La commission des lois va demain créer une « mission d’information pour la clarification des compétences des collectivités locales ». Et je vais, en accord avec mon groupe parlementaire, en être désigné rapporteur pour l’opposition. Je vais travailler en tandem avec Didier Quentin qui va en être le rapporteur pour la majorité.

Le chantier est stimulant. En effet, on connaît les projets dans le domaine de la décentralisation de Nicolas Sarkozy. Durant toute la campagne, il n’a pas fait mystère de son intention de faire une pause dans l’octroi de compétences nouvelles aux collectivités territoriales. Nous n’avons pas un Président très girondin.

Il nous faut donc nous intéresser à l’imbroglio pour ne pas dire au désordre (par le chevauchement des compétences) créé par l’acte II de la décentralisation de Raffarin qui n’est ni tenable, ni acceptable.

Nous nous sommes donnés l’année 2008 pour conduire notre réflexion. Nous ne savons pas sur quoi nous allons déboucher bien sûr. Mais pour ma part, sans revenir intégralement sur la loi d’août 2004, je vais plaider pour la simplification, pour la démocratisation.

La campagne américaine est aussi intéressante du coté républicain.

Le plus récent sondage publié pour le caucus de Iowa indique que le 3 janvier prochain, Mike Huckabee, l’ancien gouverneur de l’Arkansas pourrait arriver en tête. Il devance par 5 points l’ex-gouverneur du Massachusetts, Mitt Romney qui était pourtant en avance au début de l’automne. Le meneur au plan national, Rudy Giuliani vient en troisième avec un faible 13%.

Huckabee doit ce succès au fait qu’il est parvenu à rallier à sa cause que la plupart des Républicains conservateurs et des évangélistes. Contrairement à Mitt Romney, celui-ci n’est pas mormon. C’est un Républicain conservateur sur les questions sociales et ne passe pas pour un paresseux comme Fred Thompson, au prétendant.

La base du parti pourrait donc le placer comme leader d’autant que contrairement aux autres candidats républicains, il ne cherche pas à diaboliser les Démocrates. De plus, il est relativement moins virulent que ces camarades à l’égard des immigrants. Enfin, il ne cherche pas à effrayer les électeurs afin qu’ils votent pour lui, mais préfère se orienter sa campagne en se tournant vers l’avenir et l’optimisme.

S’il parvient à conserver son avance en Iowa et en Caroline du Sud et à améliorer sa position dans d’autres Etats clés comme dans le New Hampshire, le candidat deviendra l’homme à battre.

Convention fédérale du PS vendredi soir d’investiture des candidats aux cantonales et première réunion de travail hier après midi autour de Pierre Maille et de Forough Salami, qui assumera le pilotage départemental de la campagne.

Au lendemain de cette procédure de désignation durant laquelle les adhérents du PS des 26 cantons concernés par le renouvellement se sont prononcés sur le choix du candidat, j’ai un regret : le faible nombre de femmes.

En 2001, nous avions présenté 5 candidates et 3 d’entre elles furent élues : Armelle Huruguen, Maryvonne Blondin, Clothilde Dubroeucq. 6 ans plus tard, nous n’en présentons qu’une de plus…

Visiblement la méthode choisie, volontairement non contraignante n’est pas la bonne. Pour 2011, il faudra peut-être décider que lorsqu’un sortant ne se représente pas, le canton est automatiquement réservée à une candidature féminine comme nous le faisons pour les législatives. Peut-être faudra-t-il commencer bien plus en amont pour convaincre de la nécessité d’un renouvellement ?

En tout cas, la parité reste un combat d’actualité… même au PS.

Pour la première fois, j’ai participé ce matin à l’inauguration d’une caserne de pompiers.

C’était à Briec, une ville dont le changement est phénoménal depuis 6 ans, grâce à l’action énergique et imaginative de son maire Jean Paul Le Pann.

J’ai pu y dire mon plaisir de pouvoir saluer la communauté des sapeurs-pompiers qui est engagée au quotidien dans une des missions les plus nobles qui soient, celle de porter secours à autrui. Cette manifestation était, en effet, une occasion rêvée de leur rendre l’hommage qu’ils méritent avec d’autant plus de sincérité que les 32 pompiers de Briec sont tous des volontaires.

Malheureusement, l’Etat semble moins enthousiaste. Ainsi le budget 2008 de la sécurité civile marque un désengagement financier aux conséquences potentiellement dramatiques. Le Fonds d’aide à l’investissement des SDIS voit ses crédits diminuer de près de 10 millions d’euros par rapport à cette année. Et cela vient après une première saignée de plus de 27 millions entre 2006 et 2007.

Si bien que dans ce domaine comme dans tant d’autres, l’Etat défaillant oblige les collectivités locales à prendre le relais.