Abstention

Lundi 4 février 2008 | Publié dans Blablabla...

versailles.bmpRatifier un traité européen est une opération compliquée. Autant l’aborder avec une ligne claire.

Compliquée : il faut d’abord réviser la constitution, pour la rendre compatible avec le traité de Lisbonne, et ensuite ratifier ce dernier. Cela nécessite une majorité des 3/5ème des suffrages exprimés en Congrès ou référendum pour la révision, et la majorité simple pour la ratification.

Une ligne claire : le bureau national du PS s’est prononcé en faveur du traité. Le plus simple aurait donc été de voter deux fois “oui“, à la révision et à la ratification. Cela aurait été mon choix personnel à l’image de ce que Jacques Delors vient de déclarer sur RTL.

Mais voilà, nous avons dans le passé, indiqué que nous étions favorable à un recours au référendum. Notre candidate avait aussi pris cet engagement avant, il y a quelques semaines, d’estimer que ce n’était plus un sujet. Nous avons donc adopté une position méli-mélo consistant à ne pas nous prononcer sur la révision avant de voter pour la ratification.

Aussi, tout à l’heure à Versailles, par discipline, je m’abstiendrai donc.

21 réponses à “Abstention”

  1. Frédéric BERTHOD dit :

    Monsieur le Députés,

    Je suis heureux de constater qu’enfin vous faites part de votre position, et je vous en remercie.

    Cela étant, si vous avez lu et analysé le traité de Lisbonne, vous savez qu’il reprend en totalité le Traité Etablissant une Constitution pour l’Europe pour lequel les français ont voté “NON” à 54.67%. Ce qui signifie que ce traité ne dois pas s’appliquer en France.

    Aujourd’hui le Congrès se rassemble pour re-voter un texte auquel 54% des français on déjà dis NON.

    Si vous vous abstenez, ou si vous votez “OUI”, alors vous êtes dans le DENI DE DEMOCRATIE. C’est à dire que vous collaboré à un acte visant à ne pas respecter le vote démocratique et populaire.

    D’autre part si le Parti Socialiste, souhaitait vraiment un processus référendaire, alors vous savez aussi, que le seul moyen d’y arriver est de voter “NON” aujourd’hui, afin d’obliger le gouvernement à faire appel au suffrage universel.

    Alors Monsieur le Député, si ce message vous parviens avant 16h cet après midi, heure du vote au Congrès, n’oubliez pas que nous observerons votre vote et que nous en serons l’echo à l’échelle locale.

    Frédéric BERTHOD
    Membre du Collectif des Electeurs en Colère.

    Réaction de JJU :
    Si vous me faites l’amitié de me lire, vous ne devriez pas être surpris de cette note. “Ma position” comme vous l’écrivez n’était pas cachée. J’ai déjà écrit sur ce blog à de multiples reprises ce que je pensais de ce texte et de son mode de ratification. Je vous invite ainsi à relire ma note du 24 octobre publiée à un moment où nous étions assez peu à nous intéresser au contenu du nouveau traité. Vous pouvez aussi retrouver mes notes du 14, du 16 et du 17 janvier. J’ai relaté notamment les conditions dans lesquelles j’ai eu le privilège de défendre en séance la position du groupe SRC.

  2. Robin GEOFFROY dit :

    Bonjour,

    Je rejoins le commentaire de F. BERTHOD, et rajoute ceci :

    - Un récent sondage CSA met en évidence que 59% de la population réclament un référendum.

    - Le PS comme parti d’opposition, peut et devrait manisfester ce mécontentement vis-à-vis de la procédure d’adoption cet après-midi. Si un refus de procédure doit être manifesté par les socialistes, ce ne peut être qu’à l’occasion du Congrès de Versailles par un “NON” socialiste DETERMINANT. L’action socialiste envisagée dans quelques jours au Parlement sera évidemment inconséquente.

    - En privilégiant le contenu du Traité, en le disposant dans un contexte très sarkozien d’urgence européenne, et en considérant comme secondaire le moyen de ratification, en somme en justifiant (ou substituant, au choix) la fin par les moyens, vous faites preuve d’un machiavélisme dont le caractère démocratique, au regart du contexte, est loin d’être évident.

