Comme un sentiment de découragement
Jeudi 17 janvier 2008 | Publié dans Clash !Le vote intervenu hier après midi me laisse un goût amer. Le PS existe-t-il encore ? Franchement, la question mérite d’être posée.
Je résume, le bureau national du PS le 6 novembre adopte, comme c’est sa fonction admise par tous, une position claire : ne pas s’opposer à la révision et voter “oui” au traité. Certes, ce choix n’est pas unanime mais la majorité est claire.
Le groupe mardi dernier dans la cohérence de ce choix adopte sa tactique : abstention à l’Assemblée et à Versailles, motion pour demander un référendum le jour de la ratification et si cette motion est rejetée, vote “oui” à Lisbonne. C’est évidement un compromis. A la demande de Jean-Marc Ayrault, les députés présents votent. Là encore, la majorité est sans conteste.
Et hier, au moment solennel, on constate que 2 socialistes ont voté “pour” Jack Lang et Michel Destot, “contre” 46 et 100 se sont abstenus. D’autres comme Gaétan Gorce et Manuel Valls n’ont tous simplement pas voté.
Dans ces conditions, à quoi cela sert-il de délibérer ensemble ? Au PS, qui respecte encore un vote ?? Et que l’on ne vienne pas me parler de la « liberté de conscience » ! En 1981, au moment de l’abolition de la peine de mort, Pierre Joxe alors président du groupe l’avait refusé car un tel texte était avant tout un « problème politique »