6ème université de rentrée de la fédération PS aujourd’hui à Landerneau. Le thème était comme tous les ans ambitieux « la bretagne est-elle le laboratoire du socialisme du 21ème siècle ? ».
Pour y répondre, le matin des observateurs attentifs de la sismologie politique : Tudi Kernaleguenn, politologue, François Prigent, historien, Hervé Le Bras démographe et Jean Luc Richard, sociologue. Et l’après midi un long débat avec des jeunes responsables du PS Benoit Hamon, Guillaume Bachelay et Laurent Baumel.
L’ensemble était d’une excellente tenue. Evidemment les ateliers se sont interrogés sur ce paradoxe étonnant : autrefois en Bretagne dominait un vote conservateur dans une France qui voyait se développer les gauches. Et aujourd’hui, le vote socialiste s’y ancre avec constance dans une France qui se droitise.
Pour nos invités, les explications sont à la fois sociologiques (urbanisation croissance, effondrement de la pratique religieuse, progrès de l’éducation, explosion du salariat) et idéologiques (fin de la guerre scolaire, intégration du christianisme social, reprise du discours régional).
Mais plus que cela, il existe une exception bretonne en matière politique faite d’un rapport différent au politique. En Bretagne, cette culture singulière est nourrie de civisme, de modération, d’ouverture aux autres et au monde et surtout de confiance en soi. En fait le vote de gauche ici est un vote d’espoir démocratique, un vote qui réclame plus de pouvoir sur sa propre vie. Rassurant non ?
Je présume qu’il y a des compte-rendus , ou minutes des debats de l’après midi, pourrons nous en bénéficier et comment?(hors Finistère bien sûr)
« rapport différent au politique » ou « methode bretonne de faire de la politique » comme tu l’avais déclarer auBREIS la piste est bien là? Le diagnostic sur l’exeption bretonne se précise et s’affine grace à vos travaux, reste le remède national….
OSONS DEMAIN
L’art et la politique, la création et la révolution doivent retrouver la source de la révolte où refus et consentement, singularité et universel , individu et histoire s’équilibrent dans la tension la plus dure.
La révolte n’est pas, en elle même, un élément de civilisation. Mais elle est préalable à toute civilisation.
Elle seule, dans l’impasse où nous sommes permet d’espérer l’avenir dont rêvait Nietzsche : » au lieu du juge et du répresseur, le créateur « . Formule qui ne peut pas autoriser l’illusion dérisoire d’une cité dirigée par des artistes. Mais éclaire simplement le drame de notre époque où le travail et le travailleur, soumis entièrement à la production, ont cessé d’être créateurs. »
Albert Camus
Journée interressante, j’ai préfèré le matin car des pistes de réflexion faite par des universitaires ou chercheurs qui ne sont pas dans des enjeux de pouvoir apporte plus à la réflexion du simple militant de base que je suis que les brillants exposés de l’après midi sur le « devoir d’inventaire » des présidentielles. Je maintiens et je persiste » ce fut hélas la « chasse à la bécasse »qui nous a fait perdre les élections et les évènements récent sur la sortie du livre de Lionel Jospin me renforce dans cette analyse.
J’ai comme l’intuition que ce commentaire ne sera pas retenu, une impression comme cela qu’il y a des sujets devenus tabou et qu’il vaut mieux laisser intellectualiser le discourt bien pensant de l’analyse dite « objective »de l’échec 2007. Quand est-ce qu’on redeviendra des hommes et des femmes qui assumont tout ce qu’il y a de plus vil dans notre rapport avec le pouvoir (et je m’y inclu).
« LE SOLEIL DE LA NOUVELLE GAUCHE SE LEVE A L OUEST » beau slogan de l un des animateurs de cette universite a conserver et utiliser sans moderation mo2