    - Non seulement vous ne représentez en rien l’opinion nationale, mais en plus, d’une certaine façon, vous rompez avec les adhérents socialistes. En tant qu’adhérent et militant socialiste issu de la vague de la campagne “à 20 euros”, je puis vous temoigner de ceci : avant l’Europe, c’est avec l’idée d’une politique nationale DEMOCRATIQUE que de si nombreux Français ont fait le choix d’adhérer au Parti Socialiste. Votre engagement met de nombreux militants mal à l’aise, et aura certainement des conséquences, ayez-en conscience : car si l’abstension socialiste est effective cet après-midi, la querelle intrinsèque entre tenors du non et du oui sera peut-être apaisée ; mais quant de l’unité des socialistes dans son ensemble, d’une part, et de la légitimité du Parti Socialiste comme parti d’opposition efficace et populaire, d’autre part, rien est moins sûr.

    Amitiés socialistes,

    Robin GEOFFROY, socialiste manceau.

  3. Jacques Canevet dit :

    Pour ma part j’ai voté non , et aujourd’hui je ne suis pas très emballé, mais je suis pour la ratification de ce traité, quand j’ai voté non c’était à quelques grammes près et je dois dire que la politique intérieur a été pour quelque chose dans mon vote! et je suis sure que si il y référendum le oui passe ce coup si . Le problème avec le référendum , qui est la voix démocratique la meilleur et que le PS a choisie , risque d’être le théâtre d’égo qui pensent avant tout à leur carrière avant le fond de la question. Des écuries et leurs poulains pour le oui pour le non pourvu qu’il ya la télé!
    De toute manière un jour ou l’autre la définition de l’économie de marché sera revisité tout comme le capitalisme d’état et privé! Tout comme la question de l’agriculture et de l’OMC doit-elle faire partie du libre échange ? Peut-on faire ce que l’on veut avec le blé la viande comme avec la bourse?
    Dans un monde ou la nature n’est pas aussi docile que l’on croit , et que les phénomènes dit naturel vont imposer de plus en plus leurs lois

  4. quimpérois dit :

    pour certains, faut quand même reconnaître que le seul intérêt d’être à versailles, ce sont…les timbres !

  5. castillo.g dit :

    la gauche dans sa tradition a toujours privilégier le parlementarisme et le droit de celui-ci ainsi que le devoir de représentation du peuple par l’élu(e).la gauche a toujours contester le “coup d’état permanent” des choix référendaire du gaullisme.qu’aujourd’dui, le Chef de l’etat choississe la voix Parlemenataire quoi de choquant??? l’élu n’est-il pas la voix du citoyen qu’il a élu? bien sure la voix direct ….et pour ma part toujours préférable! mais bon assez d’hypocrisie, les uns commes les autres, le choix du référundum sur ce texte, et ce n’est pas faire injure à l ‘intelligence politique des français, serais un référundum pour ou contre le Président Sarkozy ! la question du jour est l ‘europe…et rien d’autre.je peut comprendre la frustration du citoyen de ne pas pouvoir s’exprimer sur le sujet…mais c’est bien mieux ainsi, sinon, oui, nous aurions une campagne d’écuries présidentielles…..

  6. noël dit :

    Je vois bien que les deux premiers commentaires ne veulent plus de l’europe, enfin de cette europe-là! ils veulent une europe à eux, éventuellement contre l’avis des autres socialistes européens. S’il est une spécialité franco-française, c’est bien que nous sommes les meilleurs et que nous devons, à la face du monde le montrer. Les autres n’ont pas vraiment de point de vue, ils n’ont pas fait la révolution, ils ne connaissent pas la loi de 1905, la laïcité; des nuls, je vous dis. Les partisans du NON, jusqu’à quand voudront-ils de l’euro?

    J’ai voté au dernier congrès NPS, et à ce titre, j’ai voté OUI au référendum, et je pense représenter par 50 ans de militantisme politique, autant mais pas plus que les nouveaux à 20€. Moi aussi, j’ai été nouveau, ça fait un peu plus longtemps. Les positions de Mélenchon et des autres jacobins ultra, vu de brest, je n’apprécie pas.

