Voilà un élu qui n’honore pas sa fonction. Il y a quelques jours, nous avions découvert l’étendue de ses connaissances concernant les relations sino-tibétaines. Il vient de démontrer, lors d’un débat au Sénat, qu’il était tout aussi compétent en matière de langue bretonne.
Dans cette subtilité qui n’appartient qu’à lui, et qu’heureusement personne ne songe à lui disputer, il vient d’émettre un jugement à l’emporte-pièce dont il est certes coutumier, mais qui ne le rend pas pour autant recevable.
« La langue bretonne, a-t-il assené est celle qui résulte du dictionnaire dit unifié de 1942, qui se substitue aux cinq langues bretonnes existantes. » Il s’ensuit fort logiquement à ses yeux que le breton dont il est aujourd’hui fait usage dans la région est la langue de la « collaboration », et que les écoles qui l’enseignent, à l’instar de Diwan, sont des « sectes »…
Que répondre à ce tissu d’insanités sinon que ce petit monsieur, à dessein ou non, confond langues et dialectes, que le breton unifié n’a pas plus de raison d’être marqué au fer rouge de la collaboration que la fête des mères, instituée par le maréchal Pétain en mai 1941, et que si les écoles Diwan devaient être qualifiées de sectes, ce seraient bien les premières qui n’honoreraient ni idole, ni gourou.
Ces propos diffamatoires n’engagent évidemment que lui, et démontrent à nouveau, l’irrationalité d’une idéologie nationaliste qui, d’où qu’elle vienne, mérite d’être condamnée sans détours. Je regrette qu’il ne se soit pas trouvé une voix socialiste, par exemple, bretonne pour lui répondre.
Je souhaite que les écoles Diwan -qui sont laïques et gratuites- demandent au sénateur de revenir sur son propos et, si celui-ci renonce à s’exécuter, je ne vois pas pourquoi Diwan ne porterait pas plainte pour diffamation puisque le compte-rendu produit par les services du Sénat est explicite.
Le Mélenchon frappe toujours deux fois !!! Il avait déjà fait fort lors de la « Breizh Touch » en septembre (au moins autant que l’article de presse de Sylvie Morvan !) et il nous remet le couvert !
Que l’on soit opposé à un statut pour les langues régionales, passe encore (bien que je ne comprenne toujours pas le danger !) mais être extrémiste à ce point en usant d’arguments aussi lamentables… Et ça se dit socialiste ???
Tout cela mérite une réponse des parlementaires bretons à mon avis !
Bonjour,
et félicitations pour ce point de vue sur M.Mélenchon que je me suis permis de reprendre sur Ouiaubreton. IlL est actuellement à la une du site.
Pierrickle Feuvre
- Webmestre du site Ouiaubreton
pauvre type ! répondre ? à quoi ! c’est si bas, si petit…donc si insignifiant ! longtemps, beaucoup ont trouvé mélonchon à la fois drôle et vif ! même ceux qui dénoncent aujourd’hui ses dérapages et qui, lors du débat sur l’europe le trouvaient pertinent. Ce pro-chinois, anti-breton, a t-il encore sa place dans un parti démocratique ? la seule façon de se faire remarquer, c’est de dire n’importe quoi ! le pire, c’est que la réponse, car réponse il y aura, va remettre ce type sur le devant de la scène !
ce n’est malheureusement pas la première fois que le sénateur Mélenchon nous offre un tissu d’inepties dans ses propos, je rejoins Hugues et il serait bon que ce prétentieux personnage présente des excuses.
Jean-Jacques,
est-ce encore l’amertume des résultats finistériens qui t’anime, car de mon côté j’ai trouvé pertinente l’argumentation d’Odette Herviaux, sénatrice du Morbihan…Au cours de cette séance, l’enjeu était-il de répondre à Mélenchon ou de mettre en exergue les éléments importants du débat comme elle l’a su le faire?
Réaction de JJU
Je ne conteste pas le bien fondé de l’intervention d’Odette Herviaux mais il me semble qu’il n’aurait pas été inutile voire au contraire extrêmement pertinent qu’intervenant après Mélenchon, elle prenne immédiatement ses distances et qu’elle ne laisse pas croire que ce petit monsieur intervenait au nom des socialistes et notamment des socialistes bretons.
mélanchon le degré zéro de la politique…..l opportunisme médiatique dans sa plus grande sottise…petitesses des actes et des propos…
Ce sinistre personnage est l’un des derniers représentants de la mouvance nationalo-jacobine qui a longtemps tenu la politique française sous sa coupe. Les gesticulations pathétiques de cet élu d’Ile-de-France (un hasard ?) ne trouvent plus beaucoup d’échos parmi ses collègues tant ses prises de position sont caricaturales, pour ne pas dire grotesques (cf la défense du régime chinois face aux méchants tibétains !) ou insultantes (cf les accusations sans fondements contre Diwan).
Il finira bientôt au cimetière des intégristes jacobins et on peut espérer que la France saura alors mettre au placard une fois pour toute son modèle centralisateur dont personne ne veut, hormis peut-être la Turquie, pour se tourner vers les vraies valeurs démocrates portées par l’Europe.
Mr Mélenchon n’aime donc pas Diwan, n’aime donc pas les Bretons, n’aime donc pas la Bretagne, n’aime donc pas les langues régionales.
Qui a la faveur de Mr Mélenchon ? Les dirigeants chinois !!!! On serait raciste de ne pas mentionner leurs noms !!!!
Lu sur son blog (article sur le Boycott des jeux de Pékin):
« Avec une morgue ressemblant à du racisme, on proteste contre un gouvernement dont on ne cite pas le nom des dirigeants, et dont on fait
comme s’il n’existait pas. »
Mr Mélanchon connait il Mr Huang Qingnan ?
A force d’exacerber ses rancœurs, et d’étaler ses égos, ses prises de positions ringardes et sommes toutes réactionnaires, il ne représente plus que lui-même.
L’article 15 du projet de la déclaration de principe du PS mentionne : « Le parti socialiste est un parti décentralisateur. Il met le respect de la diversité des territoires au cœur de ses valeurs ».
J’espère qu’à la ratification de ce projet, Mr Mélenchon aura enfin le courage d’assumer le fait qu’il ne partage plus nos valeurs.
En ratifiant cet article 15 du projet donnons à Mr Le Sénateur l’occasion de s’exclure du PS afin de le laisser décharger sa morgue et sa bille mais seul.
allons ,allons, un peu de camaraderie .Je trouve qu’il y a parmi les réactions un niveau de vocabulaire qui se met à la hauteur de ce qui est dénoncé.
ah oui j’oubliais: » Va c’horf zo dalc’het, med daved hoc’h nij va spered, vel al labous, a denn askel, nij da gaout he vreudeur a bel. »
autant j’approuve les commentaires sur ce sénateur qui se dit socialiste autant je m’étonne qu’il fasse encore partie du PS il y a beaucoup de militants qui ont été radiés pour beaucoup moins que ça à la suite des différentes élections
Melenchon est l’exemple même du néo-stalinien. Ce qu’il dit sur la langue bretonne est indigne. Il ne sait pas que dans les maquis et dans la résistance autour de pontivy on parlait breton du vannetais et sans doute dans d’autres coins du pays.
Melenchon a des idées de droites, de franc maçons qu’ils déguissent en idées de gauche. Ce type est un vrai danger pour la gauche!
Mais ne vous en faites pad il va bientot venir au secours des généraux Birmans. C’est son style!
à lire certaines réactions je me dis que le sectarisme du mouvement breton vaut bien le sectarisme jacobin de mélanchon …
Je propose que Mélanchon soit l’un des premiers à profiter de la rétention de sûreté.
S’il est encore au PS, je pense que c’est purement alimentaire.
A qui ressemble-t-il le plus? Danton ou Marat?
La Constitution doit être modifiée prochainement, avec l’accord du parti socialiste, puisque nécessité de 3/4 des votes favorables. Le parti socialiste peut donc imposer la modification de l’article 2, s’il le veut vraiment. S’il ne le fait pas maintenant, il ne le fera jamais, c’est une quasi-certitude, même lorsqu’il sera au pouvoir.
Monsieur Bayrou a l’intention de déposer des amendements en faveur des langues minoritaires. Quand est-il du parti socialiste ?
Et les socialistes bretons ont-ils une quelconque influence dans leur propre parti ?
Réaction de JJU
Cher monsieur ou madame,
Merci de vous intéresser à ce sujet. Vous pouvez lire avec profit ma note publiée sur ce blog le 15 mai dernier et vous saurez tout. Vous pouvez aussi découvrir ma note du 13 mai sur mon blog de Libération http://assemblee.blogs.liberation.fr/urvoas/
Salut Jean-jacques!
Bravo et j’applaudis des deux mains (!)… le jacobinisme n’est pas mort! Une fois de plus, c’est le même déluge de contre-vérités (orchestrées peut-être, en sous-main, par le délire paranoïaque de F. Morvan?)… On a l’habitude, depuis quelque temps, de lire de pareilles inepties…
Tu aurais pu ajouter que le démantèlement de la Bretagne Historique est aussi l’oeuvre du gouvernement de Vichy…
Et, comme tu l’écris, il est bien dommage qu’il n’y ait pas eu plus de réactions d’élus à ces propos insultants et indignes.
Kenavo
En tant qu’ancien (?) membre du Parti des Travaillleurs (ex. OCI), disciple de l’église de Lambertologie en quelque sorte, on peut reconnaitre une certaine compétence au sénateur Mélenchon en matière de secte.
M. Mélenchon devrait tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de proférer de telles insanités!!! Un commentaire demande pourquoi i lest toujours au PS..pourquoi n’y serait-il plus? M. Urvoas ne représente pas un courant majoritaire, malheureusement, alors que la position de M. Mélenchon semble partagée, plus ou moins discrètement ,par nombre de ses collègues.
le 14 mai, j’avais publié ceci:
http://www.errances.info/index.php?2008/05/14/1332-melenchon-perd-la-tete
Bonjour Jean-Jacques,
Il n’y a pas grand chose à rajouter à la clarté de ta position. La Déclaration universelle des droits de l’homme et tous les textes qui affirment l’égale dignité et l’égalité des droits de tous les êtres humains et notamment le droit à leur expression culturelle (en breton sur le site de l’ONU : http://www.unhchr.ch/udhr/lang/brt.htm)
, ne sont manifestement pas le livre de chevet de ce personnage inquiétant. En tout cas, bravo pour ce bon débat et les excellentes interventions à l’Assemblée nationale le 7 mai. Ce n’est qu’un début… continuons le …combat !
Je trouve la réaction de Jean-Jacques Urvoas un peu malhonnête et excessive.
Je suis allé voir le discours qu’a effectivement prononcé Mélenchon à ce sujet sur le site du sénat :
http://www.senat.fr/seances/s200805/s20080513/s20080513002.html#int180
Et Mélenchon ne dit pas du tout que le breton est la langue de la collaboration. Il évoque juste l’instrumentalisation historique à des fins politiques qui peut être faite des langues régionales, et cite à ce sujet l’exemple de l’unification du breton en 1942, ce qui ne peut malheureusement être contesté par personne. Il vaut mieux regarder en face ce triste passé que se voiler la face à ce sujet comme beaucoup de régionalistes bretons le font.
La présentation faite de mon propos est totalement erronnée. la lecture de mon discours suffit à le constater. Je n’ai jamais dit que la langue bretonne unifiée était la langue de la collaboration. Quant à la référence aux sectes il s’agit d’une interjection en séance, adréssée à mon voisin, qui comme telle n’a pas été soumise à ma reclecture car je ne l’aurai pas maintenue sachant trop comment d’aucuns y réduirait toute mon argumentation plutôt que d’ouvrir le dialogue avec moi sur le fond de ce que je démontre: la charte des langues régionales ne doit pas être appliquée dans ses parties déclarées anti constitutionnelles. Si l’on doit se prononcer sur ma position, que ce soit sur ce que je dis et non sur des interprétations dont l’unique but est de flétrir plutôt que de réfléchir. Quand à voir un socialiste m’insulter de cette façon sans prendre l’instant d’un contact personnel pour s’assurer de ce qui est en jeu cela montre dans quel état est dorénavant notre parti et la nature des relations qui existent entre les personnes qui le composent.
Je salue amicalement les lecteurs et commentateurs de ce blog et j’y ajoute de la cordialité pour ceux qui l’acceptent.
Réaction de JJU
J’invite ceux qui lisent cet échange à reprendre le texte intégral de mon interlocuteur. Ils se feront librement leur philosophie. Pour ma part, je connais trop le soin avec lequel Jean Luc Mélenchon prépare ses discours pour ne pas penser un instant à sa naïveté. Le rapprochement volontaire de l’évocation de la langue bretonne et le fameux dictionnaire, l’ellipse avec laquelle il mentionne l’auteur sont volontaires et relève d’une intention manifeste comme aurait dit un juriste.
