La droite a commandé un sondage à IPSOS pour les municipales à Quimper. Deux de mes amis ont été ainsi interrogé ces jours derniers pendant une petite vingtaine de minutes sur l’image des responsables politiques locaux et sur leurs intentions de vote.

La pratique n’est pas nouvelle, dans le passé, le RPR avait déjà fait appel à cette technique. Elle n’a d’ailleurs rien d’infamante.

Elle est juste surprenante pour un parti qui ne cesse de mettre en avant son nombre d’adhérents. En effet, aux dernières nouvelles, le délégué de la circonscription, Allain Le Roux revendiquait pour la région de Quimper près de 500 adhérents pour un total départemental affiché à 3026.

Je ne mets pas en doute les chiffres mais à quoi servent ces cotisants s’ils n’ont pas la capacité à choisir celui ou celle qui va conduire la liste UMP en mars prochain ? L’UMP ne leur fait pas confiance ? J’espère en tout cas que nous aurons les résultats rapidement afin de rompre l’insoutenable suspense sur l’identité du futur leader de la droite quimpéroise…

Je le reconnais je suis agacé, irrité, limite énervé. L’objet de ce courroux ? Tous les médiatiques donneurs de leçons du PS.

La lecture de la presse est révélatrice de l’état d’esprit de tous ces camarades qui courent les studios de télévision, qui saturent les ondes des radios, qui remplissent les colonnes des quotidiens pour en appeler à la rénovation du PS mais qui ne pensent qu’à eux. Lisez le Figaro, Libération, ou les dépêches de l’AFP.

C’est quand même incroyable : le processus des forums a été voté par le conseil national à la quasi-unanimité. Les thèmes sont exigeants mais centraux (la nation, la mondialisation l’individu) et chacun s’accorde à estimer que la rénovation doit d’abord porter sur les idées.

Oui mais voilà, c’est François Hollande qui est premier secrétaire et alors il ne faut surtout rien faire dont il puisse tirer profit. Inutile donc de venir à Avignon, perte de temps que de travailler au sein de la commission. Mieux vaut continuer à réclamer comme des derviches tourneurs la refondation, la reconstruction ou la renaissance !

Avec cette logique là, ils devraient se mettre en congé du PS d’ici le congrès. Mais s’ils ne le font pas, c’est aussi parce qu’ils savent qu’il n’y a sans doute pas beaucoup de militants qui les rappeleraient.

Retour ce matin d’Avignon où j’ai animé le premier « forum de la rénovation du PS » dont le thème était, ceux qui me font l’amitié de me lire le savent, « les socialistes et la nation ».

Le pari n’était guère aisé : proposer une après midi de réflexion sur un sujet dont notre parti semblait se désintéresser. Ainsi le mot n’apparait quasiment pas, ou alors uniquement dans son rapport à la construction européenne, dans nos motions de congrès de Dijon et du Mans.

La salle était pleine, sans doute entre 500 et 600 personnes. L’échange fut vivant : j’ai compté 30 interventions (un record pour réunion socialiste).

Toutes ne furent évidement pas de qualités identiques. Si la contribution de Victorin Lurel, président du conseil régional de Guadeloupe ou de Catherine Tasca sénatrice des Yvelines osèrent des réflexions iconoclastes sur la diversité ou la citoyenneté européenne, d’autres comme celles de Malek Boutih ou de Pascale Le Néouanic m’ont paru très plates et convenues.

C’est sans doute pourtant celles que retiendra la presse. Normal : plutôt que de faire progresser notre réflexion collective, elles prenaient pour cible le PS… Un grand classique pour accéder à la lumière des médias : dire du mal de sa famille. Navrant en fait.

Pour tous les sages qui font le choix d’ignorer ces comportements, vous pouvez lire ici le résultat des travaux de la commission.

Ouest France m’a fait l’honneur de publier ce jour en page départementale, une tribune libre consacrée, le sujet n’est pas épuisé, à la carte judiciaire.

J’ai tenté d’attirer l’attention des lecteurs sur les conséquences que porte le projet de la ministre de fermeture de 23 tribunaux de grande instance sur 181 et de 173 tribunaux d’instance sur 473.

Je suis en effet frappé du fait que si les élus, du moins certains d’entre eux sont mobilisés contre cette perspective tout comme les professionnels du droit (avocats et magistrats) les citoyens semblent plus indifférents. Ils seront pourtant les principales victimes de la purge envisagée.

Vous pouvez retrouver le texte original ici.