    Sur ce point, JJU est dans la ligne, pas par devoir, mais par volonté, par adhésion et respect d’une parole.

    Quant à ceux qui pensent en fait que le traité de Rome n’est pas bon; si on les avait attendu, on en serait toujours au même point, car il n’y a pas de plan”B”.

    Vraiment, il y en a qui sont doués pour préparer les cata à vanir.

  7. Hervé dit :

    Ce matin Giscard disait sur Europe 1 que le Traité de Lisbone était le même traité que celui rejeté par les français, sans les hymnes et le drapeau.
    S’abstenir c’est accepter que le parlement rejette la décision du peuple.
    Nous avons le droit à un referundum, que nous ayons voté oui, ou non au précédant.
    L’hostilité des français pour votre idéal européen n’est pas prêt de s’éteindre.
    Pour ma part j’ai voté socialiste la dernière fois en votant pour vous aux législatives.
    On ne m’y reprendra plus à donner ma voix à un parti, et à un député, qui, une fois élu, s’assoit sur ce que veulent ceux qu’il est sensé représenté.

    Cordialement,

    Hervé

    Réaction de JJU :
    Cher monsieur, je peux accepter toutes les critiques sauf une : celle qu’en assumant mes responsabilités de parlementaire de la nation, je m’assoie sur ceux que je suis sensé représenter. En effet, sur ce blog à de multiples reprises, j’ai expliqué ma ligne de conduite.

    Personne ne peut donc prétendre que j’ai masqué mon choix initial (je suis favorable au traité de Lisbonne), mon hostilité au mode de ratification (non par conviction - car je ne suis pas certain que par principe il faille organiser un référendum pour ratifier un traité - mais par cohérence, car Ségolène Royal et le PS ont toujours dit leur intention de passer par la voie référendaire) et ma résignation à choisir l’abstention (par discipline vis à vis de mon groupe).

    Sur le fond, je ne cherche pas à vous convaincre qu’en votant non hier, le Congrès aurait automatiquement contraint le Président de la République à organiser un référendum. En dépit de ce que j’ai écrit le 14 janvier, je sais que, probablement de bonne fois, vous pensez avoir raison. Aujourd’hui de toute façon, les faits sont là.

    Et pour l’avenir, vous êtes parfaitement libre, comme vous l’étiez hier, de voter pour qui vous semble le plus en harmonie avec vos convictions.

  8. castillo.g dit :

    oui il n’y a jamais eu de plan “B”!!!! la réforme à été voter, c’est une bonne chose pour l europe , pour la france.ce traité n’est eut-être pas parfait, mais on avence…qu’est devenu l’engagment europpeen des socialistes??? P.Moscovici à aujourd hui été obliger d’executer un numéro d’équilibriste, entre les tenants du oui et du non.ni le 1er decrétaire, hollande, ni le président de groupe, ayrault, n’on eux le courages de porter eux-mêmes la paorles des socilistes aux congrès de Versailles! je ne suis pas de gauche, mais l ‘europe j’y suis venu peu à peu, par mes origines je comprends la nécessité de son renforcement; et je remercie des élus de gauche, tel JJU ou Mosco, etbien d’autre, qui ne recule pas devant ce qui est une part de leurs engagements politiques.il est temps, que la nomenclatura socilaistes fasses le point une foix pour toute sur sa position europpeenne.on ne cours pas dans deux directions à la foix, au risque du grand écart, qui inévtablement àmène à la déchirure….

  9. Roland B dit :

    Jean-Jacques Urvoas, Bravo pour votre courage et pour votre honnêteté intellectuelle ! Je suis sûr que beaucoup de monde vous soutient dans cette transparence ; c’est mon cas également.

    Je suis pour ma part un Européen convaincu même si le Traité de Lisbonne est perfectible, même si les Institutions européennes doivent faire plus appel à la démocratie au suffrage universel pour se rapprocher des Européens. Ces défauts ne suffisent pas à rejeter tout le traité.

    On parle de déni de démocratie : à part l’Irlande, obligée par sa Constitution, tous les pays européens ratifient le Traité de Lisbonne par voix parlementaire. La France aurait-elle le privilège de la démocratie en Europe ?