Par ailleurs, il est juste que je n’ai pas cherché à le joindre. Je ne vois d’ailleurs pas pourquoi. Je commente des propos prononcés dans une enceinte publique et qui n’engagent que leur auteur. Cela aurait été différent si Jean Luc Mélenchon s’était exprimé au nom du PS ! Enfin, s’il me lit, je me permets de lui rappeler que dans le passé, je lui ai écrit une longue lettre suite à ses propos que j’avais déjà trouvés insultants sur le sens du vote positif de la Bretagne en faveur du référendum sur l’Union Européenne. J’attends toujours sa réponse.
Enfin sur l’état du parti, là encore, l’expérience parle d’elle-même. Il y a ceux qui le respectent en acceptant le vote des adhérents et il y a les autres. Du coup,….
Bravo Jean-Jacques,
Il n’y a pas grand chose à rajouter. Les dénégations de M. Mélenchon n’y changent rien : dans son entretien à Libé du 4 décembre 2001, il parlait déjà de « pratique sectaire plutôt que de pratique éducative ». Quant à parler de dialogue, la moindre des choses aurait été que M. Mélenchon sache de quoi il parle et vienne constater que les écoles Diwan sont parfaitement intégrées dans leur milieu et de plus que les enfants y sont bien plus ouverts sur le monde que par le quasi monolinguisme dont il semble se faire un titre de gloire. L’ignorance de M. Mélenchon sur les questions linguistiques semble phénoménale. Il faudrait arrêter de croire que le français est l’universel et les autres langues le particulier, voire le « communautariste ». Par ce raisonnement, le français devient aussi le particulier et le communautariste par rapport à l’anglais. La valeur universelle, ce n’est pas le français (on serait proche du « rôle positif de la colonisation »), c’est que « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits » selon l’article 1 de la déclaration universelle des droits de l’homme, et cela quelle que soit leur langue, selon l’article 2. Pour la version bretonne (que Mme Albanel n’aura pas besoin de traduire en breton du reste) M. Mélenchon pourra consulter le site de l’ONU.
http://www.unhchr.ch/udhr/lang/brt.htm
L’enfermement et le sectarisme n’est pas là où le met M. Mélenchon par pur nationalisme.
J’ajouterai que parler du « dictionnaire de 1942″ est une erreur!!L’unification de la langue bretonne (l’orthographe unifiée ou « peurunvan ») date de 1941 et non de 1942, et il n’a pas été question de « dictionnaire » à ce moment-là… Sans doute y a-t-il un amalgame avec l’affaire du Dictionnaire (Geriadur Brezhoneg), publié en 1995 par les éditions « An Here… Quant aux « Cinq langues bretonnes », j’attends qu’on me dise ce qu’elles sont et où elles sont parlées!!! Quatre dialectes d’une seule langue, voilà la vérité…
et bien les réjouissances entres ami(e)s vont bon train au PS….la route est longue et sinueuse, a cette allure…faudra pas vous étonner du résultats! bonne chance
Ce qui est assez remarquable avec ce sénateur, c’est l’apparente innocence avec laquelle il nous prend pour des imbéciles !
Déjà un jacobin qui n’avoue pas être jacobin, c’est pas cool, alors un jacobin qui proclame fièrement être jacobin, on peut s’attendre à l’abomination de l’abomination, et c’est le cas.
Les techniques de discours sont les mêmes, sournoises, concernant la Bretagne et leTibet.
Mr Mélenchon a beau jeu de prétendre celà sachant qu’il l’avait déja affirmé, par exemple sur son propre blog
http://www.contreculture.org/Jean-Luc Mlenchon – Il ya breton et breton.htm ou http://www.jean-luc-melenchon.fr/article/blogview/271/1/1parent/80/
Je lui avais déja signalé les erreurs _FACTUELLES__ qu’il affirmait (cf le cache de google vu que le le blog du sénateur est curieusement en panne) : http://64.233.183.104/search?q=cache:HyjPg8ic0EsJ:www.jean-luc-melenchon.fr/%3Fp%3D298+site:www.jean-luc-melenchon.fr+breton+soig&hl=en&ct=clnk&cd=1:
« Monsieur le ministre, j’ai peur que vous preniez des
positions politiques sur des considérations
erronées. Vous écrivez ainsi que « dont le
vocabulaire et la grammaire furent fixés à la
demande de l’occupant nazi en 1941 ».
Vous ne trouverez aucun auteur prétendant que les
allemands ont imposé un vocabulaire nouveau (que ce
soit en 1941 ou à une autre époque). Y compris
Françoise Morvan.
Ensuite, la fameuse orthogprahe de 1941. Je vous
conseille de lire la littérature sur l’orthographe
bretonne. La réforme adoptée en 1941 ne date pas de
1941 et d’ailleurs n’a été appliquée qu’après la
guerre. Les modifications qu’elles proposent sont du
meme ordre que disons la réforme des orthographes
francaise ou allemande des années 1990.
Mais surtout, ces propositions fure proposées entre
1911 et 1936:
- 1911: ajout d’un indice de prononciation
dialectale: le ZH par le grammarien Pierre Le Gof,
un vannetais au demeurant
- 1936: ajout d’autres indices de prononciation
dialectale: écrire ‘brav’ pour ‘brao’ afin de
signaler la prononciation du goelo et parce que
les dérivés prononceront « v » (eg: bravañ)
Enfin ces propositions furent proposés par des
vannetais et rejetés par ces memes nationalistes que
vous critiquer. Meme Francoise Morvan a écrit que
Roparz Hemon était contre cette réforme.
Vous écrivez « le vocabulaire et la grammaire furent
fixés à la demande de l’occupant nazi en 1941 par
une plume ensuite condamnée à mort par contumace
pour sa collaboration avec les tortionnaires de la
Gestapo ». Vous évoquer évidemment Roparz Hemon.
Puis-je vous faire remarquer:
- qu’il n’a jamais été condamnée à mort (mais à 10
ans d’indignité nationale) (cf l’ouvrage « La
radio en langue bretonne » de Kristian Hamon qui
est le seul auteur à avoir été autorisé à
consulter le dossier judiciaire)
- que travailler à la radio ne signifie pas
travailler avec des « tortionnaires »
- last but not least, qu’il s’est opposé à cette
réforme, en 1936 et 1942 (Francoise Morvan en a
publié les preuves)
Celà fait beaucoup d’affirmations érronées en une
seule phrase. Je ne puis que vous conseiller de
vérifier la prochaine fois.
Vous parlez de « cinq langues parlées historiquement
mais une langue unifiée ». Je doute fort que vous
trouviez des auteurs parlant de cinq dialectes.
Ce qui se rapprocherait le plus de cette position
est le fait qu’au XIXe siècle, on considérait par
commodité qu’il y avait un dialecte par évêché :
cornouaillais, léonart trégorois et
vannetais. Découpage arbitraire; d’ailleurs dès
cette époque on parlait de KLT et de vannetais.
Cependant, la linguistique a fait des progrès en 200
ans.
En 1919, le résistant Falc’hun a proposé une
nouvelle hypothèse: il existe un breton moyen
central (« breton de carhaix ») qui s’est
progressivement répandu au cours des siècles en
isolant des poles archaiques employant des tournures
plus anciennes comme le Léon, le Goello et le
vannetais. Certains traits de prononciation
(découpage des phonèmes/diphtongues, certains mots
tombés en déséitude, certaines tournures sont commun
au Léon et au vannetais par opposition au
centre-Bretagne).
D’autres linguistes opposent breton de l’est et
breton de l’ouest.
Bref, j’ignore de quelles cinq langues
historiquement attestées vous parler.
Vous parlez de « pseudo langue bretonne » et de «
langue unifiée ». J’ai du mal à comprendre comment
vous confonder orthographe et langue orale. Le
breton, comme l’allemand, l’anglais, le chinois, …
connait diverses couleurs dialectales représenté
désormais par une seule orthographe (alors
qu’autrefois il y en avait 2 (et non cinq).
Orthographe et prononciation sont deux choses
différentes. Toutes les langues connaissent des
variations dialectales mais utilisent par commodité
une seule orthographe. Les francais du nord et les
marseillais utilisent la même orthographe bien
qu’ils aient des traits de prononciation
différent. De même pour québécois et français.
Au demeurant les non nationalistes utilisent une
seule orthographe, inventée par le résistant
Falc’hun justement. Comme l’orthographe majoritaire,
elle diffère peu de l’ancienne.
Revenons à ces cinq langues soit disant
différentes. Je suis d’ailleurs toujours surpris
d’entendre parler de « breton chimique ». Je
n’entends ce mot que dans la bouche de non
britophones, jamais dans la bouche de bretonnants
(de naissance ou non).
Vous en parlez notamment au sujet de Diwan. Puis-je
humblement vous faire remarquer que la charte de
Diwan revendique depuis le début : « Diwan déclare
son hostilité à toute uniformisation linguistique et
est attachée aux diverses formes d’expression
culturelle, affirmant que seul leur complémentarité
est source d’unité, d’enrichissement mutuel et
collectif. Le breton enseigné dans les écoles
maternelles Diwan est celui utilisé dans leur
environnement géographique et humain » ‘ (cf
http://www.diwanbreizh.org/sections.php4?op=viewarticle&artid=26)
Je ne puis que vous conseiller de vérifier les faits
la prochaine fois.
Je vous conseille aimablement d’aller visiter des
écoles Diwan. Vous verrez qu’elles font intervenir
des bretonnants de naissance. Par exemple,
Yann-Fañch Kemener et Mona Bouzec (cf interview
accordée à Marion Urban dans l’émission «
Francophonies » diffusée à l’antenne de Radio France
internationale en janvier 2005,
http://diwanparis.free.fr/francophonie.rm)
Je vous invite enfin à venir en Bretagne : vous y
verrez des gens de tout âge (bretonnaits de
naissance et jeunes) et de toute origine
géographique, parler et se comprendre. Employer une
couleure dialectale différente ne signifie pas non
compréhension et langues différentes.
A moins que vous ne considériez le québécois et le
français métropolitain comme deux langues
différentes, les prononciation du nord, de Paris ou
de Marseille comme des langues différentes ?
Je vous salue respectueusement monsieur le sénateur. »
Je trouve que plutôt que de donner des leçons à tout le monde, M. Urvoas et ceux qui défendent légitimement la (les ?) langue bretonne, feraient mieux de faire preuve d’un peu d’humilité concernant l’histoire bretonne et l’héritage dont ils se réclament. Et en tout cas faire preuve de recul et de vigilance comme y invite l’intervention de Mélenchon.
Par exemple, je ne crois pas qu’il soit très glorieux pour Diwan d’avoir baptisé il y a quelques années l’école Diwan de Lorient du nom de Loeiz Herrieu … un personnage condamné à 20 ans d’indignité nationale à la libération pour ses écrits antisémites. Je trouve ça intolérable pour des gens qui se disent démocrates etc Et s’ils prétendent qu’ils ne savaient pas, c’est encore pire, c’est qu’ils parlent d’une culture et d’une histoire purement mythiques.
Bravo Monsieur Urvoas, vous êtes un homme politique dont les bretons peuvent être fiers.
J’espère que d’autres élus auront votre courage.
La Bretagne subit des outrages et en tant qu’ancien élu UDB à Saint Nazaire de Bretagne je sais de quoi je parle.
Je dois reconnaitre que des propos aussi diffamatoires que ceux employés par Mélenchon m’amène à radicaliser mes idées et je dois reconnaître avoir dorénavant beaucoup de mal à faire confiance à la France. La Bretagne réunifiée, européenne et ouverte sur le Monde serait économiquement aussi viable que l’Irlande, pas de déficit sécurité sociale dans nos cinq caisses départementales, une économie exportatrice avec les chantiers de Saint Nazaire etc…
Devrons nous un jour choisir de quitter la France ?
Bon courage dans vos combats justes.
@Lionel
C’est devenu une habitude, lorsqu’on parle de langue bretonne, de sortir toutes les casseroles, vraies ou fausses, pour détourner l’attention et ainsi justifier le discours « anti-breton ».
Que devrait-on dire de la France et des chantres de sa culture ?!!
http://www.contreculture.org/
Bonjour
La défense de M. Mélenchon apparaît bien faible : dans le compte-rendu intégral des débats, son interruption colle exactement au texte de l’orateur. et il prétend que c’était une conversation entre voisins ? Les sténographes du Sénat notent les dicussions entre voisins maintenant ? M. Mélenchon a manifestement compris que ses propos allaient trop loin.
