C’est Pierre Moscovici qui, le premier, vers 14 h, m’envoya un sms « Félicitations mr le président ! ». J’ai immédiatement pensé qu’il venait d’apprendre que j’allais animer le travail parlementaire sur le contrôleur général des prisons !
Puis c’est un autre copain, non membre du PS, qui, par le même moyen, m’apprenait que le Monde venait de parler de ma nomination… Je me suis alors dit que je devais faire erreur.
Une connexion rapide sur le site du quotidien en question et j’ai découvert que François Hollande venait de me voir confier la responsabilité du premier « forum du changement » consacré aux rapports entre les « socialistes et la nation ». Le second, sur les socialistes et la mondialisation » sera piloté par André Valini, député et président du conseil général de l’Isère, et le dernier, sur « les socialistes et l’individu » par Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris. Chercher l’erreur !!!
Je ne fais pas le naïf. Je savais que mon nom circulait à l’initiative de mes camarades de Socialisme et Démocratie mais delà à apprendre la confirmation par « Le Monde »… La rénovation va passer par des tas de méandres…
Pierre Moscovici est très bien informé.
puisque tu vas participer à la rénovation ,penches toi sur la communication pour etre quand meme le premier averti!
Félicitations JJ et bon courage .
Même si le « marché » est devenu « mondialisation » je formule avec force le souhait que l’elargissement apparent du débat ne soit pas simplement et encore une fois une brillante manière de clarifier nos positions…une autre fois!
Moi j’ai choisi de construire une société ,une sociale démocratie qui s’inspire des travaux auxquels je participe avec les camarades socialistes verts et d’attacs D’UTOPIA!
Pour Utopia, l’enjeu est de nous interroger sur ce qui fonde notre identité : saurons-nous dessiner à nouveau un idéal fort et mobilisateur et proposer un projet porteur de valeurs humanistes et universalistes ?
Il s’agit de nous libérer des dogmes de la croissance, de la société de consommation et de l’idéologie du travail qui fondent la logique du capitalisme.
Cette réflexion nous semble primordiale, nous l’avons engagée en toute indépendance, et nous souhaitons aujourd’hui la partager. Nous entendons créer les conditions d’un débat ouvert pour construire ensemble un projet collectif, seul capable de redonner du sens à notre engagement.
Notre motion conduit à proposer une véritable rupture : Une rupture avec la logique d’un capitalisme inhumain et destructeur.
Cette rupture implique un refus : celui d’une société où la compétition et l’individualisme sont devenus la règle.
Le développement de la préoccupation purement économique est allé de pair avec la dépolitisation de la grande masse de la population.
Nous laissons à une classe spécialisée le soin de gérer les affaires publiques, comme si celles ci n’avaient pas pour objet d’être vraiment publiques et donc l’affaire de tous.
Le rôle de citoyen doit primer sur celui de travailleur et de consommateur.
L’ambition de notre société n’est pas le développement économique ou l’accumulation de biens, mais le développement de l’ensemble de la société, un développement collectif et durable, qui s’accompagne d’une amélioration des conditions de vie et de la mise à disposition pour tous, des ressources matérielles et immatérielles nécessaires pour permettre à chacun de vivre pleinement son humanité, et sa citoyenneté active.
La répartition des biens, des revenus, l’accroissement du niveau d’éducation et de santé de l’ensemble de la population, la capacité à maîtriser la violence, l’accès et la qualité des services publics, la vitalité de la vie sociale et démocratique, le degré d’égalité entre hommes et femmes, le respect de l’environnement, la maîtrise par les individus de leur temps, la qualité de vie, l’accès à la Culture, la sécurité économique… sont autant d’indicateurs qui permettent de mesurer la véritable richesse d’un pays.
Ce projet de développement universel doit permettre à chacun d’intégrer la société, d’être autonome en disposant non seulement de moyens financiers, mais aussi des outils lui permettant d’exercer un jugement, de participer à des choix communs. Etre un citoyen actif, ce n’est pas seulement produire, c’est aussi participer à la décision politique et comprendre les enjeux de notre société.
Nous souhaitons défendre le caractère diversifié des activités humaines, leur différence, l’absolue nécessité de chacune, et le fait que toutes sont une source d’enrichissement individuel et social.
La place du travail dans notre société est telle qu’elle réduit celle des autres activités humaines indispensables à notre équilibre: amicales, familiales, amoureuses, culturelles, politiques.
L’ensemble de ces activités est essentiel pour chacun de nous, elles contribuent à l’affermissement du lien social, il y va du développement de notre humanité.
Prenons conscience du danger que représente notre système économique fondé sur la logique » création de besoin/ consommation/ production/travail » !
Cette remise en cause du modèle de société actuel se prolonge dans la volonté de construire une société répondant à la devise républicaine : liberté , égalité, fraternité… et c’est cette dernière que nous souhaitons réintégrer dans le projet socialiste…car c’est elle qui peut donner un sens et une assise plus solide au vivre ensemble démocratique.
Si le socle de la République est bien la liberté et l’égalité, la fraternité en est la perspective: elle nous rappelle à notre humanité.
Cette fraternité dépasse la notion de solidarité, qui elle a pour message de compenser des inégalités, des injustices sans jamais remettre en cause le cadre économique , politique, libéral productiviste qui produit ces inégalités. La solidarité compose avec les hiérarchies et les injustices. La fraternité va plus loin.
Elle est constitutive du genre humain, et s’impose à nous. Nous souhaitons ainsi l’éprouver, en faire la preuve par l’expérience en l’intégrant totalement à notre réflexion.
Cette réflexion nous ramène dans l’espace de la cité, du » vivre ensemble » individuel et collectif. La perspective d’une société fraternelle en appelle assurément à une économie du don, de l’échange et de la réciprocité.
L’objectif de l’approfondissement du lien social est au cœur de notre projet de société.
C’est l’ambition que nous nous fixons.
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