    On parle d’urgence sarkozienne : l’histoire de Sarkozy sera-t-elle aussi longue que celle de l’Europe ? Sarkozy est-il seul à décider en Europe ? N’y a-t-il pas en Europe d’autres leaders politiques, d’autres pays avec d’autres politiques ?

    Ce début février ne doit pas être une date anniversaire qui rentrerait dans l’Histoire de l’Europe comme celle d’un mauvais choix. Car il est aussi là l’enjeu. Il n’y a pas eu de plan B.

    Toutes mes amitiés bretonnes et européennes aux nonistes et aux ouiistes.

    Roland

  10. jako dit :

    être européen convaincu et aller à versailles pour s’abstenir - plusieurs socialistes ont voté pour, notamment jack lang
    mitterrand a du faire des bonds dans sa tombe hier soir….

    Réaction de JJU :
    Cher Jako, êtes vous certain d’être le mieux à même pour évoquer les mânes de François Mitterrand
    ?

    Et enfin, puis je rappeler qu’hier il ne s’agissait pas du traité de Lisbonne, mais d’une révision préalable à la ratification ? Le vote sur l’avenir de l’Europe, c’est à dire sur le traité aura lieu jeudi et mon vote sera, évidemment positif.

  11. noël dit :

    Dites, on n’aurait pas vu pire, quand n parlementaires ont voté pour Pétain en 40!

    Il faut considérer ces choses avec humilité; l’histoire dira où était la bonne réponse.

    La pureté n’existe pas, elle est même dangereuse.

  12. castillo.g dit :

    voilà les 5 grandes règles du nouveau traité :
    1, un présiden de l ‘union, nommé par les 27 chefs d’etats.le 1er sera en fonction le 1er janvier 2009
    2, majoritée qualifiée sera la règle SAUF dans le droit fiscal et social
    3, affaires étrangères europeennes représenrées par un haut représentant
    4, le parlement europeen élira désormais le président de la comission
    5, un million de cotoyens pourrons désomais demander l’élaboration d’un “projet” de directive ou de règlement

    en quoi cela peut-il troubler les gens de gauches ou de droites anti-europeen?

  13. Alain LC dit :

    “Vous verrez, l’Europe c’est la grande affaire de notre génération ,alors vous etes avocat, et comme dans vos autres dossiers, vous vous débrouillerez. ”
    Mitterrand cité par Dumas dans Le roman du pouvoir Lacouture Rotman chez Le Seuil
    Si on pouvait retrouver un peu de cette flamme et échapper aux épiciers ,il serait effectivement possible d’imaginer l’Europe de demain et enfin se dire que l’utopie est peut-etre une part du futur.
    Cela dit, il est permis de croire aux forces de l’esprit.

  14. Jean-Louis dit :

    Merci @ Alain LC

    Je suis tout à fait d’accord et celà fait plaisir de lire ce commentaire.

    Il est grand temps qu’à tous les niveaux les individualismes et égocentrismes qui s’exacerbent ici et là disparaissent.

    La dégradation de la situation sociale en France, en Europe et dans le monde nous invite à cette exigence que nous devons à l’avenir de nos enfants.

    C’est de notre responsabilité et de celle nos représentants de travailler afin que cette utopie puisse être réalité.

  15. Yann dit :

    “par discipline” je dirai plutôt “par cohérence”… enfin bon ce passage en force de l’exécutif me fait un peu plus désespérer du projet européen !!