Sur d’autres points, il a affirmé à la tribune du Sénat des choses fausses que j’ai relevées sur mon blog, en voici un aperçu : « Un grand linguiste, ce M. Mélenchon et un grand historien aussi, probablement, qui ignore peut-être que les lois françaises ont été, sous la Révolution, traduites dans plusieurs langues régionales, notamment le breton. C’était plus sûr pour être bien compris du peuple ! Donc, entre 1789 et 1795, la République traduisait ses lois en langues régionales et il y avait déja une écriture pour le breton; Les « cinq langues » dont il parle ici, sont les dialectes bretons qui n’empêchent pas l’inter-compréhension. Enfin, le fait que des grammairiens et intellectuels bretons aient travaillé à l’unification de la langue écrite sous l’occupation nazie, et avec la bénédiction de l’occupant, est une erreur et une faute, j’en conviens aisément. Mais l’Académie française a-t-elle arrêté de travailler sous l’occupation ? Elle a continué, comme toutes les administrations françaises. Faut-il tirer de la collaboration vychiste des arguments contre la langue française ? Evidemment non, ce serait ridicule. Les vociférations antisémites de Louis-Ferdinand Céline ne discréditent pas la langue française (d’ailleurs il continue d’être étudié au lycée), alors pourquoi s’obstiner contre la langue bretonne ? Enfin « l’auteur » qu’évoque M. Mélenchon, s’appelait Roparz Hémon et n’a jamais été condamné à mort à la Libération mais à dix ans d’indignité nationale. »
Merci, M. Urvoas, pour votre prise de position.
kenavo ha kalon vat !
Christian Le Meut
Tout a fait d’accord Christian… J’allais le dire !
La politique est vraiment un art dans lequel tu excelles Jean-Jacques : comment faire l’unanimité -ou presque- après un cuisant désaveu…
Quand les anciens de la Mnef ou de l’Unef se querellent autour de la notion de démocratie interne, je suis toujours un peu -c’est un euphémisme- amusé : oublient-ils toutes les AG gagnées avec de fausses cartes ou à coup d’intimidations? Se nomment-ils désormais « Reconstructeurs » pour mieux rejeter toutes les pratiques opaques de certaines fédérations de notre Parti?
Bien à toi.
Bonjour,
je suis heureux de cette prise de position d’un responsable du PS. J’ai en effet écrit à des élus PS (Yolande BOYER, JY LE DRIAN) sans recevoir de réponse. Je souhaiterais que le PS prenne publiquement position sur ces propos que je rapproche de ceux de Georges FRECHE contre les harkis et qui ont conduit leur auteur à l’exclusion du PS. Qui ne dit mot consent. Ayant toujours été un électeur PS du moins aux seconds tours (j’ai 57 ans) je ne donnerai plus ma voix à un parti qui laisse aux responsabilités de tels personnages.
Kenavo,
Y ROSMORDUC
je vous invite à lire l’intervention in extenso de m. mélenchon, et ses explications, et vous porterez un autre regard sur le billet de m. urvoas…
lien : http://www.jean-luc-melenchon.fr/?p=592
Ne vous emportez pas et lisez la réponse de Mélenchon sur son blog où je ne vois pas qu’il est contre la langue bretonne (il exprime même le voeu que des langues étrangères à la France y soient enseignées dans un but de meilleure intégration) et je ne vois pas non plus qu’il est question de qualifier les écoles Diwan de sectes ??? Il emet de très grosses réserves(pour le moins) sur l’auteur du dictionnaire unifié de 1942 vu le contexte de l’époque et dit que les journalistes du Télégramme de Brest n’ont pas bien fait leur boulot et dit « Bien sûr ils ne sont pas la Bretagne. Seulement une partie de son opinion. Bien sûr le refus de la Charte des langues régionales n’a rien à voir avec la négation des langues et cultures régionales. Tout cela je l’ai dit et expliqué à la tribune du Sénat sans aucune ambigüité. Cela ne rend que plus révélateur ce que signifie en réalité le texte d’Urvoas. Mes amis sur place me disent de n’en tenir aucun compte. Jean-Jacques Urvoas, récemment battus dans le vote des militants de sa fédération et contraint à la démission du poste de premier secrétaire fédéral serait en recherche d’une bagarre identitaire pour se ressourcer comme porte drapeau local. Je ne sais pas du tout si c’est vrai. Je sais seulement qu’il est comme moi parlementaire de la République française et que ses paroles ont donc un sens de portée nationale, destiné à la réflexion de tous, bien au delà de sa circonscription. » à vous de voir si pour certains vous n’y etes pas allez un peu fort !? Bonnes lectures, A+
Bonjour M.Le Député (et voisin),
je me permets de vous adresser copie du message que j’ai envoyé à M.Mélenchon en soutient à ce que vous écrivez:
Bonjour Monsieur Mélenchon,
je rebondis bien évidemment sur vos propos:
« je parle espagnol comme mes grands parents »; et bien les miens parlaient breton ne vous déplaise…
De quel droit, surtout en ayant en charge un mandat électif, pouvez-vous être autant sectaire?
Mes enfants sont en écoles bilingues PUBLIQUES, allez donc expliquer à Emma, Mona, Erlé, Goulven, Alwena et autre Juliette qui sont en primaire, que la langue bretonne qu’ils apprennent doit être supprimée. Vous ne pouvez certainement pas imaginer à quel point l’apprentissage d’une langue grammaticalement opposée à leur langue maternelle qu’est le français, les aide à jongler avec les langues étrangères en général (anglais, japonais arabe et autres qu’ils entrevoient en classe ou dans les médias), pour tenir de tels propos…
Enfin apprenez que « l’espagnol » en tant que tel s’appelle le catalan, et qu’en espagne on parle asturien, galicien, basque, catalan, etc.
Quel plus bel exemple de langue « unifiée »?
Auriez vous besoin d’exister médiatiquement en ce moment ?
Quand nos enfants continueront à parler leur langue régionale, vous n’existerez plus Monsieur Mélenchon, fort heureusement…
salutations.
Cordialement,
JD
A lire ce blog, il semblerait que l’intervention de Jean-Luc Mélenchon se résume à une diatribe contre la langue bretonne.
Or, il n’en est rien. Si Monsieur Urvoas y a décelé des messages subliminaux (voir sa réponse au commentaire de Mélenchon), libre à lui de le démontrer sur son blog… mais réduire l’intégralité du discours à deux phrases et les comparer aux sorties de Frêche me semble extrêmement malhonnête.
De plus, cela vide de sa substance une part importante de ses propos qui visait à démontrer que la charte tendait à définir un certain nombre de « langues minoritaires » en en excluant d’autres (en france ou ailleurs dans le monde).
En tant que défenseurs de la langue bretonne, il me semble que vous devriez vous aussi vous interroger sur ce choix arbitraire. Cela aurait pu provoquer un débat autrement intéressant que celui qui consiste à dire « Ce Mélenchon, quel abominable Jacobin ».
A moins qu’à vos yeux une seule langue ne trouve grâce. A moins que ce blog ne soit que le réceptacle de querelles de personnes.
Pour ceux qui douteraient encore du caractère haineux de M.Mélenchon, reportez-vous donc à la page du jour de son blog:
http://www.jean-luc-melenchon.fr/?p=592
« Groupe ethnique », »fanatique », « folklore local de la haine ethniciste », « lobby ethniciste »,
De toutes les personnes que je connais et qui ont leurs enfants en bilingue, je n’en vois pas une pouvant être qualifiée avec de tels adjectifs, leur seule démarche est de faire découvrir et d’ouvrir l’esprit de leurs enfants en parents responsables, en leur faisant prendre conscience de la richesse régionale dont devrait être fière notre Nation.
« Jean-Jacques Urvoas, récemment battus dans le vote des militants de sa fédération et contraint à la démission du poste de premier secrétaire fédéral serait en recherche d’une bagarre identitaire pour se ressourcer comme porte drapeau local. Je ne sais pas du tout si c’est vrai »
si ce n’est pas vrai pourquoi en parler?
Mais quelle place peut donc avoir cet homme dans un mouvement progressiste, social et démocratique?
A quand une diatribe contre les ch’tis? les alsaciens? j’imagine bien qu’il n’aura pas le courage de s’attaquer aux corses?
Ne pourrait-on pas se passer d’hommes politiques aussi « positifs »?
Merci de m’avoir lu.
la France est un pays cocasse et un peu ridicule. Pour combien de temps encore ?
M. Mélenchon n’assume pas ses postions et s’improvise linguiste… A chaque fois qu’il intervient sur le sujet des langues régionales, il me fait froid dans le dos ! Comment à l’heure du dialogue interculturel, peut-on être aussi « intolérant ».
Parler la langue de Voltaire ou de Duval (Añjela) a autant de valeur. Il est temps que le breton soit une langue officielle en Bretagne comme le proposait le Conseil régional ! Bravo à nos députes et M. Urvoas, cette fois, pour leurs prises de position récentes.
Gourc’hemennoù Aotroù Urvoas. Bevet ar Brezhoneg!
Il parle de « secte », il est d’une agressivité pas croyable et il ose en appeler à la camaraderie dans son parti…C’est un grand démocrate….
Les phrases qui font mal :
«Je veux bien, chers collègues, que l’on parle de la langue bretonne, mais encore doit-on préciser qu’elle résulte du dictionnaire dit « unifié » de 1942 et qu’elle se substitue aux cinq langues qui existent réellement dans la culture bretonne.
À cet instant, je ne ferai mention ni du fait que l’auteur dudit dictionnaire est un collaborateur des nazis, qui a été condamné à l’indignité nationale, s’est enfui et n’est jamais revenu dans notre pays, ni des conditions dans lesquelles ce dictionnaire a été rédigé et financé à l’époque».
Que dire de tels propos ? Sont-ils vraiment destinés à alimenter la réflexion sur l’avenir de nos langues régionales ?
Les inexactitudes énoncées par Monsieur Mélenchon (5 langues, la fuite…) montrent qu’il n’a besoin de connaître ni la Bretagne ni les Bretons pour s’exprimer sur leur histoire ou sur leur langue. Mais passons, il n’est ni le premier, ni le dernier. Hélas !
Ce qui est bien entendu le plus gênant, dans ce texte, c’est le lien qui est suggéré entre la langue bretonne, aujourd’hui, et la collaboration d’une partie du mouvement breton avec l’occupant allemand (donc nazi… ?) il y a 65 ans.
Car oui, en effet, notre plus éminent grammairien (Roparz Hemon) s’est laissé manipuler par les sirènes allemandes qui lui ont offert ce que la République ne lui avait jamais donné : une radio en langue bretonne pour parler aux Bretons… Etonnant, non ?
Notre grammairien n’était ni plus ni moins courageux (ou conscient des réalités autres que littéraires, soyons gentils) que presque toute l’intelligentsia parisienne de cette époque, de Picasso à Sartre en passant par Céline, il a poursuivi l’œuvre de sa vie en s’accommodant des évènements dramatiques dont il était spectateur. Son procès a eu lieu à Rennes en sa présence, et la condamnation (indignité nationale de 10 ans) est un peu décevante, vous en conviendrez, pour un «collaborateur des nazis».
Fallait-il donc faire le focus sur cette période de l’histoire de la langue bretonne, dont les origines sont parmi les plus anciennes d’Europe, dont le premier dictionnaire remonte à 1464 (le Catholicon de Lagadeuc) ?
Et pourquoi Monsieur Mélanchon le fait il seulement sur cette période ? Ses propos ne visent ils pas à diaboliser une fois de plus la langue bretonne et ses défenseurs ? Et, au-delà, à discréditer l’objet même du débat ?
Monsieur Mélenchon nous prend, pour des imbéciles. Mais ç’est parfois comique, lorsqu’il dit qu’il «ne fera pas mention des faits»… qu’il mentionne dans la même phrase.
Le texte de son intervention au Sénat, tel qu’il est publié sur son site par Mélenchon a été modifié sur certains points par rapport au texte que l’on trouve sur le site du Sénat !
Il y a, en autre, ajouté cette intervention :
« M. Gérard Le Cam. C’est vrai ! »
que je n’ai pas trouvé sur le site du Sénat. Et supprimer celle-ci :
« Mme Alima Boumediene-Thiery. – Ça fait peur ! »
!!!
Melenchon, ou l’art de la manipulation en général et de la manipulation des textes en particulier
Site du Sénat sur le débat « Langues régionales ou minoritaires (Question orale avec débat)
http://www.senat.fr/cra/s20080513/s20080513_4.html#par_27
Je souhaitais réagir sur le blog de Monsieur Mélenchon. Pour une raison indéterminée, je reçois une erreur de proxy.
Je me permets de copie ici ma réaction :
La violence de son propos est, de toutes façons, pour le moins suspecte.
Monsieur le député,
Je suis un étudiant originaire des Antilles par mon père et originaire du sud-Bretagne par ma mère. Je ne maîtrise pas parfaitement la langue bretonne bien que très attaché à la région où je vis. Par contre, je suis créolophone régulier donc très sensible à la partique des langues régionales et minoritaires.
Je n’avais jusqu’ici pas d’avis a priori concernant cette Charte que je ne connaissais pas et j’ai donc été surpris voire choqué, en lisant sur votre blog, les propos disqualifiant qu’un élu socialiste tel que M. Mélenchon était sensé tenir sur le sujet.
Pour en savoir un peu plus, je suis allé à l’instant sur le site du Sénat afin de lire le compte-rendu intégral du débat, ce que je recommande aux lecteurs de votre blog.
Là, je découvre à ma grande surprise que l’intervention de Monsieur Mélenchon, même si je n’en partage pas tous les points de vue, ne correspond pas du tout à ce que vous lui faites dire.
