Débat sur les langues, le 7 mai

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339b874a-cd6d-11dc-ab0f-c104d2aec711.jpgLe gouvernement vient d’annoncer la tenue d’un débat sur les langues régionales dans l’hémicycle pour le 7 mai. J’attends toujours la réponse écrite au courrier que j’avais fait à Rachida Dati pour l’interpeller sur ce sujet. Ce doit être une forme d’illustration du respect qu’elle manifeste pour le Parlement…

Je lis ici ou là que ce débat est « historique ». J’avoue ne pas bien comprendre l’emploi de qualificatif. Ce n’est pas la première fois que l’Assemblée évoque, y compris en séance publique, l’avenir des langues de la République. Et rien ne dit que ce jour-là, le ministre présent, en l’occurrence Christine Albanel en charge de la culture n’annoncera quoique ce soit d’utile.

En fait ce qui risque d’être historique, c’est la déception qui découlera de son déroulement ! Mais attendons. Après tout le meilleur peut aussi être au rendez-vous et par exemple, la présentation du projet de loi « posant la reconnaissance juridique des langues régionales de France » que Nicolas Sarkozy évoquait durant la campagne présidentielle. J’avoue cependant mon scepticisme. Je n’oublie pas que François Fillon fut l’auteur, en 2005, d’une loi sur l’éducation qui a dégradé les conditions d’enseignement des langues régionales.

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8 réponses à Débat sur les langues, le 7 mai

  1. Job dit :

    Bonjour, c’est mal parti pour les conditions de l’enseignement des langues régionales, la nouvelle est tombé ce matin. Le nombre de postes disponibles au concours externes de recrutement des professeurs des écoles est passé de 20 à 13 pour l’enseignement en breton. On peut dire que la déception n’a pas attendu le 7 mai….
    J’espère que l’on pourra vous entendre à ce sujet lors du débat. Cette baisse ne correspond pas à la demande qui est très forte dans le Finistère (cette année par exemple des suppléants ont du être embauchés fin septembre pour que les élèves puissent étudier dans des conditions décentes. Dans les filières monolingues, ce genre de situation ne se produit jamais…
    Le Président Le Drian pourrait aussi transmettre un mot devant l’Assemblée Nationale ou il reprendrait des éléments du texte voté le 14 décembre 2004 par la Bretagne.

    En attendant quand même avec espoir le 7 Mai.

    Job

  2. diider Fourcade dit :

    Pardonnez-moi, Job.
    Mais avec le vieux système de notation chers à nos maitres de l’école primaire d’antan, vous auriez été sanctionné de 4 points pour « c’est mal parti », de 2 points pour « on peut dire » et 2 points pour  » ou » sans accent à l’avant dernière ligne .

    Il est bien d’apprendre les langues régionales, mais il est bien aussi de ne pas trop maltraiter la langue nationale.
    Il est vrai que le clavier d’ordinateur provoque la faute, malgré les re-lectures…Et on ne sait pourquoi.
    Ne m’en veuillez pas trop…

  3. Stéphane dit :

    Un débat c’est bien mais des réponses c’est encore mieux ! Je m’interroge sur les termes du débat du 7 mai… Si quelqu’un en sait plus…

  4. Job dit :

    Je dois avoir de bonne lacune, je veux la fin de la leçon d’orthographe diider.
    Surement: « Cela est mal parti », « Nous pouvons dire ».
    Mais pour revenir au fond du problème, la langue nationale ne pâtirait pas des mauvaise habitudes des nouvelles technologies si nous maîtrisions mieux plusieurs langues.

  5. jako dit :

    le 1er qui a parlé de ratifier la charte, c’est françois mitterrand, à lorient, lors de sa campagne présidentielle de 1981 ! comme quoi, les choses sont bien compliquées

  6. martel dit :

    Federacion dels Ensenhaires de Lenga e Cultura d’Òc

    Fédération des Enseignants de Langue et Culture d’Oc de l’Éducation Nationale
    (académies de Nice, Aix-Marseille, Grenoble, Clermont-Ferrand, Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Limoges, Poitiers, Ile de France)

    Message du président de la FELCO aux députés des régions occitanes

    Madame, Monsieur le Député.

    Le 7 mai doit se dérouler à l’Assemblée nationale un débat sur la place à donner aux langues régionales. Il avait été promis par le gouvernement au cours d’un précédent débat sur la réforme de la constitution suite à plusieurs amendements déposés par des parlementaires de gauche comme de droite. Notre association prend acte du fait que cette promesse a été tenue.