  16. Jacques Canevet dit :

    Les épiciers par principe se fournissent chez les grossistes !
    Les épiciers (de plus en plus rare) sont les tributaires des grossistes et de leurs clients , ceux si aiment ou n’aiment pas le produit!
    Un épicier doit-être capable de parler du produit qu’il met en vente , et de dire non à un grossiste si son produit ne correspond pas aux souhait des clients ou celui de l’épicier.
    L’épicier est comme le pharmacien de quartier il peut lui aussi avoir des molécules identiques sous des marques et des prix différends!
    je n’ai jamais entendu parler de politique de pharmacien mais d’apothicaire , serait-il socialement plus présentable qu’un épicier?
    Ou alors c’est le niveau d’étude , bac +7 c’est un monsieur qui sait de quoi il parle (s’agissant bien sure de médicaments) .
    Je suis fils et petit fils d’épicier et d’artisan, en politique je vais aussi me servir chez les grossistes que sont “nos penseurs” j’ai choisie le PS car c’est le grossiste ou je me sens le plus à l’aise , mais il m’arrive aussi d’être le producteur de se que je pense et que j’écris. Le problème c’est que n’ayant pas fait l’ena ou science-po ce que je dirai ou j’écrirai ne sera pas pris comme parole d’évangile , sans doute avec raison s’agissant de problème économique et ici je salue Michel Rocard qui souhaite mettre l’économie dans le cursus normal d’un jeune français , et pourtant vous mettez deux économistes dans une même pièce et un quard’heur après c’est un ring de box ! Donc même les hyper-spécialistes chez les quels le grossiste va s’approvisionner règne une certaine confusion quant-à la finalité de la machine économique car même comment sa marche souvent ils ne sont pas d’accord ! Par contre l’épicier lui il sait que la finalité c’est que le client soit content !
    Et là les épiciers de droite en ce moment commence à se poser des questions sur leur grossiste!

  17. Céc dit :

    La droite souhaitait la ratification de ce mini traité car celui-ci sert clairement ses intérêts économiques. Voilà quelque chose d’établi. C’en est presque rassurant de clarté.
    Pouvez-vous par contre m’expliquer ce qu’un socialiste (en l’occurence vous) trouve de positif pour le peuple dans ce traité, en quoi précisément il va améliorer notre vie quotidienne? Ce qu’il nous apportera, à nous les gens qui vivent ou essaient de vivre d’un travail? En d’autres termes, pouvez-vous m’expliquer ce qui vous distingue de la droite sur la question de ce mini traité, ce qui fait que “voter à gauche n’est pas égal à voter à droite”, car ce n’est pas clair du tout.

    Une erreur semble s’être glissée dans votre texte car il n’y a nullement eu de position commune du PS sur la question du référendum, et dont pas de ligne de parti (laquelle n’est d’ailleurs jamais contraignante), chaque élu étant chargé de voter selon sa conscience. D’ailleurs, dans les faits, environ 40 pc de socialsites se sont opposés à la révision constitutionnelle.

    Concernant le processus de ratification, vous semblez “encombré” par les promesses électorales de la candidate aux présidentielles du PS à propos d’un réferendum (laquelle promesse aurait d’ailleurs dû servir de ligne de conduite du parti, c’eût été en tout cas la seule légitime). Là non plus je ne comprends pas pourquoi le fait de solliciter l’avis des citoyens vous pose problème. Pourriez-vous expliquer cela également?
    Si vos arguments en faveur du mini traité sont sérieux et juste, nul doute que nous aurions été convaincus (je n’ose penser que vous nous prennez pour des décérébrés). Ou bien, il faut en conclure que nous ne sommes finalement pas dans le même camp, que la lutte des classe traverse le PS et que cette question européenne en a traçé les frontières…

    Merci d’avance pour vos explications.

  18. R.G. dit :

    Céc, laisse tomber. JJU ne peut répondre qu’aux questions auxquelles il est capable de répondre. Il vote un jour sans trop savoir pourquoi (”pour sauver l’Europe, coute que coute”), et le lendemain il t’écrit “les faits sont là” …
    Comme s’il ne savait pas avant de voter qu’un référendum aurait évidemment suivi le refus du Congrès (comment aurait-il pu en être autrement ?). Il n’aura aucun argument pour vous expliquer pourquoi les socialistes vont proposer une motion référendaire parfaitement inconséquente alors qu’ils auraient pu manifester leur volonté au Congrès.
    Non, ca il ne te l’expliquera pas. “C’est comme ça”. La transparence a ses limites… Triste politique …

  19. Alain LC dit :

    Je n’ai rien contre les épiciers ,mais pour construire une Europe de l’Atlantique à l’Oural on passe par 27 et on imagine bien là le niveau de compromis que cela exige.Sans mettre quiconque à l’index , force est de constater que ces négociations ne sont pas du meme niveau que le dessein.
    Ma profession n’est sans doute pas celle qui construit la plus belle Europe(la finance),mais elle a le mérite d’exister .Cela autorise de parler des apothicaires entre autres. Par ailleurs le 20 sept 1992 j’ai voté OUI ,le 29 mai 2005 NON, et cette fois ci JJU.Après tout c’est la démocratie représentative…

  20. Européen! dit :

    Céc et R.G : une seule remarque à vos billets où le simplisme et le moralisme sont de rigueur (sur le mode “nous on est de gauche, et vous vous êtes un traitre, bououh!”).