Les propos que vous rapportez de votre collègue socialiste sont en effet étonnamment parcellaires et tronqués (je les reproduit en suivant dans leur intégralité afin de ne laisser aucun doute sur ce sujet…)
Au final, votre procès d’intention me semble finalement décalé voire choquant au point que je m’interroge finalement non pas seulement sur le fond du sujet mais sur votre propre probité et sur vos intentions…
Moi qui ai toujours soutenu la gauche et le PS, je me demande désormais si vous méritez réellement mon soutien…
Je suis finalement surpris et déçu que l’invective et les raccourcis d’analyse aient remplacé l’argumentation – ce que s’efforce de faire le sénateur Mélenchon même si je ne suis pas convaincu par tout – qui ferait souvent du bien aux élus socialistes dont vous faîtes partie.
D. P-C
Intervention intégrale de M. Mélenchon au Sénat :
» Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues,
En montant à cette tribune, je suis persuadé que, quels que soient les points de vue que vous exprimez sur ce sujet, tous ici vous vous sentez aussi patriotes que moi-même, aussi attachés à l’unité et à l’indivisibilité de la République française que je le suis et dignes continuateurs du progrès constitué par l’ordonnance de Villers-Cotterêts : ce texte a établi le français comme langue du royaume, permettant à chacun de se défendre, de témoigner, d’attaquer en justice et d’être compris par les autres.
Mais l’homme qui s’exprime en cet instant, fier d’être jacobin, ne parlant que la langue française pour s’adresser à vous ou bien l’espagnol, langue de ses grands-parents, et qui, s’il devait apprendre une autre langue, choisirait l’arabe, langue minoritaire la plus parlée dans la région d’Île-de-France dont il est l’élu, ne vient pas devant vous pour discuter de la question de savoir si l’on est pour ou contre les langues régionales – ce qui est absurde – ou, pire encore, si l’on est pour ou contre la diversité culturelle : il s’agit de savoir si le cadre légal existant est adapté, car il en existe déjà un, ou si la France a besoin de ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires pour faire progresser la diffusion de celles-ci.
Pour ma part, je n’accepte pas la caricature qui voudrait faire croire que la République française réprime ou méprise les langues régionales. Ce n’est pas vrai ! La France s’est dotée dès les années cinquante d’un cadre législatif très favorable aux langues régionales ; elle était même en avance sur beaucoup de pays d’Europe à cet égard.
La loi du 11 janvier 1951 relative à l’enseignement des langues et dialectes locaux, qui porte le nom du socialiste Maurice Deixonne, a officiellement autorisé et favorisé l’apprentissage des langues régionales de France dans l’enseignement public : le basque, le breton, le catalan et l’occitan, auxquels se sont ajoutés ensuite le corse en 1974, le tahitien en 1981, et quatre langues mélanésiennes en 1992. De sorte qu’aujourd’hui, et depuis 1970, tous les élèves qui le souhaitent voient ces enseignements pris en compte pour l’obtention du baccalauréat.
La loi Toubon de 1994 a confirmé ce cadre légal favorable et Lionel Jospin, par la loi du 22 janvier 2002, a mis des moyens particulièrement importants à la disposition de l’enseignement de la langue corse, si bien que quiconque le veut peut suivre un enseignement en corse à l’école, au collège et au lycée, à raison de trois heures par semaine.
L’État a aussi contribué, en lien avec les collectivités locales qui le demandaient, à rendre possibles les signalisations routières bilingues, ce qui permet, dans certains départements, de pouvoir enfin lire les indications rédigées en français, qui étaient jusque-là surchargées de graffitis. Par ailleurs, de nombreuses régions font preuve d’innovation pour favoriser le développement des cultures et des langues régionales.
Par conséquent, rien dans le cadre légal et réglementaire actuel, ni dans la pratique effective, n’est de nature à brider la pratique et la transmission des langues régionales. Et il n’existe pas une voix en France – pas même la mienne ! – qui s’oppose à ce que soient pratiquées les cultures ou les langues régionales. Si le nombre de locuteurs diminue et si leur âge moyen s’élève, il faut en chercher la cause ailleurs que du côté de la République et de la loi !
La Charte européenne des langues régionales ou minoritaires n’est pas un remède acceptable. Elle est loin de faire l’unanimité en Europe. Contrairement à ce que l’on entend souvent, trop souvent, la France n’est pas l’un des « rares » pays européens à ne pas avoir ratifié cette charte. Quatorze pays membres du Conseil de l’Europe ne l’ont pas signée, dont la Belgique, le Portugal, la Grèce ou l’Irlande, qui ne sont pas des États réputés liberticides. Je pense que personne ici n’a l’intention de comparer le comportement de la République française, quels que soient ses gouvernements, à ceux des gouvernements des pays baltes qui, eux, procèdent à une revanche linguistique à l’égard des russophones.
Parmi ceux qui ont signé cette charte, comme la France, dix États ne l’ont pas ratifiée, dont l’Italie. Au total, vingt-quatre pays membres du Conseil de l’Europe se refusent donc à rendre applicable cette charte sur leur territoire. Cela peut être attribué non pas exclusivement à leur mépris pour les langues régionales minoritaires, mais probablement à d’autres causes ; j’évoquerai l’une d’entre elles tout à l’heure. La France est donc loin de constituer un cas particulier.
La France applique déjà beaucoup d’articles de la charte sans avoir besoin de la ratifier. Vous savez qu’il existe deux types de dispositions : les préconisations impératives et celles qui sont optionnelles. Un grand nombre de préconisations impératives sont déjà appliquées ; je n’évoquerai, pour l’exemple – je vous en épargnerai la lecture –, que les articles 7-1-f, 7-1-g et 7-2. Parmi les préconisations optionnelles que la France respecte, on peut citer les articles 8-1-b, 8-1-c, 10-2-g.
Il n’est donc pas vrai que nous ayons besoin de ratifier la charte pour en appliquer les dispositions qui ne sont pas contraires à notre Constitution, et c’est de celles-ci qu’il faut parler !
J’ajoute, ayant été ministre délégué à l’enseignement professionnel et ayant eu à connaître de cette question, que la définition des langues minoritaires donnée par la charte est extrêmement discutable et confuse.
J’observe qu’elle exclut de son champ d’application toutes les langues des migrants – je pense à l’arabe, à la langue berbère et à bien d’autres – comme si les citoyens qui les parlent du fait de leurs liens familiaux, alors qu’ils sont Français, devaient considérer ces langues comme des langues étrangères, comme si l’on demandait aux Algériens, aux Sénégalais, aux Maliens et à combien d’autres de considérer la langue française comme une langue étrangère à leur culture ! (Mme Alima Boumediene-Thiery s’exclame.) Pourtant, c’est ce que fait cette charte !
Cette définition extrêmement confuse aboutit à ce que certaines langues soient reconnues comme minoritaires dans un pays et ne le soient pas dans l’autre, alors qu’elles sont parlées dans les deux pays dans les mêmes conditions. C’est le cas du yiddish, reconnu comme langue minoritaire aux Pays-Bas, mais pas en Allemagne ou dans certains pays de l’Est où il est tout autant parlé.
Cette définition très floue peut être, finalement, discriminatoire et elle aboutit à des reconstructions de l’histoire. Je veux bien, chers collègues, que l’on parle de la langue bretonne, mais encore doit-on préciser qu’elle résulte du dictionnaire dit « unifié » de 1942 et qu’elle se substitue aux cinq langues qui existent réellement dans la culture bretonne.
M. Gérard Le Cam. C’est vrai !
M. Jean-Luc Mélenchon. À cet instant, je ne ferai mention ni du fait que l’auteur dudit dictionnaire est un collaborateur des nazis, qui a été condamné à l’indignité nationale, s’est enfui et n’est jamais revenu dans notre pays, ni des conditions dans lesquelles ce dictionnaire a été rédigé et financé à l’époque.
La définition retenue par la charte aboutirait, par exemple, à des absurdités concernant le créole, et bien injustement. Je me souviens d’avoir demandé, en tant que ministre délégué à l’enseignement professionnel, quel créole on devait enseigner ; j’y étais prêt, car cela facilitait l’apprentissage des élèves. Eh bien, trois ans après, je n’avais toujours pas de réponse, parce qu’il n’y a pas un créole, mais des créoles ! Par conséquent, on est amené à choisir, trier, exclure, discriminer de nouveau au moment où l’on croit intégrer. Ce n’est pas pour rien que nos institutions écartent ce type de charte !
Enfin, j’aborde ce qui constitue pour moi le cœur du problème. Il ne s’agit pas de dire que la sauvegarde des langues et cultures régionales nous pousse sur la pente qui conduit automatiquement à la sécession, au particularisme et au communautarisme. Telle n’est pas mon intention ! Mais j’ai bien l’intention de dire que le risque existe. Il ne saurait être question, sous prétexte de respect de la diversité culturelle, d’admettre un point en contradiction absolue avec la pensée républicaine : il n’y a pas lieu de créer des droits particuliers pour une catégorie spécifique de citoyens en raison d’une situation qui leur est propre.
Le fait de parler une langue différente ne suffit pas à instituer des droits particuliers en faveur de ses locuteurs ! Or c’est ce que prévoit explicitement la charte : il s’agit d’encourager la pratique de ces langues « dans la vie publique et la vie privée ».
S’agissant de la vie privée, je rappelle que le caractère laïque de notre République interdit que les institutions gouvernementales et étatiques fassent quelque recommandation que ce soit concernant la vie privée des personnes.
Quant à la vie publique, il est précisé que les États doivent « prendre en considération les besoins et les vœux exprimés par les groupes pratiquant ces langues ».
À l’évidence, ce texte a été écrit à l’intention de pays où des secteurs entiers de la population parlent une autre langue que la langue nationale et seulement celle-là, comme c’est le cas des minorités hongroises ou autres, qui existent dans divers pays de l’Union européenne. Mais en aucun cas il n’a été écrit pour la France, car dans quelles conditions peut-on désigner les représentants de ces groupes ? Va-t-on maintenant élire des représentants des locuteurs de telle ou telle langue ? Non ! C’est en totale contradiction avec l’idée d’égalité républicaine !
Il ne peut être question de faire bénéficier de procédures en langues régionales devant les autorités judiciaires, comme le prévoit l’article 9 de la charte, ou devant les services publics, comme le décide l’article 10. Témoigner, poursuivre en justice, signer des contrats dans une autre langue que la langue française constituerait un recul par rapport à l’ordonnance de Villers-Cotterêts. Pourtant, c’est ce que prévoit cette Charte européenne des langues régionales ou minoritaires !
Le Conseil constitutionnel a donc eu raison de dire, en 1999, qu’en conférant « des droits spécifiques à des “ groupes ” de locuteurs de langues régionales ou minoritaires, à l’intérieur de “ territoires ” dans lesquels ces langues sont pratiquées, [cette Charte] porte atteinte aux principes constitutionnels d’indivisibilité de la République, d’égalité devant la loi et d’unicité du peuple français. »
Après l’exposé de ces raisons juridiques, philosophiques et républicaines, je voudrais enfin souligner, d’une façon plus personnelle, qu’il ne saurait être question de ne pas tenir compte de l’origine de la charte, à l’heure où beaucoup prétendent, à la suite de Samuel Huntington et de sa théorie du choc des civilisations qui est aujourd’hui la doctrine officielle d’un certain nombre de stratèges de la première puissance mondiale et de quelques autres pays, que, dorénavant, « dans le monde nouveau, la politique locale est “ethnique”, et la politique globale “civilisationnelle” ».
Cette origine, sans doute nombre de mes collègues l’ignorent-ils ; c’est pourquoi je veux la leur apprendre.
La charte, adoptée en 1992 par le Conseil de l’Europe, a été préparée, débattue et rédigée par plusieurs groupes de travail de cette instance qui étaient animés par des parlementaires autrichiens, flamands et allemands tyroliens. Leur point commun était d’être tous issus de partis nationalistes ou d’extrême droite et d’être membres de l’Union fédéraliste des communautés ethniques européennes, la FUEV selon l’abréviation allemande. Cette organisation est aujourd’hui dotée d’un statut consultatif au Conseil de l’Europe, et elle se présente elle-même comme la continuatrice du Congrès des nationalités, instrument géopolitique du pouvoir allemand dans les années trente ! Un des principaux laboratoires de l’élaboration de la charte fut ainsi le groupe de travail officiel du Conseil de l’Europe sur la protection des groupes ethniques, dont la création a été obtenue par la FUEV et qui est également connu pour ses travaux sur le « droit à l’identité », le Volkstum.
Pour toutes ces raisons, la République française n’a donc rien à gagner à modifier sa Constitution pour ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Elle ne pourrait que se renier en le faisant. Elle doit, tout au contraire, continuer sa politique bienveillante et intégratrice, qui donne aux cultures et aux langues régionales toute leur place dès lors que la République est première chez elle ! (Applaudissements sur certaines travées du groupe socialiste et de l’UC-UDF). »
A D.Pierre Cherles :
Pour se faire une idée du débat il faut effectivement se reporter au compte-rendu publié sur le site du sénat.
Vous avez été victime, comme le sénateur Mélenchon sur son site, d’un problème de copier/coller, sans doute une facétie de Bill gates.
