Demain grève dans la fonction publique. J’ai pris l’initiative d’écrire à Alain Gérard afin de connaître la position arrêtée par sa municipalité concernant l’instauration d’un prétendu « service minimum » dans les écoles.
J’en ai profité pour lui dire mon opposition absolue à ce dispositif qui semble d’ailleurs, d’ores et déjà, susciter une hostilité à peu près générale.
Sur la méthode, d’abord, le ministre avait promis, le 11 décembre dernier, le lancement de son dispositif pour la rentrée 2008, à l’issue d’une concertation avec les parents d’élèves, les enseignants, les représentants des collectivités locales.
De concertation, il n’y en eut point, pourtant. Bien au contraire, maires et syndicats enseignants ont appris… par voie de presse qu’il sera appliqué dès ce jeudi… Le procédé paraît pour le moins cavalier !
Sur le fond, surtout, la mesure, telle qu’elle est envisagée, revient, en dernier ressort, à faire porter aux communes la responsabilité des conflits qui opposent le gouvernement aux personnels de l’Education nationale.
Il consiste en outre à substituer à des personnels de l’Education nationale, en grève, des agents territoriaux, – qui plus est en rémunérant ces derniers au moyen d’une ponction opérée sur les salaires des premiers. Le gouvernement ne s’emploie pas seulement, par ce procédé, à « casser » de futures grèves, il tente aussi, par la même occasion, de diviser durablement les fonctionnaires.
Entièrement d’accord sur la volonté de division des fonctionnaires entre eux. On se croirait dans Germinal, quand les patrons de la mine en appellent à des mineurs belges pour remplacer les grévistes lorrains… Les Belges recevaient alors l’hostilité, la haine et la violence des grévistes furieux…
Fonctionnaires de tous les corps, unissez vous !