    Jusqu’ici, la question du statut des langues régionales dans l’enseignement, les médias, la vie publique, avait toujours été posée, de façon presque subreptice, par le biais d’amendements intervenant dans le cadre de débats plus globaux.

    Pour la première fois depuis bien longtemps, c’est à un débat spécifique que les élus de la nation sont conviés.

    Il nous paraît important qu’ils y participent en toute connaissance de cause, sans tabou ni préjugés, pour donner enfin aux langues et cultures partagées par tant de nos concitoyens la place qu’elles méritent, notamment dans l’école de la République.

    Notre association regroupe les enseignants de langue d’oc de l’Education Nationale.

    Certains d’entre vous la connaissent déjà pour avoir fait connaître ses revendications à travers de nombreuses questions écrites. Nous faisons aujourd’hui de nouveau appel à vous, pour qu’au cours de ce débat nos revendications, comme celles des autres langues de France, soient étudiées comme il convient.

    Nous vous transmettons dans le document ci-joint une synthèse concernant l’enseignement.

    Nous sommes bien entendu à votre entière disposition pour vous fournir toutes les informations susceptibles d’éclairer le débat sur un problème qui a été trop longtemps négligé, et auquel la représentation nationale pourra enfin consacrer toute l’attention nécessaire.

    Veuillez agréer, Madame, Monsieur le Député, l’expression de nos respectueuses salutations.

    Le Président Philippe Martel.

    FELCO – CRDP allée de la Citadelle 34064 Montpellier Cedex 2 | 04 67 66 33 31 | secrétariat: [email protected] | [email protected]

  7. Creo MP dit :

    Monsieur Urvoas,

    Ce débat spécifique doit être considéré comme un premier pas. Pour parler de l’avenir de nos langues, il est urgent d’en finir avec les préjugés et les tabous sur la question. Les parlementaires ont une responsabilité importante en ce sens. La société française a de plus en plus une vision positive des langues dites régionales: elles sont des outils de connaissance, de création, de formation linguistique, culturelle et civique. Elles participent au développement économique et culturel des régions concernées , et par là -même de la France entière . De plus en plus de nos concitoyens s’y déclarent attachés, qu’ils les parlent ou non.
    Nos députés doivent s’appuyer sur cette vision dans leurs débats et surtout prévoir des mesures nouvelles, volontaristes, pour permettre à nos langues de vivre, au profit de tous.

    De nombreux députés occitans, socialistes notamment mais pas exclusivement, se sont engagés lors des dernières élections à soutenir des mesures législatives en faveur de la langue occitane et des autres langues régionales de France.
    Nous leur avons rappelé l’importance du débat du 7 mai et nous serons attentifs à leur présence active à ce débat.
    Que chacun joue son rôle, et nous aurons peut-être moins de déception que prévu!

    Enfin, je souhaite attirer votre attention sur le fait que les textes produits par le groupe socialiste sur la question semblent dater de 1992… Sur le blog de Madame Lebranchu, ont peut lire qu’il s’agit de valoriser « les langues de nos terroirs et de nos aieux » que des « artistes régionaux ont rouvert le livre de l’histoire locale » . Certes, mais les terroirs de la langue occitane par exemple s’étendent sur une trentaine de départements; le premier prix Nobel de littérature attribué à un écrivain français a été décerné à Frederic Mistral pour son oeuvre écrite entièrement en langue d’oc ; Max Rouquette mis en scène par le théatre de Nanterre-Amandiers, ou bien les rappeurs marseillais de Massilia Sound System chantant en occitan le sort des sans-papiers, nous ne sommes plus tout à fait dans la seule culture locale … Comme toute langue et culture, les langues et cultures appelées régionales ont leur part d’universalité. Ne nous en privons pas.
    De même, l’enseignement bilingue français-occitan ne concerne pas seulement des « écoles béarnaises » mais bel et bien l’ensemble des régions de langue occitane, que ce soit dans les écoles associatives ou dans les écoles publiques.
    (Il est vrai néanmoins que l’enseignement public ou associatif de l’occitan se heurte à la réduction drastique des possibilités de développement et des moyens amorcée dès 2003)

    Le groupe d’études Langues Régionales présidé par Madame Olivier Coupeau semble aujourd’hui au point mort. Il permettrait pourtant d’actualiser et d’alimenter le débat parlementaire de la question des langues régionales.
    Qu’en pensez-vous?

    Sincères salutations

    Didier Agar
    CREO de Miègjorn Pirenèus /Centre Regional des Enseignants d’Occitan de Midi-Pyrénées

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