Hier j’ai fait à saut à Davos. Contrairement à ce que je pensais, ce n’est pas très loin de Quimper. Une trentaine de minutes tout au plus…
En fait, j’étais à Mellac pour participer à l’inauguration de la nouvelle mairie dont l’invité était Michel Rocard. J’ai une tendresse indéfectible pour celui qui m’a donné l’envie de m’engager au PS. Il ne pouvait donc pas être question de louper sa visite. Et je confesse avoir ressenti un petit pincement de fierté quand il m’a appelé par mon nom, lui qui est le champion du monde de la confusion des patronymes…
Comme souvent, je n’ai pas été déçu. Délaissant vite l’objet de sa présence, il nous a décrit le monde et ses changements. L’accélération produite ces deux dernières décennies, l’unification planétaire, l’émergence du Sud, la diffusion des moyens de communication…
Bref, la mondialisation du capitalisme, la limitation des centres de décisions à quelques pays, à quelques puissances. Et surtout cette progression de la finance qui prend le pas à chaque fois sur l’économie réelle et une intensification des délocalisations (de la chine vers le Laos maintenant !)…
Et puis aussi son message farouchement optimiste. Nous sommes certes dans un autre même monde mais nous avons la même exigence à poser que les socialistes du XIXème siècle : ce monde-là, c’est à nous d’en faire ce que nous décidons et pas aux forces de l’argent d’imposer leur modèle qui ne peut pas être unique.
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Je partage tes sentiments vis à vis de Michel Rocard. Quel dommage qu’il n’ait pas fait preuve de la même lucidité pour mener sa carrière politique que dans ses analyses des situations.
Mendès et Rocard, 2 hommes qui n’ont pas pu ou su faire profiter le pays de la plénitude de leurs talents.
« Mendès et Rocard, 2 hommes qui n’ont pas pu ou su faire profiter le pays de la plénitude de leurs talents ». Cela vient-il d’eux ou du pays qui ne sait se saisir de ce type d’hommes et préfère, trop souvent plongé dans des vapeurs d’excès, se donner au plus offrant, choisissant alors des lendemains aux couleurs de gueule de bois au lieu de matins aux odeurs de printemps ?
Touchant… même si le vénéré Rocard, sans doute trop oublié et méprisé par le PS, a trouvé bon d’aller goûter la soupe dans le champ d’en face… Après sa candidature à la candidature, la vieillesse est décidément parfois plus que décevante…
Par ailleurs, beaucoup apprécié ton tacle dans OF Quimper, ce matin, au sujet des sombres collusions entre CNI et FN. Le pauvre Bozec, pas que fin, devrait avoir du mal à répondre et à s’en remettre… Bravo!