Fête de l’Huma aujourd’hui. Le PC comme nous s’interroge sur son avenir. Je suis assez tenté de lui conseiller de relire Marx et Engels qui ont, convenons en, quelque chose à voir avec le communisme.

La direction du PC pourrait ainsi retrouver dans leur ouvrage fondamental, « l’idéologie allemande », la définition de leur philosophie élaborée par nos deux auteurs : « nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l’état actuel ».

Nous voici bien éloignés de ce qui fut suivi au XXème siècle où le communisme fut présenté comme un objectif, avec une vision à la fois mécanique et messianique, quasi religieuse. Avec les traces sanglantes que l’on sait.

Peut être donc faut-il considérer que comme le dit le metteur en scène Robert Cantarella « le chemin vaut plus que la destination »  et que le communisme n’est qu’une attitude, une construction de tous les instants. Un retour aux sources qui pourrait ouvrir un large champ de réflexion non ?

Faste journée hier !!! Comme j’en avais formulé le vœu, j’ai été nommé par Jean Marc Ayrault, Président du groupe socialiste à l’Assemblée, coordonnateur pour le projet de loi « contrôleur général des prisons »…

Le texte sera examiné par la Commission des Lois le 18 septembre à 11 heures et il devrait être inscrit à l’ordre du jour du Parlement, le mardi 25 septembre. Je ne suis pas certain de passer une nuit sereine le lundi soir ! Stress et émotion garantis…

Si je crois maîtriser à peu près convenablement maintenant les enjeux du projet, il reste l’essentiel à accomplir : la préparation des amendements que nous allons tenter de faire adopter. Et dans ce domaine, j’ai tout à apprendre : la méthode, le calendrier, le cheminement.

Mes deux collaborateurs, Alain à Quimper et Nicolas à Paris, travaillent d’arrache pied. Nicolas a aujourd’hui une première réunion avec les assistants du groupe pour déblayer le terrain et Alain est devenu un spécialiste du « droit d’injonction » pour les « autorités administratives indépendantes » ! Prochain rendez-vous sur le sujet : réunion des députés socialistes intéressés lundi à 15 h 30 à l’Assemblée.

J’ai indiqué ici, le 8 septembre dernier, combien le projet de loi sur “le contrôleur général des lieux de privation des libertés” m’intéressait. Hier, j’ai donc participé à une longue après midi d’auditions à l’initiative de Philippe Goujon rapporteur (UMP) destinées à préparer la discussion du texte.

Du président de la commission nationale de déontologie de la sécurité au comité européen pour la prévention de la torture en passant par la commission nationale consultative des droits de l’homme et au service de psychiatrie en milieu pénitentiaire, j’ai ainsi passé près de 5 heures en compagnie de trois autres députés à écouter les avis des uns et des autres.

A l’évidence, l’un des points qui posent question est l’articulation de cette nouvelle autorité avec toutes ces autres structures dont la fonction est déjà de contrôler les prisons. Il faudrait d’ailleurs encore y ajouter l’inspection générale des services pénitentiares, le Médiateur…

Malheureuseusement, si tous nous alertent aucun de nos invités n’a pu nous proposer une solution… Le risque existe donc que l’on voit perdurer ces contrôles mal coordonnés au moment même où tous en appellent à un décloisonnement du monde pénitentiaire.

Je l’avais indiqué dans une note le 7 mars 2007, le résultat des élections législatives a une autre conséquence que la constitution d’une majorité à l’Assemblée Nationale : il sert de base au financement des partis politiques.

En effet, pour pouvoir bénéficier de subventions publiques, un parti doit présenter au moins 50 candidats ayant obtenu plus de 1 % des voix au premier tour de la législative. C’est ce qui explique, en partie, l’inflation des candidatures : plus de 7 550 !

Cette barre franchie, les partis reçoivent une dotation liée au nombre des voix obtenues à raison de 1.63 euros par suffrage. Ainsi je viens de lire que l’UMP disposera dès l’an prochain de 33.6 millions d’euros et le PS de 22.4 millions.

Le PS voit donc sa dotation annuelle progresser de 2.5 millions, ce qui va faire du bien à sa trésorerie car la campagne présidentielle a dû vider les réserves constituées dans cette perspective. Il me semble d’ailleurs que nous commençons, et c’est heureux, à préparer 2012 car Michel Sapin, trésorier national vient d’augmenter la cotisation des parlementaires : chaque mois je verse 500 euros au PS et 375 euros au groupe socialiste.