Il y est donc depuis un an. Comment juger avec un peu de recul l’action de Nicolas Sarkozy depuis son élection ? Impossible me semble-t-il de porter un jugement définitif sur ce président feu follet, qui ne cesse de surprendre, de provoquer, de jongler avec les chiffres et les lettres.
Quelques traits forts sont quand même repérables. D’abord, la rupture dans les méthodes. Rapidité d’exécution et exigence médiatique sont devenues les must de l’action gouvernementale. Mais le système a déjà atteint ses limites, on ne pouvait pas vendre éternellement aux Français l’idée que leur sort s’améliore alors que ce n’est pas le reflet de la réalité.
Deuxième trait : la fin de certains tabous. L’argent, l’effort, la réussite sont glorifiés sans complexes. Pour le moment, il ne va pas jusqu’à prôner la sélection, le règne des entrepreneurs sans foi ni loi mais on voit bien que son monde est fait d’affrontements et de fascination pour les puissants. Je vous invite à ce titre à lire le dernier ouvrage de Didier Hassoux (journaliste au Canard) et Renaud Dely (Marianne) : Sarkozy et l’argent roi.
Enfin, le successeur de Jacques Chirac finit par être encore plus pragmatique que lui. Il ne cesse de démontrer qu’en politique étrangère, il n’a pas de dogmes qu’ils soient « droits de l’hommiste » ou réaliste. Le pic de cette position a été atteint pendant le voyage du colonel Khadafi. Mais, à trop vouloir s’asseoir sur deux chaises, on frise l’élongation et à terme la chute…
Jean-Jacques Urvoas,
Je vous rejoins sur cette dérive qu’est en train d’essayer d’imposer Nicolas Sarkozy. Quelle est sa vision de la société à long terme ????
Une réflexion en lisant le Monde d’aujourd’hui :
Premier article : « Un baromètre de la pauvreté pour évaluer l’action politique »
« Pour la première fois en France, les politiques de lutte contre la pauvreté pourront être évaluées, chaque automne, au moyen d’un « tableau de bord », que s’apprête à présenter le haut commissariat aux solidarités actives de Martin Hirsch. Cet instrument de mesure, qui comprend 15 indicateurs principaux et 18 complémentaires, devrait notamment permettre de vérifier si l’engagement du chef de l’Etat de réduire la pauvreté d’un tiers en cinq ans sera tenu ou non. »
Second article : « Bertrand Delanoë s’engage à son tour dans la course à la succession de François Hollande »
« Le rôle d’un parti, insiste-t-il, est [de] débattre avec le pays bien avant les élections. Car la démocratie participative, pour être authentique et réellement féconde, doit se nourrir d’une mise en débat des projets et non de simples questions. »
Ceci me fait penser que le gouvernement met en place une approche de type gouvernance ou le PS parle encore de projets. En faisant une analogie avec ce qui s’est passé dans les entreprises pendant ces quinze ou vingt dernières années où l’on a commencé à parler d’approche projet puis plus récemment d’approche de gouvernance, le gouvernement affiche là une maturité supérieure à celle du PS.
Peut-être à méditer.
Amitiés
Roland
il n’y a nullement dérive! vous le savez fort bien.le Président est dans un nouveau tempo, le quinquennat.les français dans leur ensemble, l’opposition en particulier, une partie de la majorité, certaines institutions nationales ou les médias…sont encore sous le rythme du septennat….Oui le quiquennat impose un rythme et une occupation médiatique de tous les instants.Ce n’est pas le président qui se trompe ; c’est vous qui êtes dans l’erreur…