Le projet de rétention de sûreté a été voté à l’Assemblée et doit venir au Sénat dans quelques jours. Son contenu continue heureusement de faire débat tant il tourne le dos à notre tradition pénale.
Ainsi Libération a repris l’autre jour pour les publier sur une pleine page les notes parues sur ce blog. De son côté, le très droitier hebdomadaire Valeurs Actuelles vient de consacrer un article à stigmatiser l’attitude des députés socialistes. Les aumoniers des différents cultes ont aussi estimé devoir produire un communiqué pour marquer leur défiance vis-à-vis de la philosophie de ce texte.
Enfin et surtout, des commentaires de lecteurs de ce blog sont revenus sur mon attitude. A mes lecteurs, je veux d’abord dire que si j’ai blessé, j’en suis désolé. Mes phrases étaient sans doute maladroites.
Je ne nie pas la dangerosité d’un certain nombre de personnes. Ce serait absurde et relèverait du déni de la réalité. Y faire face est donc un devoir. Mais pas à n’importe quel prix. C’est tout le débat, l’un des plus consubstantiels à “une politique de civilisation” puisqu’il contraint à trouver l’équilibre entre les impératifs de la sécurité publique et le respect des libertés individuelles.
Le prix, c’est la vie de filles et de femmes innocentes qui auraient souhaité bénéficier des droits de l’homme, notamment celui de circuler librement sans rencontrer des fauves et le droit de vivre.
Mais nous sommes en démocratie, vous avez le droit de penser le contraire.
Assumez vos déclarations et ne vous défaussez pas en dénonçant Valeurs actuelles qui se contentent de rapporter vos propos.
Si ce n’est pas vos déclarations, faites un démenti
Philippe SCHMITT