En autres :
1- L’intervention suivante à été rajoutée : « M. Gérard Le Cam. C’est vrai ! »
2- L’intervention du Sénateur Mélenchon : « C’est une secte ! » a été gommée
3 – Coupée également l’intervention de :Mme Alima Boumediene-Thiery. : « Ça fait peur ! »
Cette dernière intervention faisait suite à une phrase de Mr Mélenchon ou il regrettait que l’arabe et le berbère ne soit pas reconnus comme langue minoritaires. J’y suis personnellement favorable et ne doute pas que Mr Mélenchon n’entreprenne quelque chose sur le sujet bientôt, ce qui disqualifiera ceux qui pourraient penser que ce passage de son discours n’avait but que de mobiliser la frange la plus xénophobe de l’électorat.
Bonjour,
Je ne trouve pas que l’intervention de Mr. Urvoas soit disproportionnée, même si il est en effet nécessaire de relire l’intervention de Mr.Mélanchon dans son intégralité.
L’allusion de Mr. Mélanchon sur le dictionnaire Breton est tout à fait déplacée, je ne vois pas en quoi il était utile de le mentionner. Qu’est-ce censé prouver ? En avait-il besoin pour construire son argumentation ? Bien sûr que non…
J’ai également beaucoup aimé la façon qu’a eu le sénateur de mettre en avant le péril sécessionniste, sans toute fois assumer ses propos.
De plus, Mr. Mélanchon nous explique que la France n’a rien à se reprocher concernant la pratique des langues régionales, c’est même notre faute si le Breton n’est pas suffisamment parlé ! Peut être n’est-il pas au courant que l’Etat Français a interdit la pratique du Breton à l’école, ce qui l’a considérablement affaibli…
Il était déjà choquant que le Président Sarkozy « se foute des Bretons », et que ça soit le tour d’un élu socialiste montre que le temps des « Ploucs » n’est pas encore révolu.
La violence de certains commentaires est effrayante. L’invective et l’utilisation partisane d’une histoire quasi mythique est déplorable.
Pour revenir au fond du sujet : la charte européenne des langues régionales et minoritaires ; peut-on être favorable à la promotion de la culture bretonne, et être en même opposé à l’adoption de la charte dans sa totalité sans soulever des réactions de haine souvent basées sur une argumentation historique fallacieuse ?
Cette charte comprend 8 principes fondamentaux : la reconnaissance des langues régionales ou minoritaires en tant qu’expression de la richesse culturelle, le respect de l’aire géographique de chaque langue régionale ou minoritaire, la nécessité d’une action résolue de promotion, la facilitation et/ou l’encouragement de l’usage oral et écrit dans la vie publique et dans la vie privée, la mise à disposition de formes et de moyens adéquats d’enseignement à tous les stades appropriés, la promotion des échanges transfrontaliers, la prohibition de toute forme de distinction, discrimination, exclusion, restriction ou préférence injustifiées portant sur la pratique d’une langue régionale ou minoritaire et ayant pour but de décourager ou de mettre en danger le maintien ou le développement de celle-ci et la promotion par les Etats de la compréhension mutuelle entre tous les groupes linguistiques du pays.
Le principe qui en France pose problème est bien l’encouragement à l’usage oral et écrit de la langue dite minoritaire dans la vie publique car la charte précise que la justice, l’enseignement, les administrations et les services publics et la vie économique et sociale en font partie. Or à la différence de nombreux autres pays, en France y compris en Bretagne une réalité s’impose aujourd’hui à nous tous : notre langue commune est le français, cette idée est au cœur du compromis républicain qui, s’il est surement critiquable par certains cotés, reste à la base du pacte social.
La Bretagne n’est ni le Kossovo, ni la Kabylie. Et l’enjeu n’est pas de réanimer artificiellement la langue mais de promouvoir et développer une culture vivante et populaire.
En fait , la question posée par ce débat est le degré de démocratie acceptée par cette société « française » . En refusant l’existence de « minorités nationales », en refusant de donner les moyens nécessaires à l’existence de langues « minorisées », etc, etc, la France se met au niveau de la Turquie ou de la Biélorussie… C’est pathétique . Mélenchon n’est qu’un symptôme de cette situation .
En clair, et pour ne parler que de la situation bretonne, il y a une domination de l’élite française sur la population bretonne et cette domination comprend notamment le refus de laisser s’exprimer une singularité linguistique…. Comme on disait dans les années 60 et 70, ça ressemble furieusement à une situation coloniale et anti-démocratique.
En ce qui me concerne , je n’attends rien des débats sans fin à l’assemblée de Paris ; ça fait des décennies que ça dure avec des résultats minimes sinon ridicules .
Comme chantait Glenmor, « Les droits qu’on a, on les prendra » …. C’est par nous-mêmes que l’on sauvera la langue bretonne . Ca ne sert strictement à rien d’attendre le bon vouloir de ces messieurs de Paris .
Ni hon unan , that’s all !
A défaut de pouvoir répondre sur le blog de Jean-Luc Mélenchon (même erreur de proxy), je poste ici et également ma réaction à son propos. Je referai certainement un essai sur son blog ultérieurement.
« Jean-Luc Mélenchon,
Socialiste et Breton, il m’est impossible de ne pas réagir à votre intervention au sénat.
Cette intervention insulte le peuple breton dont je fais partie. Cultivez-vous, lisez l’histoire de la Bretagne et de la langue bretonne ! Pensez que l’aura de la France passe aussi par sa culture et que les cultures régionales y participent amplement, que les cultures régionales participent aussi au bien-être des régions. Cette aura ne passe pas seulement par l’Ile de France dont vous ne maîtrisez pas le développement et l’évolution. Que faites-vous contre le malaise des banlieues par exemple ?
Vos discours démagogiques, manipulateurs (j’ai lu votre dernier livre « En quête de gauche » qui est un exemple du genre, dans lequel vous commencez par un réquisitoire contre les Social-démocraties européennes pour servir vos arguments) sont du même tonneau que votre intervention au Sénat qui est pourtant un des lieux de représentation démocratique, où le respect des citoyens, y compris bretons, devrait être une éthique sans dérogation.
Quel avenir proposez-vous ? Comment osez-vous imaginer que vos propositions préparent un monde meilleur aux générations actuelles et futures ? Vos propositions vont dans le sens d’un chaos croissant. Votre vision archaïque et démagogique de la société ne sert personne, ni les plus démunis, ni les classes moyennes, ni les classes privilégiées. Apparemment, elle ne sert que vous-même. Elle ne sert pas non plus le Parti Socialiste qui a pourtant besoin d’un effort réel et intelligent de rénovation. Permettez-moi de douter de votre capacité à y participer de façon constructive.
Cordialement
Roland »
Roland,
sympa l’intervention ….
mais si on analyse l’histoire , c’est une affaire qui dure depuis des siècles….
Mélenchon n’est qu’une caricature mais malheureusement il dit tout haut ce que pensent de très nombreux responsables politiques …..
C’est aux Bretons de s’occuper de la langue bretonne pas aux Franciliens ou aux Berrichons ! Bref , que les Français nous laissent nous occuper de notre langue !
Quelle est cette divagation? M. Mélenchon ne dit nulle part dans son intervention que le breton est la langue de la collaboration. C’est un pur fantasme de votre part, qui n’est pas franchement à votre honneur.
Certains points de son intervention méritaient certes d’être discutés,mais en utilisant des procédés si malhonnêtes, c’est vous que vous discréditez. Ses propos n’ont rien de diffamatoires. On ne peut certes en dire autant des vôtres. En agissant ainsi, pensez-vous vraiment être « un élu qui honore sa fonction »?
Je commence à douter que le français soit notre langue commune. Apparemment, tout le monde ici ne lit pas la même chose !
——————-http://www.senat.fr/seances/s200805/s20080513/s20080513002.html
M. Gérard Le Cam. (…) En Bretagne, trois filières bilingues existent : l’enseignement public propose depuis 1983, au travers de Div yezh, un enseignement bilingue à parité horaire ; l’enseignement privé avec Dihun propose l’équivalent depuis 1990 ; l’association Diwan …
M. Jean-Luc Mélenchon. C’est une secte !
[Plus loin, pendant le discours de JL Mélenchon :]
M. Jean-Luc Mélenchon. (…) Je veux bien, chers collègues, que l’on parle de la langue bretonne, mais encore doit-on préciser qu’elle résulte du dictionnaire dit « unifié » de 1942 (…).
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Sur ce blog, Mr Mélenchon nous dit : ‘Si l’on doit se prononcer sur ma position, que ce soit sur ce que je dis’. Mais si je relis son article, ben c’est exactement ce que JL Urvoas a fait.
Je trouve que Mr Mélenchon manque ici singulièrement de classe. Il ferait mieux d’assumer ses propos plutôt que de prétendre qu’il ne s’agissait que d’une conversation entre voisins (si ses paroles ont été tronqués sur le site du Sénat, il lui suffit de dire : ‘non, je ne pense pas que Diwan soit une secte’ et basta).
Comme Jakez, je trouve un peu piteux qu’il s’abrite derrière ses ‘amis sur place’ pour faire sur son blog des insinuations sur les supposées motivations de JL Urvoas.
Moi aussi j’ai été choqué par les propos de Mr Mélenchon (bien que n’étant militant d’aucun parti, et n’ayant été battu dans aucun vote). Je remercie ici JL Urvoas pour son article.
Voici dans leur orthographe d’origine quelques extraits de la profession de foi du député sortant (et républicain) de Quimper pour les élections législatives anticipées de 1877 :
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Ma oc’h eus hanvet ac’hanon, dre oll eo abalamour ez oan staget stard d’ar Republik. Difennet em eus anezhi hag e zifen a rin c’hoaz enep ann teir rouelez dizhenvel, pere ne m’aint unanet brema ne met evit ober brezel d’ar Republik. (…)
Hanvet oc’h eus ac’hanon ivez abalamour Republik azo gouarnamant a gouarantis er guella feson ann urs hag ar peoc’h (…)
Lakeed em’eus va oll nerz da founta eur Republik fur hag onest, evel ho tesirou hag evel eo tesired er Frans oll. (…)
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Regardons ce que cela donne (sauf faute de frappe ou erreur de ma part) dans l’orthographe du dictionnaire de Roparz Hémon mis en cause par Mr Mélenchon.
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Ma oc’h eus hanvet ac’hanon, dre oll eo abalamour ez oan staget start d’ar Republik. Difennet am eus anezhi hag e zifen a rin c’hoazh enep an teir roueelezh disheñvel, pere n’emaint unanet bremañ nemet evit ober brezel d’ar Republik (…).
Hanvet oc’h eus ac’hanon ivez abalamour Republik a zo gouarnamant a gwarant er gwella feson an urzh hag ar peoc’h. (…)
Lakaet am eus va oll nerzh da fontañ ur Republik fur hag onest evel ho tesirou hag evel eo tesiret er Frañs oll. (…)
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Voila, chacun peut se faire son idée sur cette fameuse orthographe qui nous dit-on ‘se substiue’ au breton. Je fais une traduction libre du texte en français (la profession de foi était bilingue mais je n’ai pas le texte français sous les yeux).
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Si vous m’avez élu, c’est avant tout parce que je suis profondément attaché à la République. Je l’ai défendue et je la défendrai encore contre les trois courants royalistes qui ne sont unis maintenant que pour combattre la République (…)
Vous m’avez aussi élu parce que la République est le régime qui garantit le mieux l’ordre et la paix (…)
J’ai mis toute mon énergie dans la fondation d’une République sage et honnête comme vous le désirez et comme on le désire dans toute la France. (…)
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Mensonge et manipulation vous avez tronqué la parole du Sénateur Mélenchon pour lui faire dire des choses ignoble.
Honte sur vous qui dégradez la mission de l’Homme politique dans notre république!
Bonsoir,
Pour information, le blog de Jean-Luc Mélenchon est ré-ouvert aux commentaires.
Amitiés
Roland
Yann a écrit :
«(…) espérer que la France saura alors mettre au placard une fois pour toute son modèle centralisateur dont personne ne veut, hormis peut-être la Turquie, pour se tourner vers les vraies valeurs démocrates portées par l’Europe.»
Valeurs démocrates portées par l’Europe? La bonne blague!
Bonjour,
Pour information, le blog de Sénateur Melenchon est ré-ouvert à la … censure.
Et oui.
Le blog du sénateur est surtout ouvert aux mélancholâtres.
Valeurs démocrates portées par l’Europe ?
Certainement plus que la France !
Je recopie ici une intervention intéressante sur le site du sénateur, de peur qu’elle ne soit effacée :
Gilles du Pontavice dit:
22 mai 2008 à 22:09
Monsieur Jean-Luc Mélanchon, sénateur,
Votre blog m’inspire quelques réponses.
“La France s’est dotée dès les années cinquante d’un cadre législatif très favorable aux langues régionales”
C’est faux. La France a tout fait depuis le début du XX° siècle pour faire disparaître les langues régionales. Ne rigolons pas avec quelques étudiants passant le Bac.
