Archive pour janvier 2008

Pour vous, un autre Quimper…

Dimanche 27 janvier 2008 | Publié dans Clash !

people_objects220.jpgC’est Franz-Olivier Giesbert qui écrivait sur le 4ème de couverture de « la fin d’une époque » qu’il « y a deux catégories de journalistes : les inspirés et les greffiers. C’est pourquoi je ne me déplace jamais sans mon cahier à spirales sur lequel je note tout ».

J’y pensais à me rendant samedi matin aux vœux d’Alain Gérard. Je crois que pour les élus c’est pareil. Il y a les inspirés et les greffiers. Je fais définitivement partie de la seconde catégorie. Je garde tout. Et par exemple, les documents électoraux de la liste RPR-UDF « Pour vous, un autre Quimper » que conduisait, il y a sept ans, le sénateur-maire.

Leur relecture est édifiante. Ainsi vais-je me contenter de citer les engagements mis en avant « Couvent des Ursulines : une médiathèque et un parvis St Mathieu agrandi, la Tour d’Auvergne : un amphithéâtre de verdure et un parking semi-enterré, Prieuré de Locmaria : un centre des métiers d’Art, Place de la résistance : embellissement du parking et du plateau de la déesse, Kerjéquel : une zone de loisirs, Ergué-Armel : un marché couvert, Kerfeunteun : un marché couvert, Plage des Gueux : aménagement et embellissement,  Place Laënnec : de la verdure et de la chaleur (!), Penvillers : repenser les halls d’exposition, ronds points de Lududu et de Kerustum : création de passages souterrains… »

J’arrête pour aujourd’hui mais j’y reviendrais. L’énumération parle d’elle-même. Si un bon bilan ne garantit pas la réélection, l’absence de bilan pèse au moment du jugement des électeurs. Pas étonnant que cette équipe finisse en charpie, divisée à l’extrême et sans leader fédérateur.

Davos près de Quimperlé

Samedi 26 janvier 2008 | Publié dans Smack !

img_3473.JPGHier j’ai fait à saut à Davos. Contrairement à ce que je pensais, ce n’est pas très loin de Quimper. Une trentaine de minutes tout au plus…

En fait, j’étais à Mellac pour participer à l’inauguration de la nouvelle mairie dont l’invité était Michel Rocard. J’ai une tendresse indéfectible pour celui qui m’a donné l’envie de m’engager au PS. Il ne pouvait donc pas être question de louper sa visite. Et je confesse avoir ressenti un petit pincement de fierté quand il m’a appelé par mon nom, lui qui est le champion du monde de la confusion des patronymes…

Comme souvent, je n’ai pas été déçu. Délaissant vite l’objet de sa présence, il nous a décrit le monde et ses changements. L’accélération produite ces deux dernières décennies, l’unification planétaire, l’émergence du Sud, la diffusion des moyens de communication…

Bref, la mondialisation du capitalisme, la limitation des centres de décisions à quelques pays, à quelques puissances. Et surtout cette progression de la finance qui prend le pas à chaque fois sur l’économie réelle et une intensification des délocalisations (de la chine vers le Laos maintenant !)…

Et puis aussi son message farouchement optimiste. Nous sommes certes dans un autre même monde mais nous avons la même exigence à poser que les socialistes du XIXème siècle : ce monde-là, c’est à nous d’en faire ce que nous décidons et pas aux forces de l’argent d’imposer leur modèle qui ne peut pas être unique.

Bolloré

Vendredi 25 janvier 2008 | Publié dans Blablabla...

vincent_bollore5.jpgHier j’étais invité à la découverte de l’usine de fabrication de « supercapacités » du groupe Bolloré. Mais la curiosité était évidemment de découvrir l’homme.

A dire vrai, ce n’était pas la première fois que je le rencontrais. Quand j’étais directeur de cabinet de Bernard Poignant, j’avais eu l’occasion de l’accompagner à l’usine d’Odet pour participer à une réunion qu’animait Vincent Bolloré. Je n’en avais pas gardé grand souvenir, si ce n’est qu’il portait des chemises brodées à ses initiales…

Avec quelques années de plus, mon regard est heureusement plus acéré ! Reste que l’homme entrevu 2 heures est affable et charmeur. Et très bavard. Pendant le buffet, je me suis rapproché de l’endroit où il discutait avec les nombreux journalistes qui l’accompagnaient. Il m’est apparu plus stratège que trublion des affaires. « Les bons marchés sont ceux auxquels personne ne croit», a-t-il par exemple affirmé.

Parlant de ses investissements, il n’a eu de cesse de revendiquer à force d’exemples les prises de risques qu’il assumait tout en décrivant comment il avançait de façon – très - étudiée, parfois à contre-courant, mais toujours mesurée sur le plan financier. A l’évidence, en voilà un qui sait ce qu’il fait. Tout le temps.

Girex

Jeudi 24 janvier 2008 | Publié dans Clash !

tamiflu220.jpgNicolas Sarkozy est en Inde et ce voyage peut avoir des conséquences pour les Quimpérois.

En effet, en mai dernier, le groupe pharmaceutique Wockhardt Limited, spécialiste des médicaments génériques dont le siège est à Bombay, a acheté pour 265 millions de dollars, soit 195 millions d’euros, le groupe NEGMA, dont dépend l’usine quimpéroise GIREX-Mazal, où travaillent aujourd’hui 210 salariés. Or ce groupe est présidé par Habil Khorakiwala, par ailleurs président de la fédération Indienne des Chambres de Commerce et d’Industrie.

La presse a déjà fait état que les salariés de l’usine de Quimper, que j’ai reçu lundi dernier, ont été informés - juste avant Nöel ! - de la possibilité d’un plan social, mais ils ignorent encore sa date de mise en œuvre ainsi que le nombre de postes concernés. On imagine l’inquiétude qui en découle et l’instabilité dans laquelle se trouvent toutes ces familles.

J’ai donc saisi Christine Lagarde la ministre de l’Economie pour qu’elle puisse à l’occasion du voyage de Sarkozy entrer en contact avec Habil Khorakiwala, afin qu’il assume ses responsabilités et que les salariés soient enfin éclairés sur les intentions de l’entreprise.