    “La droite souhaitait la ratification de ce mini traité car celui-ci sert clairement ses intérêts économiques. Voilà quelque chose d’établi. C’en est presque rassurant de clarté”. Pourriez-vous me citer la position de nos camarades socialistes en Espagne, en Italie, en Allemagne, dans l’ensemble de l’Europe à 27 ?

    Avantr de finir par des arguments d’autorité qui ne sont jamais que des arguments d’impuissance, avant de finir des billets en écrivant “triste politique”, peut-être faudrait-il cesser l’anathème permanent et se souvenir que le socialisme n’est pas que français mais européen et même international.

    Sortez de vos préjugés et de votre posture de donneur de leçons socialistes !
    Vos remarques pourraient être audibles si elles n’étaient pas à chaque fois accompagnées de jugements à l’emporte pièce.

    La vérité, c’est que les tenants du “non” s’assoient depuis 2005 sur toutes les décisions collectives prises par le Parti. Y compris lorsque les militants s’expriment. Et ce sont ces mêmes personnes qui aujourd’hui font la morale sur le respect du peuple, de la démocratie, etc.

    La vérité, vous la voulez ?

    A l’occasion d’une de ses récentes réunions, le groupe a l’Assemblée avait tranché, par un vote des présents, sur une position sur la réforme constitutionnelle : l’abstention. Et pourtant le jour dit, à Versailles Il s’est trouvé 91 députés pour voter NON. Et seulement 93 pour s’abstenir.

    De même, dès la fin de l’année dernière, le BN du parti avait voté sur le texte lui même et, à nouveau, le OUI l’avait emporté (8 contre 20). C’était d’ailleurs en cohérence avec le vote le 1er décembre 2004, où 60% des militants socialistes avaient fait le choix du OUI sur le Traité constitutionnel.

    Ne faites pas comme si le Parti n’avait pas pris des positions à chaque fois. La vérité, c’est qu’à chaque fois, vous vous êtes assis sur ces décisions. Alors qui ne respecte pas les socialistes ? Les tenants du OUI ou les tenants du NON ?

    On me dit que 55% des français ont voté non en 2005. C’est vrai. Et j’ajoute que 53% des mêmes Français ont voté Sarkozy.

    Nous devrions alors changé d’avis et sur notre première position, pour le OUI, et sur notre engagement socialiste ?

    Merci JJU d’avoir assumé vos convictions malgré la campagne épuisante et extrêmement blessante menée par les tenants du NON.

    Ne vous ne déplaise, le PS Français, comme le Parti des Socialistes Européens est favorable au traité de Lisbonne. Et que cette décision se transformera dès cet après-midi par un vote par une nette majorité de députés.

    Vive l’Europe ! Vive l’Europe à 27!

  21. R.G. dit :

    @ “Européen”

    Mon message n’avait pas aucune vocation argumentative.
    D’ailleurs je suis moi-même pro-européen, et j’aurais voté oui, faute de mieux, si un référendum avait eu lieu. Le problème est ailleurs, du côté de la procédure, et du choix absurde de certains socialistes, qui ont perdu une occasion unnique de ne pas paraître ridicule. Et au non de quoi, la question reste sans réponse. Je me suis assez étendu sur ce theme sur le blog de Moscovici.

    Pour saisir pleinement l’enjeu du Référendum, lisez cet article de l’IRIS (Institut des Relations Internationales et Stratégiques) qui analyse la question avec discernement : http://www.iris-france.org/Tribunes-2008-02-04a.php3

    Je vous invite à me donner vos impressions sur ce texte …

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