“Si le nombre de locuteurs diminue et si leur âge moyen s’élève, il faut en chercher la cause ailleurs que du côté de la République et de la loi !”
Je ne crois pas qu’un commentaire soit nécessaire.
À l’évidence, ce texte ‘La Chartre des langues régionales) a été écrit à l’intention de pays où des secteurs entiers de la population parlent une autre langue que la langue nationale et seulement celle-là, comme c’est le cas des minorités hongroises ou autres, qui existent dans divers pays de l’Union européenne. Mais en aucun cas il n’a été écrit pour la France(…)”
Effectivement. Une question? En Val d’Aoste, province de l’Italie, le français est langue officielle. Et ça ne sert à rien. Etes-vous d’accord pour que le français ne soit plus langue officielle en Val d’Aoste? Puisqu’on l’a vendu à l’Italie.
“J’observe qu’elle (la Chartre) exclut de son champ d’application toutes les langues des migrants – je pense à l’arabe, à la langue berbère et à bien d’autres “.
Amalgame facile entre des langues importées et des langues autochtones en voie de disparition. La France protège les éléphants d’Afrique, mais ne veut pas protéger les langues de France. Est-ce qu’au nom de l’égalité elle est prête à ne pas protéger les éléphants d’Afrique en détruisant sciemment l’escargot de Quimper, (il se voir moins) pour ne pas faire de jaloux? La France défend – à juste titre- des langues minoritaires un peu partout dans le monde- y compris le français. Mais pas le breton?
“Je veux bien, chers collègues, que l’on parle de la langue bretonne, mais encore doit-on préciser qu’elle résulte du dictionnaire dit « unifié » de 1942 et qu’elle se substitue aux cinq langues qui existent réellement dans la culture bretonne. ”
La langue française n’est pas plus unifiée que la langue bretonne. Vous devez le savoir en région parisienne. Mais c’est vrai ailleurs. Hier encore sur un port de Normandie j’écoutais une conversation en patois normand que j’ai eu beaucoup de mal à comprendre. Or ces gens parlaient français. En normand.
“À cet instant, je ne ferai mention ni du fait que l’auteur dudit dictionnaire est un collaborateur des nazis, qui a été condamné à l’indignité nationale, s’est enfui et n’est jamais revenu dans notre pays, ni des conditions dans lesquelles ce dictionnaire a été rédigé et financé à l’époque.”
Mais vous en faites mention, donc la négation d’annonce est erronée. Vous savez sans doute que le premier dictionnaire de la langue française a été rédigé en breton. Des dictionnaires bretons, il y en a eu des tas, à toutes époques. Celui que vous montez en épingle n’en est qu’un… comme si la littérature française était examinée par sa production entre 1940 et 1940. C’est petit. L’éternel référence aux 1000 collabos bretons, vite contestés en 1941 par une manif, oui une manif! dans Pontivy occupée, les parisiens manifestaient-ils en 1941? occulte toujours nos monuments aux morts, les plus chargés de France, et les 50% de FFL bretons dans les rangs français.
“n’y a pas un créole, mais des créoles ! ”
Il va de soi qu’il n’y a pas un français, mais des français. Et, paraît-il un québécois, qu’on n’omet pas de citer dans le décompte de la francophonie. Pour combien de temps?
“Elle doit, tout au contraire, continuer sa politique bienveillante et intégratrice, qui donne aux cultures et aux langues régionales toute leur place dès lors que la République est première chez elle ! ”
Ce qui peut se traduire, à l’aune de votre discours, par “un bon français parlant breton est un français parlant breton, mort”. La République française est première, mais ne souffre pas de second. Quand aux mots “bienveillante et intégratrice” ils sont une claire référence à l’empire colonial. Vous ne savez pas que c’est fini? La seule explication à votre phrase que je puisse comprendre est de remplacer “Elle” par “Moi” ou “Paris” ou “L’élite”.
Je ne trouve pas dans votre discours la phrase à laquelle se réfère Urvoas, qualifiant Diwan de secte, je ne vous l’attribue donc pas. En fait, si ! Je j’ai trouvée! en reprenant les débats officiels du Sénat où vous déclarez : « c’est une secte ! ». Moi qui vous croyais un homme intelligent! Je pensais terminer ce commentaire sur une note apaisante. Ca va être dur ! Mes enfants ont fait Diwan, qui n’est certes pas une secte, ils en sont sortis tri ou quadrilingues, en tous cas en meilleur état que leurs grand-parents à qui vous avez interdit de parler breton. Mes enfants ont fait Diwan, une école gérée avec des bouts de chandelle par les parents, financée avec des fest-noz et des kig-ha-farz ( je vous traduis pour n’être pas accusé de séparatisme: fest-noz, ça veut dire fest-noz, kig-ha-farz, ça veut dire kig-ha-farz), mais une école fondée faute de mieux pour pallier le refus de l’Etat de sauver une langue menacée sur son territoire et parlée par ses nationaux. Ce qui n’est ni le cas du berbère ni celui de l’arabe. Votre discours me rappelle celui navrant et que je pensais enterré de Georges Sarre:
“Si la langue bretonne était menacée, je serais le premier à la défendre, mais etc…”
Elle est menacée, et par lui et par vous. Point. Soyez le premier à la défendre en soutenant son enseignement et sa pratique, pas pour réhabiliter Pétain, mais en souvenir de la chair à canon que votre bord et l’autre ont abondamment utilisée.
« Tous ceux qui sont en quête d’identité et d’unité ethnique ont besoin d’ennemis » affirme Samuel Huntington le théoricien du « Choc des civilisations » pour décrire la stratégie des groupes ethnicistes, reprenant à son compte l’adage grossier selon lequel : « A moins de haïr ce qu’on n’est pas, il n’est pas possible d’aimer ce qu’on est ».
Curieuse référence à un écrivain très contesté… Chez nous on dit plutôt que quand on aime ses racines on peut aimer tout le monde. Force est de constater que c’est vous qui vous cherchez des ennemis…
Si je termine par Kenavo, vous répondrez selon votre vulgate: “voyez, il use de termes bretons pour qu’on ne puisse pas le comprendre et qu’on ne puisse pas lui répondre”. Ca aussi c’est petit. Car une grande partie des français ne sont pas capables de comprendre les phrases de votre discours au Sénat: peu instruits des phrases de dix lignes accumulant les doubles négations, qu’ils sont. Dans un français pourtant tout-à-fait orthodoxe.
En conclusion: ce fameux article 2 de la Constitution date de 1992, merci de ne pas le rappeler. La République a très bien vécu sans. On peut aujourd’hui s’en passer. La Chartre, c’est un autre problème. Mais il est certain qu’une certaine faction politique, caricaturalement représentée par l’ex CERES et la frange dure du PS et divers éléments de droite ( quant à moi je n’ai pas d’intérête dans cette question), continue à défendre une République marchant d’une seule tête et parlant un français sans accent… ce qui est indéfendable, irréaliste et n’est finalement que votre accent.
La France s’honorerait en mettant sur la table la même somme pour sauver la langue bretonne que ce qu’elle met pour intégrer des ours slovènes, qui s’en foutent complètement.
Bien à vous
Gilles du Pontavice
Breton du pays gallo (en plus)
Le camarade Mélanchon est certainement le seul parmi vous Messieurs, au premier rang desquels l’auteur de ce blog, a pouvoir se targuer d’etre « Socialiste », au sens que les hommes de la IIde Internationale lui ont donné.
@Franck
c’est quoi pour toi un socialiste ?
C’est queqlqu’un qui croit que les interets collectifs sont plus importants que la somme des particuliers. Qui trouve ses valeurs dans la République de l’An I, dans 1848, de la Commune, de Jaures, de Blum, mais aussi aussi chez Mendes et … chez Marx. c’est quelqu’un qui bondi quand il voit qu’un certain candidat socialiste se défini comme libéral. C’est quelqu’un qui ne croit pas a la mythologie bobo qui s’empare des « socialistes ». c’est quelqu’un qui n’ a pas peur de dire que chavez est un exemple. C’est quelqu’un qui prefere faire alliance avec la LCR qu’avec le Modem. C’est qu’1 qui se bat contre le libéralisme. Bref c’est qu’1 qui regarde tristement ce parti décrépi qui devrait représenter les classes populaires et qui desespere de voir que Melenchon et Emmanuelli ne fassent parti du naufrage.
Je ne pensais pas que les langues régionales constitueraient un sujet aussi prolifique – sinon plus – que celui de l’abolition de la “rétention de sûreté”.
Il y a ainsi parfois des surprises …
La formule de style qu’utilise Mélanchon « je ne vous parlerai pas de blablabla » est classique, cela s’appelle une prétérition. Très utilisée en politique politicienne
Attention Tal, tu vas soulever un lourd débat sur la réintroduction des OURS dans les Pyrénées, dont je suis, et que j’approuve.
Bravo pour cette contribution.
Monsieur Urvoas,
Je suis stupéfait de la violence de vos attaques.
Je vous considère irresponsable d’attaquer ainsi les propos de Jean-Luc Mélenchon qui sont pourtant trés largement répandus à gauche et dans le Parti socialiste.
Libre à vous de ne pas être d’accord, mais pourquoi insulter et salir comme vous le faites ? Lisez la totalité de l’intervention de JL Mélenchon, c’est une argumentation construite, cohérente, mesurée, qui puise ces références dans l’histoire de la gauche républicaine.
Reprenez vous bon sang, on a le droit par exemple d’être contre l’enseignement des langues régionales (ce que ne dit pas M. Mélenchon d’ailleurs) sans être immédiatement taxé de raciste ou xénophobe ?C’est lassant comme argumentation.
Depuis des siècles des langues vivent et meurent, évoluent, se modifient… Personnellement je suis né dans le sud de la France mais l’occitan ne m’intéresse pas. Même si mon grand-père le parlait. Par contre, marié à une femme latino-américaine, j’ai à coeur que mes enfants parlent espagnol. Suis-je un raciste, un butor ? A vos yeux peut-être.
Moi, je me vois comme un socialiste, républicain, attaché à faire vivre des valeurs universelles qui rassemblent les hommes et non à rechercher dans nos origines ce qui pourrait nous séparer.
N’étant pas « breton » ai-je d’ailleurs le droit de m’exprimer sur un tel sujet ? Je l’espère, mais je m’étonne M. Urvoas, que vous demandiez que des « parlementaires bretons répondent à M.Mélenchon ».
Drôle de conception des choses ! Par exemple face aux propos de G. Frêche sur les noirs en équipe de France et les harkis, pensiez vous que seuls des parlementaires socialistes à la peau noire, ou nés dans une famille de harkis, devaient réagir ??
On a le droit, même si on est pas né en bretagne, de s’exprimer sur les langues régionales et l’enseignement du breton. Sans quoi, vers quelle société allons nous ?
Certainement plus une république.
Avec respect,
Sidérant !
JJU se « paye » Mélanchon en déformant ses propos par rancoeur ou rancune comme le montre un commentaire du 20 mai : JLM a tenu des propos en septembre qui ne lui ont pas plu, il ne lui a pas répondu à une lettre, et il a voté Non au référendum ; bref JJO atellment JLM dans le nez qu’il est pret à toutes les manipulations pour le salir.
La lecture de l’intervention de Mélanchon et du billet de JJU est destructrice pour ce dernier ; quelle manipulation, quel populisme à bon compte.
Pour alimenter le débat, voici deux interventions sur le site de Marianne2
(A noter que la première réaction des journaux parisiens à la mention des langues régionales dans la constitution a été plutôt négative (on s’y attendait) – Certains se sentent obligés de donner un droit de réponse à ceux qui y sont favorables
Première intervention :
« 41. Posté par leo landais le 25/05/2008 17:52
@glise
Il existe en effet plusieurs dialectes basque . En France il y a le navarro- labourdin ( Côte et proche interieur ) et le souletin ( region de Mauleon et Tardets) . En fait chaque village comprend le basque se parlant dans le village voisin. Par contre les habitants des extremités de l’aire linguistique basque ont du mal à se comprendre car les dialetes deviennent trop differents.
C’est pour cette raison qu’a été créé le « basque unifié » « Euskara Batua » basé sur les dialectes basques les plus parlés coté français et espagnol .
Pour en revenir à la différence entre les notions de langue et dialecte elle est assez faible.
Le « dialecte » catalan n’a aucun statut à Perpignan
Il est co langue officielle à Barcelone et langue officielle à Andorre la Vieille »
Pourquoi Melenchon ne s’en prend-il pas au basque « unifié » ?
@ Capelito : vous n’avez manifestement rien compris, ou vous faites semblant de ne rien comprendre (je pencherais pour la seconde option).
Mélenchon est un « récidiviste » en matière d’attaque contre la Bretagne, et manifestement il traite avec mépris les socialistes bretons.
Je me demande si les articles qui vous contestent sont admis ici. Mais je me lance…
Vos propos sont honteux, M. le député, et il est attristant de voir les critiques haineuses et mensongères qui suivent votre article haineux et mensonger. Par exemple, Yann, qui ecrit, sans peur du ridicule, » ses prises de position sont caricaturales, pour ne pas dire grotesques (cf la défense du régime chinois face aux méchants tibétains !) ».
