Fête de l’Huma aujourd’hui. Le PC comme nous s’interroge sur son avenir. Je suis assez tenté de lui conseiller de relire Marx et Engels qui ont, convenons en, quelque chose à voir avec le communisme.
La direction du PC pourrait ainsi retrouver dans leur ouvrage fondamental, « l’idéologie allemande », la définition de leur philosophie élaborée par nos deux auteurs : « nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l’état actuel ».
Nous voici bien éloignés de ce qui fut suivi au XXème siècle où le communisme fut présenté comme un objectif, avec une vision à la fois mécanique et messianique, quasi religieuse. Avec les traces sanglantes que l’on sait.
Peut être donc faut-il considérer que comme le dit le metteur en scène Robert Cantarella « le chemin vaut plus que la destination » et que le communisme n’est qu’une attitude, une construction de tous les instants. Un retour aux sources qui pourrait ouvrir un large champ de réflexion non ?
Abonnez-vous au flux RSS
Mettre le nez du PC là où ça sent mauvais ? Curieuse thérapeutique…
Le support du marxisme est fondé sur la vision du « combat pour la vie » qui constitue la première approche de la botanique. Les plantes occupent un espace et font tout pour capter le maximum d’énergie et de matière en compétition avec les autres. Ce qui serait le moteur de l’évolution, les plus aptes finissant par éliminer les autres. C’est le darwinisme à l’état pur. Transposé à l’humain, c’est le combat entre les riches et les pauvres, pour la survie et transmettre ses gènes. Avec la lutte des classes, les pauvres s’unissant pour survivre face aux riches qui les réduisent à la misère.
Or, l’écologie nous apprend l’interaction. Je le sais de Jean-Maire Pelt qui nous l’a expliqué Mardi soir à Metz. Pour capter le phosphore, les arbres ont besoin de champignons microscopiques qui pompent leur énergie dans les racines en échange du phosphore extrait du sol. C’est une symbiose. Plus fort que cela, ces mêmes champignons font des longs filaments sous terre reliant les racines des arbres de la forêt, et par ce biais transmettent de la nourriture des arbres forts aux arbres faibles. La sécurité sociale en quelque sorte…Il y a alors simultanément une compétition des arbres entre eux pour occuper les bonnes places au soleil, et entraide par un élément tiers, qui vit de son action et crée une solidarité de fait entre des extrêmes, permettant à l’ensemble de la forêt de survire et de nous délivrer de l’oxygène pour nos petits poumons.
Le chemin de la compréhension, qui est sans fin, est bien meilleur que l’arrêt sur une vision mécanique et figée des choses, belle phrase à méditer pour les moribonds encore inscrits au PC.