritable.
Enfin, si cela peut vous rassurer, je n’appartiens nullement à ceux qui opposent salariés du privé à agents du public et considèrent que les enseignants sont trop payés, pas assez travailleurs…
Bonne journée.
« Récompenser le mérite, sanctionner la faute, cultiver l’admiration de ce qui est bien, de ce qui est juste, de ce qui est beau, de ce qui est grand, de ce qui est vrai, de ce qui est profond, et la détestation de ce qui est mal, de ce qui est injuste, de ce qui est laid, de ce qui est petit, de ce qui est mensonger, de ce qui est superficiel, de ce qui est médiocre, voilà comment l’éducateur rend service à l’enfant dont il a la charge et comment il lui exprime le mieux l’amour et le respect qu’il lui porte. »
Extrait de la « Lettre au éducateurs » de N Sarkozy.
Moi cette phrase me fait froid dans le dos … que l’éducation soit là pour apprendre la « détestation » de quoi ou de qui que ce soit, c’est faire preuve d’une totale absence d’humanisme. Il faut au contraire chercher les causes et chercher à changer les choses …
Si on analyse bien le propos, cela revient à détester tout ce qui est supposé être en dessous de soi …
Cela en dit long sur l’état d’esprit de celui qui est aujourd’hui à la tête des français … éprouve-t-il pour nous du dégout ???