Yann n’a surement pas lu le blog du sénateur où il dit qu’il n’est pas un communiste chinois et qu’il ne le sera jamais, avant d’argumenter avec pertinence son point de vue, dans un développement qui demande il est vrai une certaine capacité intellectuelle.
Mais il est vrai que Melenchon est un homme de gauche, un vrai, un marxiste, plus près des communistes français que du MODEM. L’exact opposé de vos amis comme M. Valls par exemple, qui trahissent le peuple et défigure le P.S. …
Mais ce qui est frappant dans votre présentation, c’est la photo choisie de Melenchon, qui ne le met pas à son avantage. Sinistre manipulation où le délit de « sale gueule » remplace l’argument. N’importe qui peut avoir l’air menaçant, y compris vous, si on vous en photo en plein discours. Franchement, vos procédés sont honteux.
D’autant plus que vous saucissonnez les propos du sénateur pour lui faire dire ce qui nourrit votre propagande contre lui. Donc il vaut mieux se référer à ses VRAIS propos au sénat:
http://www.senat.fr/seances/s200805/s20080513/s20080513002.html#int180
Cela remettra les idées en place à vos affidés (s’ils ont le courage de se confronter à leur propre tromperies !).
Voyez-vous, je suis un défenseur des langues régionnales, j’admire sincèrement ceux qui les parlent, les défendent, mais je déteste ceux qui instrumentalisent ces dernières pour surfer sur la vague du repli identitaire. Le repli identitaire est le contraire des valeurs universelles de la gauche, comme le communautarisme. Dans son soucis d’émancipation, il me semble que le but de la gauche est de permettre à chacun de s’épanouir, par exemple dans le goût de sa culture, tout en étant ouvert aux autres.
Vous, vous ne pratiquez pas l’ouverture, mais le clientélisme culturel.
Pauvre P.S.: il est vraiment à la ramasse pour que vous en veniez à de telles extrémités. Pendant que vous virez vers un modèle social-libéral, vous masquez votre désertion politique à gauche en recourant à l’ethnicisme local pour flatter les plus excités de vos électeurs.
C’est sans doute ce qui vous inquiète chez Melenchon: il défend le peuple, tous les peuples, il est laïc, il est fidèle à l’esprit de Jaurès: IL EST POUR UNE GAUCHE DE TRANSFORMATION SOCIALE.
Alors s’en prendre à Melenchon parce que vous, vous avez failli avec vos amis ségolénistes ou delanoetistes, je trouve que c’est se moquer de vos électeurs, des classes populaires, des gens que la politique sarkozienne détruit.
Ce Mélenchon commence à nous les raper menu, quelle mentalité archaïque et obscurantiste et à en coire quelques réponses il n’est pas le seul dans cette secte des laïquards jacobins, on fait de grands discours sur l’état de la biodiversité et on pleure dès que la banquise cède sous un ours blanc par contre la diversité culturelle on n’en veut pas, quel manque de jugotte et de bon sens, quelles études il a fait ce monsieur et est-ce qu’il sait ce que c’est qu’un dictionnaire?
Cordialement
Il y a des partisans de la charte des langues régionales. Jean Jacques Urvoas en fait partie… C’est son droit. Mais il se trouve aussi des personnes, dont je fais partie, qui refusent d’adhérer à ce projet. Comme socialiste, comme « bretonne » puisque je porte un nom qui vient du Morbihan, je voudrais ici répondre à ce que j’ai lu sur le blog du député socialiste…
L’idée de départ est simple, voire séduisante, il s’agirait de « retrouver nos racines »… et la charte serait censée nous y aider puisqu’elle permettrait de renouer avec le Breton… Le raisonnement est maintenant rodé : depuis la Révolution française, la République donc le pouvoir a « imposé l’apprentissage du français »… contraignant les bretons à renoncer à leur langue… donc à leur culture. La boucle est bouclée !
Reste que cette démonstration est empreinte de simplifications abusives de l’histoire. Il ne s’agit pas de mythifier ce qui ne doit pas l’être : dans notre République l’écart entre égalité formelle et réelle demeure, la fraternité dont bénéficient les bretons d’aujourd’hui ne fait pas oublier la façon dont hier, avec Bécassine, on représentait dans l’imagerie populaire la paysanne bretonne … et aujourd’hui c’est avec de tels « préjugés » qu’on stigmatise les habitants cantonnés dans les quartiers populaires, et qu’est organisé la ségrégation urbaine… Y compris en Région Bretagne !
Je sais aussi que l’apprentissage comme la diffusion du français s’inscrivait dans un projet politique. Il n’est pas question de le nier. Mais il n’est pas vrai de dire que la diffusion du français c’est fait pour asservir les bretons.
Avec la Révolution Française, le Français (qui était la langue officielle depuis François 1er) a trouvé des relais parmi les révolutionnaires pour sa diffusion … Pourquoi ? Parce sous l’ancien régime, la noblesse et le clergé maintenait leur domination sur le peuple par tous les moyens… Il suffit de lire l’abbé Grégoire : « La féodalité qui vint ensuite morceler ce beau pays, y conserva soigneusement cette disparité d’idiomes comme un moyen de reconnaître, de ressaisir les serfs fugitifs et de les river leurs chaînes ». En ne parlant que le patois ou la langue d’un village, impossible de fuir … de s’émanciper.
La Révolution française n’a pas été imposée à la Bretagne au contraire ce sont les cahiers de doléances de Bretagne qui contenaient les demandes de réforme les plus élaborées : séparation des pouvoirs, vote par tête, égalité devant la loi et l’impôt, abolition de la féodalité, des trois ordres, des juridictions spéciales, création d’une constitution, gratuité de la justice, création d’écoles, soumission du clergé à l’impôt, liberté de la presse… Ces revendications étaient portées par les députés bretons regroupés au sein du club des Bretons qui donna naissance au club des Jacobins. Or parmi les partisans de la charte des langues régionales, nombreux sont ceux qui veulent, lorsqu’ils évoquent l’histoire de Bretagne, effacer de nos mémoires cette histoire politique…
On réduit souvent l’œuvre la 3ème République à une période « noire pour la Bretagne ». On oublie que la violence était utilisée par ses détracteurs… Pour ne prendre que l’exemple de la loi de séparation des églises et de l’Etat, le texte de l’évêque de Quimper (24 août 1906) est assez virulent «que la lutte sera vive mais qu’elle sera soutenue avec énergie, même, s’il le faut aux prix de la prison, de l’exil, de la mort». Le commissaire de police quimpérois de l’époque de conclure «la plupart de ceux qui ont lu ces lignes y voient un appel aux armes non déguisé». La période politique n’était au consensus.
On camoufle aussi le fait que nombreux étaient ceux qui revendiquait pour leurs enfants le droit d’apprendre et de parler le français. Ainsi Jean-Marie Deguignet dans ses mémoires d’un « paysan bas Breton » écrit : « Mais ces régionalistes ….travaillent (…) à parquer les exploités en s’efforçant, en recommandant à leurs sous-ordres, petits curés et petits maîtres d’écoles, de maintenir parmi les enfants, petits et grands, la langue et les vieilles mœurs bretonnes. Car ces coquins savent bien que tant qu’on tiendra les Bretons dans ces mœurs sauvages, et tant- qu’ils ne pourront lire que des livres bretons qui ne sont tous que des libres religieux, ceux-ci resteront dans l’abrutissement, dans l’avachissement et dans l’imbécillité, c’est-à-dire dans les meilleures conditions possibles pour être exploités sur toutes les coutures ». Peut-on à partir de là questionner sur le rôle et la responsabilité de chacun à la réduction du nombre de locuteurs de Breton… Qui a le plus contribué à voir s’éteindre les langages et expressions ? En utilisant les parlers pour maintenir leur domination, les maîtres d’hier ont sans doute fait plus que leur part du travail…
L’école fut donc le lieu de transmission de la langue française, avec les excès qu’on connaît… défendre la République ne veut pas dire approuver la pédagogie d’alors même si certains comme Sarkozy nous vantent ses mérites sous couvert de rétablissement de l’autorité. Comme témoignage Jakez Hélias, l’auteur du Cheval d’Orgueil n’épargne pas – à juste titre- l’institution : « Dans la cour du lycée la Tour d’Auvergne, à Quimper, en 1925, il est interdit de cracher par terre et de parler breton ». Mais cette pédagogie faite de punitions n’était pas réservée aux bretons, bonnet d’âne, coup de règles et autres châtiments corporels étaient malheureusement répandus … L’école d’aujourd’hui n’est plus la même et depuis les années 50, l’enseignement des langues régionales y est garanti.
Le français « secondé » dans le cadre familial… « Le tout n’est pas d’avoir été puni à l’école pour avoir parlé breton : une seconde punition attendait les enfants coupables de bretonner, à leur retour à la maison. Les parents, qui ne savaient pas toujours eux-mêmes le français, considéraient en effet qu’ils faisaient alors » le sacrifice d’envoyer leurs enfants à l’école pour apprendre le français oral ou écrit (…). Le travail des petits est donc de s’appliquer au français. En parlant breton, ils boudent ce travail, ils rechignent à la peine, ils s’amusent. Que mérite quelqu’un qui s’amuse au lieu de travailler, s’il vous plaît ? Une bonne correction, pour lui apprendre à vivre… » (in le Cheval d’Orgueil). Jakez Hélias toujours lui n’est pas tendre avec le breton –seulement- lorsqu’il fait dire à l’un de ses personnages : « Avec le breton seulement, on est attaché de court comme la vache à son pieu. Il faut toujours brouter autour de la longe. Et l’herbe du pré n’est jamais longue ». Ces mots bien plus durs que ceux prononcés par les contestataires de la charte des langues régionales… expriment le sentiment d’une partie des paysans bretons de l’époque…
Beaucoup sont aujourd’hui séduits par l’idée d’une « charte des langues régionales», sans voir qui tire les ficelles et souvent sans l’avoir lu. Or ce que contient la charte n’est pas anodin. Ce profile un autre projet d’organisation de la société basée sur l’appartenance culturelle ethnique… Et pour faire passer ce modèle il faut d’abord faire passer l’idée d’une « Bretagne opprimée » par la France, ou par les jacobins -c’est selon-. Pour preuve la motion de la « délégation bretonne » à l’Union fédéraliste des communautés ethniques européennes, organisation qui est à l’initiative du projet de charte : « Au vu de la volonté manifeste de l’Etat français de poursuivre jusqu’à son terme l’éradication totale de la langue bretonne (ah bon ?) (…) Nous demandons enfin, puisque le peuple breton, sur le territoire correspondant à l’Etat breton, Etat souverain jusqu’à l’abolition unilatérale de cet Etat par la Révolution française, a adopté dans sa majorité le projet de Constitution européenne (sauf dans les Côtes d’Armor !), à la différence du peuple français qui l’a rejetée, qu’une commission d’experts internationaux indépendants soit constituée pour examiner le véritable statut juridique de la Bretagne au regard du droit international et qu’on développe des formes appropriées d’autogestion linguistique, culturelle, administrative et politique. Il y va de la survie d’un peuple européen, le peuple breton, en tant que peuple. »
Ceux-là revendiquent pour les locuteurs (bretons dans ce cas) d’être reconnus comme groupe ayant des droits spécifiques. En effet, la charte stipule que les états « s’engagent à prendre en considération les besoins et les voeux exprimés par les groupes pratiquant ces langues » (art. 7, § 3). Or notre constitution dans son Art 1 stipule : « (…) elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion »… Loin d’être un texte qui protégerait les « petites » langues contre les grandes, cette charte est donc un outil politique visant à légitimer les « droits spécifiques » c’est-à-dire à différencier donc à discriminer les citoyens selon leur appartenance à telle ou telle communauté…
Bien sûr le projet politique de la République n’est neutre, mais le projet politique porté par la charte des langues régionales ne l’est pas non plus. C’est ce qu’a expliqué Jean Luc Mélenchon au Sénat, lorsqu’ il nous rappelle qui a initié cette charte, qui la défend en Europe et quel est leur projet politique. L’écouter, prendre en compte ce qu’il dit fait partie du débat que nous devons avoir. Il faut arrêter de cataloguer les opposants à la charte en « opposants aux langues régionales »…. Que Jean Jacques Urvoas ne partage pas ce point de vue, il en a tout à fait le droit, qu’il défende le sien là encore cela participe du débat démocratique mais au moins qu’il évite de déformer la pensée de celles et ceux qui ne sont pas d’accord avec lui !
La blanche hermine ! Je suis ce qu’on appelle une bretonne mais je regrette qu’il faille montrer « patte blanche » pour pouvoir espérer être lue –sans garantie d’être entendue-, en affichant mes quartiers de bretons comme on comptait avant ses quartiers de noblesse… pour intégrer la cour du roi.
En tout cas Mr Mélenchon nous apprend l’existence d’un dictionnaire secret publié par Roarz Hemon en 1942. J’espère qu’il nous en livrera bientôt les meilleures pages. Tous les bibliophiles de Bretagne et d’ailleurs sont babas devant cette révélation fantastique et attendent avec impatience la réédition de cet incunable que personne n’a jamais vu et qui fera certainement date dans l’histoire de la lexicographie bretonne.
