Longue conversation hier avec Michel Merle, directeur général d’HB Henriot qui a annoncé lundi la suppression d’une vingtaine de postes au sein de son entreprise.

Les faïenceries traversent une période difficile. En 2003, elle comptait 130 employés, demain, ils ne seront plus que 50. Ce sont des postes de production qui sont touchés, des salariés qui travaillaient à la fabrication de la faïence ou à la décoration des pièces.

Evidemment, cette décision résulte de la baisse du chiffre d’affaire. Il est tombé de 3.9 millions d’euros en 2005 à 3.65 en 2006 et cette année il devrait finir à 3.09. Selon les termes mêmes de Michel Merle, HB est victime de la baisse du pouvoir d’achat.

En parallèle d’un travail auprès du ministère pour voir ce que le label « entreprise du patrimoine vivant » qui a été accordé à l’entreprise en juillet dernier, j’ai proposé mon aide pour faciliter les relations entre HB et les organisateurs des deux grandes manifestations bretonnes exceptionnelles de l’an prochain : Brest 2008 et le tour de France.

J’imagine aussi que lors des municipales, les candidats s’intéresseront au devenir et à l’environnement de l’entreprise. Car depuis 1990 et la manifestation organisée par Bernard Poignant alors maire, pour le tricentenaire de la faïence, rien n’a été fait pour promouvoir un produit qui porte le nom de notre ville. Un comble.

D’abord Jean-Paul Bailly, président de la Poste puis en fin d’après-midi Gérard Brescon, président d’Assystem France. Deux patrons que j’ai rencontré hier pour deux dossiers quimpérois.

Le premier dans le cadre de la politique de développement de son entreprise doit prendre ces jours-ci la décision de créer dans le Finistère ou dans le Morbihan une « direction de l’enseigne » couvrant les deux entités.

La perspective est importante car il s’agit d’accueillir des emplois et ce, alors que la « direction du courrier » a migré à Vannes, il y a quelque temps… J’avais été alerté par les syndicats de cette opportunité. Il m’a semblé que l’affaire pourrait connaître une issue favorable.

Le second vient de décider d’un Plan de Sauvegarde de l’Emploi pour son site de Quimper. Vendredi dernier, j’ai reçu les 29 salariés menacés de licenciements. Ma marge d’action est nécessairement limitée face à un groupe de 6 000 salariés spécialisés dans le conseil en hautes technologies et l’ingénierie, et dont les secteurs aéronautiques et automobiles représentent aujourd’hui environ la moitié de son activité.

Dès vendredi soir, j’ai pourtant pris contact avec la direction générale et j’ai passé plus d’une heure hier soir avec son président au siège parisien du groupe. Les perspectives sont sombres mais à force de discussion, et en lien avec les salariés, je suis convaincu que l’histoire n’est pas encore écrite.

Bien mais peu mieux faire. Le sénat vient de publier le bilan de l’application des lois confirme que l’amélioration constatée ces derniers années du suivi post-promulgation des textes par le gouvernement.

Ce « taux d’application des lois » qui mesure le nombre de décrets d’application effectivement pris par rapport au nombre de décrets nécessaires, passe de 30.4 % (2005-2006) à 32.1 % en 2007.

Au total, sur les 31 lois prescrivant des décrets, votées entre le 1er octobre 2006 et le 30 septembre 2007, plus des 2/3 sont totalement ou partiellement applicables, contre seulement 60 % en 2005-2006 et environ la moitié en 2004-2005 et 2003-2004.

Par ailleurs, sur les 175 textes règlementaires explicitement prévus et parus, le délai de publication a été plus court que pendant la période précédente : 84 % ont été publiés en moins de 6 mois contre 69 % en 2005-2006, 85 % en 2004-2005, 75 % en 2003-2004.

Par contre, au 30 septembre 2007, aucune loi votée en urgence l’année dernière n’était applicable. 8 étaient partiellement applicables : 20 % des 15 mesures prévues par la loi du 21 août 2007 (TEPA), 25 % des mesures relatives au droit opposable au logement et 5 sont totalement inapplicables (notamment la loi relative au recrutement, à la formation et à la responsabilité des magistrats, loi post-Outreau).

Jean Marc Lech vient d’écarter Pierre Giaccometti et Stéphane Tranchi, le tandem qui dirigeait depuis septembre 2000 la filiale française d’IPSOS.

Pierre Giacometti, 45 ans, est l’un des sondeurs en vue de la place de Paris. Il était à IPSOS depuis 1995 après avoir travaillé à BVA. Sur les plateaux de télévision, il assurait le commentaire et l’analyse des études d’opinion réalisées à l’occasion des consultations électorales.

Le livre de Yasmina Reza nous a appris qu’il était à l’occasion de cette présidentielle sorti de cette fonction d’observateur puisqu’il était réellement intégré à l’équipe de l’UMP. Il suffit de relire la page 148 où elle relate l’état d’esprit de Sarkozy le soir du premier tour. « Ce que me dit Giacometti : on est sûr que les deux premiers, c’est elle et moi. Si Le Pen est bas, c’est la réussite de notre stratégie ». Une quinzaine de pages plus loin, on retrouve Pierre Giacometti avec Nicolas Sarkozy et Claude Guéant, entre les deux tours: « On me tape tellement dessus », dit Sarkozy. « Ca c’est très bien », lui répond Giacometti. Il le conseille sur le débat à venir: « Sur la forme, moins tu l’interromps mieux c’est. Ecoute, sérénité, respect », et encore: « Les Français pensent qu’elle n’est pas dans le réel. Toi tu es dans le concret. Dites-nous, précisez-nous ».

Il figurait d’ailleurs parmi les invités de Nicolas Sarkozy au Fouquet’s le soir de son élection….