Je vais consacrer une grande partie de mon temps d’ici mardi à peaufiner nos arguments en faveur de nos amendements.
Le débat dans l’hémicycle est prévu pour mardi et doit durer jusqu’à vendredi… Enfin théoriquement parce qu’avec l’état du groupe UMP, tout est maintenant possible !
Hier, j’ai essuyé un échec et connu un petit succès. L’échec concerne les langues régionales. Comme prévu, j’ai défendu devant la commission des lois l’amendement (dénommé « CL 161 » dans le jargon de la commission) indiquant que l’art. 2 de la constitution est complété par ces mots « dans le respect des langues régionales qui font partie de notre patrimoine ».
La bataille fut âpre. Nous étions 4 à monter lourdement au créneau, outre votre serviteur, François Bayrou, Claude Goasguen (UMP – Paris) et Michel Hunault (Nouveau centre – Loire Atlantique). Je note que François Goulard, pourtant membre de la commission et ardent défenseur des langues devant la presse n’avait pas jugé bon de venir… Le rapporteur était totalement hostile. Le vote est intervenu donnant selon les comptes du Président 20 contre et 19 pour. Nous avons violemment contesté la sincérité du vote car selon nos chiffres nous étions 23 pour et 20 contre. En dépit de nos protestations, le président a refusé de faire procéder à un nouveau vote de confirmation… Nous avons exigé une suspension de séance mais à la reprise, nous avons été contraints de constater l’inflexibilité de Jacques Alain Bénisti (UMP Val de Marne) qui hier présidait la commission.
Le succès concerne le cumul des fonctions. Si sur le cumul des mandats, j’ai plaidé dans le désert (à droite mais aussi à gauche…) par contre sur le cumul de la fonction de ministre et d’élu local, cela a fonctionné.
Avec René Dosière (PS – Aisne), nous avons défendu le fait que ministre était un travail à plein temps et qu’il était donc impossible d’être en même temps responsable d’un exécutif d’une ville de plus de 20 000 habitants, d’un conseil général ou d’un conseil régional. A notre surprise, quelques députés de droite nous ont rejoints et l’amendement est devenu celui de la commission avec donc quelque chance d’être adopté en séance…
Concernant l’ « échec », ça en dit long sur l’évolution des mentalités dans l’hémicycles, et ce cque la majorité et le gouvernement sont réellement disposés à faire en faveur des langues régionales. Il est par ailleurs vraiment honteux de voir que des votes puissent être manipulés dans les commissions de l’Assemblée…
C’est bien beau de proposer des débats dans les heures les plus creuses de la sessions aprlementaires, encore faudrait-il se donner les moyens de changer les choses en profondeur… Le gouvernement n’a vraiment pas l’air disposé, en l’occurence. Aurons-nous plus de courage et de volontarisme quand nous serons revenus aux affaires ?
Goulard n’a peut-être pas voté votre amendement parcequ’il ne fait pas partie de la Commission des lois! Mais de la Commissions des finances…
A votre décharge, ce changement n’est pas très très vieux, mais cela fait quelques mois quand même….
Une petite modification dans votre post serait fair-play…
Et que les parlementaires bretons parlent plus entre eux!
JPC dit :
Et que les parlementaires bretons parlent plus entre eux!
Réponse:
En Breton çà serait bien plus discret même ^^
Amitiés SocialosSégolénistes !!!
Eddy
pour ma part ce que je n’arrive toujours pas a comprendre c’est la faiblesse du corps politique breton (droite et gauche confondues) face à cette question et la mollesse des réponses face à des attaques violentes, entre autes les vociférations fanatiques d’un certain Mélenchon qui ont blessés plus d’un de vos amis bretonnants. je vous rappelle que notre langue est en grave danger d’extinction et qu’une culture sans langue est une fleur qui se fane… un peu plus de vaillance messieurs, kendalc’hit evit hor yezh!
Cordialement