Grâce a monsieur Mélenchon on va enfin savoir quand a eu lieu la transformation de nos cinq langues en une seule. Oui, car plus fort que la religion catholique qui a réussit le mystère de trois en un à travers la sainte trinité, Roparz Hemon lui nous a fait du cinq en un. Merveilleux n’est-ce pas.
Bon, plus sérieusement, Roparz Hemon a passé les vingt années de l’entre-deux guerres a refuser toute nouvelle réforme orthographique car il considérait que la la langue écrite était déja unifiée depuis la réforme de 1907 (oui c’est une vieille histoire). En fait il n’a accepté la réforme orthographique de 1941 que parce qu’il pensait que Vichy allait enfin autoriser l’enseignement du breton à l’école, chose sur laquelle il se trompait d’ailleurs puisqu’il faudra attendre 1951 et la loi Deixonne pour que l’enseignement du breton soit autorisé (autorisé, pas organisé). Bon , mais pour ça il faut lire Roparz Hemon et bien sur c’est nettement moins intéressant que de raconter n’importe quoi. Et puis en plus il faut apprendre le breton pour pouvoir lire; il me semble que c’est justement le but d’une révision de la constitution et de la ratification de la charte européenne des langues minoritaires et régionales.
Moi, vous dit qu’on va réussir à battre le post sur « l’abolition de la rétention de sûreté”.
Si ça s’trouve, c’est même déjà fait …
Compend qui veut … (ou comprend qui peut).
—
Il est curieux comme les opposants à la Chartes des langues minoritaires, tel Pascale Le Néouannic, utilisent des arguments qui sont exactement les mêmes que ceux qui considèrent la colonisation comme quelque chose de «positif». Après tout la colonisation a été le fait de la III république, Jules Ferry en tête, pour apporter les lumières françaises (on pourrait dire la même chose des lumières anglaises) à des peuples parlant des langues aussi obscures que le breton.
La même argumentation vaudrait pour le Tibet, et c’est effectivement cet argumentaire qui a été développé par le sénateur. Les Tibétains sont enfermés dans une langue qui ne véhicule que les valeurs obscures du bouddhisme, et le gouvernement chinois va les libérer de cet emprise des moines et autre dalaï-lama en leur enseignant la langue de lumière qu’est le chinois.
La France refuse de ratifier la Charte des langues minoritaires mais impose cette ratification à tous les nouveaux entrants de l’Union européenne ! Beau paradoxe !
La France promeut la diversité culturel dans le monde mais la combat en France même ! Si ce n’est pas de l’hypocrisie, qu’est ce donc que l’hypocrisie ?
Pascale Le Néouannic considère-t-elle que le breton soit la seule langue minoritaire au monde qui ne mérite pas d’être sauvée, parce que langue obscure qui mettrait en péril la République française, et que les Bretons qui ont parlé cette langue pendant des siècles étaient des sous-êtres-humains sans culture puisque ne parlant pas la langue des lumières qu’est le français ? C’est implicitement ce que dit son «petit traité sur une langue néfaste : le breton».
Et faut se calmer les chouans ! Faire semblant d’ignorer la politique régionaliste de Vichy a votre encontre ne le fait a personne. Vos attaques iniques contre Mélanchon nous montre dans quels camp vous etes.
J’enseigne l’histoire et quand je lis : « secte des laïquards jacobins » j’ai l’impression de lire l’action française. A camp le « complot judéo-maçonnique » contre la vrai « identité bretonne » (Manau, les coiffes bigouden, Tri Yann) mené par le « crypto-stalinien » Mélanchon. Vous sentez la mentalité d’entre deux guerre a plein nez. Vous voulez que votre langue vive ? Et bien faite la vivre et ne l’imposez pas dans l’enseignement de la République.
Une langue vit quand elle a des écrivains, des cinéastes, des chanteurs, des penseurs de talent pour la faire vivre.
Arretez de vous considérer comme des socialistes, vous faite honte a ce mot.
Et permetez moi messieurs les regionalistes de vous dire que je vous emmerde !
Sur le sujet de la collaboration entre l’occupant nazie et certains milieu indépendantiste breton, oui, il a eu effectivement « intérêt commun »! En lisant un ouvrage sur la gestapo, j’ai pu y lire que un officier supérieur SS de la gestapo rue des saussaie était en charge de ce dossier (même si il n’était pas très soutenus par le haut commandement) . Dossier qui consistai à : fragiliser la france en recrutant des collaborateurs parmis les militants indépendantistes breton , basque est..
C’est malheureusement la vérité. De même De gaule avec son « Québec libre » a fait un pied de nez aux anglo-saxon; des agents français soutenant cette politique!
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le bon mot de JJU repris par la presse locale…..vous n’ pensez pas! la liberté de la presse existe…c’est le pure hasard moi qui croyais que les « tontons flingeurs » , film que j’adore au passage, est une spécialité de droite….le pauvre Mélenchon quand même….j’espère que l’idée de venir en vacances en terre d’armorique ne va pas lui passer par la tête cette été !!!! ou un pti passage à la fête de la rose en Finistère, faudras mettres les gants de boxes, les épines risques d’êtres très aiguisées…..
» Mon corps est retenu, mais mon esprit vole vers vous comme l’oiseau à tire-d’aile vole vers ses frères qui sont au loin « .
en version bretonne sur la place de la resistance à la fin de l’hiver 1969
cela finit par résumer ce que m’inspire ce débat ou plutot la « qualité » de ce débat
« 9.1 La muraille jacobine lézardée
Mais l’attitude rigide de la France pourrait prendre fin dans les prochaines années, et la muraille jacobine se lézarder. D’une part, l’opinion publique européenne risque de prendre parti contre la France qui a trop longtemps hésité à adhérer à la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires de 1992; d’autre part, la France aura de moins en moins le choix, surtout depuis que les gouvernements de l’Allemagne, de l’Espagne et du Royaume-Uni, c’est-à-dire tous les grands voisins immédiats (sauf l’Italie) ont signé et ratifié la Charte européenne. La France sera amenée, peut-être malgré elle, à suivre le mouvement et apprendre à ramer dans le même sens que les autres. Plusieurs dirigeants français ont trouvé particulièrement honteux d’entendre ou de lire dans la presse française ces propos de Jordi Pujol, alors qu’il était président du gouvernement (Generalitat) de la Catalogne en Espagne:
Il faut trouver un équilibre entre la défense de notre identité et notre ouverture vers l’extérieur. Nous avons d’abord besoin de protéger notre culture. Idéalement, nos enfants devraient savoir parler le catalan, l’espagnol, l’anglais et le français. Il ne s’agit donc pas d’une attitude d’isolement et mes nombreux voyages à l’étranger le prouvent. Mais nous ne voudrons jamais, jamais, que notre culture et notre langue catalane connaissent le même sort qu’en France.
En mars 1981, lors de la campagne présidentielle, François Mitterrand avait précisé ainsi sa pensée à l’égard des langues régionales:
Le temps est venu d’un statut des langues et cultures de France qui leur reconnaisse une existence réelle. Le temps est venu de leur ouvrir grandes les portes de l’école, de la radio et de la télévision permettant leur diffusion, de leur accorder toute la place qu’elles méritent dans la vie publique.
Il lui paraissait important que la France cesse d’être «le dernier pays d’Europe à refuser à ses composantes les droits culturels élémentaires, reconnus dans les conventions internationales qu’elle a elle-même signées». !!!!!!!!!!!!!!!
http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/europe/france-3politik_minorites.htm
Le modèle socialiste jacobin, issu de l’an I, que vous semblez tant haïr a permis dans un premier temps de renforcer la république en la débarrassant des particularismes régionaux, aujourd’hui tout juste considérés comme des folklores, puis dans un second temps de rendre français des millions d’immigrés. C’est ce modèle que Sarkozy est en train de mettre à genoux et vos revendications cocardières ne font qu’aller dans son sens : après les acquis du CNR, ce sont ceux de la IIIe rep qui vont y passer, pour finir par ceux de 1793 et de 1789. Ainsi, peut-être, avec le temps, vous retrouverez vous dans un fiêre duché, qui fait tant honneur à votre culture.
J’adorerais coucher sur un divan M Melanchon, Franck (le bien nommé), et Pascale Le Neouannic, pour essayer de comprendre quels mécanismes psychologiques, quelles terreurs enfantines surgissent de leur inconscient pour offusquer la rationalité dont ils sont apparemment pourvus.
Sauf erreur de ma part, il ne s’agit pas d’un affrontement de croyances, ou d’un tribunal de l’inquisition qui statuerait sur le caractère sacrilège du breton, mais d’un simple débat où l’on doit en principe raison garder.
Que le breton ait été la langue de l’occupation (c’est historiquement faux), ou que son enseignement puisse menacer à terme le modèle jacobin (c’est douteux), qu’importe en réalité.
Le breton est une langue qui porte une culture, ni bonne ni mauvaise, ni riche ni pauvre : elle est. Doit on se résigner à sa disparition ? ou plutôt,
au nom de quoi devrait-on souhaiter l’éradication de cette culture?
Parce qu’elle s’opposerait à un idéal politique, celui d’une République uniforme et centralisée?
Répondre oui à cette question revient à mettre en cause l’essence même de la démocratie, et relève, à vrai dire, d’un fantasme totalitaire. Car une culture est par définition, l’émanation d’un peuple, vouloir la mort de cette culture, c’est nier le peuple qui la porte.
Dès lors que, à l’instart de l’inénarrable JCM lui même (semble t-il), on souhaite que la langue et la culture bretonne perdurent, alors, il n’y a pas 50 solutions : il faut l’aider énergiquement, notamment par l’enseignement dans les écoles de la République, et sa mise en oeuvre dans la vie publique. Refuser cela, c’est objectivement participer à la disparition de la langue bretonne.
Cette langue et cette culture sont en danger, soit on agit pour les sauver, soit on s’en « lave les mains » et on la condamne à mort.
C’est drôle parce que l’image de Pilate ne colle pas précisément avec celle de JCM. Mais une séance sur le divan nous apprendrait peut-être le contraire…
ah les langues régionales!!!!!! quel débat….;-) alors Monsieur le deputé maintenant que l’amendement a été voté(c’est une avancée, faut s’en réjouir) allez vous votez la réforme de la Constitution afin que cette amendement sur les langues régionales puissent être appliquer????? …. quelle dilemne! ne pas se déjuger….pas simple en politique, n’est-ce pas?…. faut toujours écouter ce qui viens du château il y a des patates chaudes qui reviennent toujours dans les jambes!
1! vous êtes pourque soit écris dans la constitution l’existence des langues régionales, vous votez la réforme de la constitution!
2! vous vous déjugez, vous ne la voter pas! mais a quoi bon ce tintamard médiatique et polémiste envers M.mélenchon.
les députés socialistes Bretons sont aux pieds du murs….tous les acteurs de la reconnaissance de la culture bretonne dans la constitution vous regardes….ils jugeront aux actes, c’est à dire, à votre vote!
nb: je vais pas être « chien » avec vous! beaucoup d’humour rend la vie bien plus légère….faites vous plaisir, faites plaisir aux bretons, à l’udb(si elle s’est parfois se dérider…), faites plaisir à vos électeurs..et soyez sur la liste des élus bretons qui auront faient reconnaître cette langue dans la bible de la République.bien des choses seront plus simples par la suite, notamment le financement de la langue par l’école de la république! et faites vous soyez pas jacobin(heu!…Mélenchon?) pensez bretagne avant Paris.les électeurs apprécieront! bon choix. au fait sur ce vote, c’est pas comme au ps : pas de oui mais, non mais, ou motion de synthèse de convergences des différentes sensibilités de la famille socialiste et libérale non économique mais politique….oufff(j’ai oublier personne, espérons le)
Vote or not vote? That is the question, en effet.
Le projet constitutionnel, apporte une avancée au moins sur les langues minoritaires, tout en ayant de très nombreuses imperfectons et carences.
A vrai dire, c’est une réforme typiquement Sarkosienne, c’est à dire peu réfléchie, supperficielle et sans logique d’ensemble.
On peut alors reformuler la question : « existe t-il une raison impérative pour refuser de voter le texte aussi imparfait soit -il? »
Les institutions fonctionneront -elles moins bien après l’adoption du texte?
On peut voter le texte sans l’approuver les yeux fermés et la bouche en coeur.
La posture tragique d’Hamlet à de la gueule
Heu, je suis allé comme certains l’ont conseillé sur le site de Mélenchon…
J’avais déjà sur ce type une opinion bien arrêtée; qui se confirme; et ce de plus en plus à chaque fois que je l’entend ou le lit.
Il me débecte, son site est un tissu de conneries (au mieux) et tout ce qu’il me rappelle c’est que nazi c’est la contraction de national-SOCIALISME, attitude dans laquelle il excelle.
Bevet ar brezhoneg, bevet ar galleg hag an holl yezhoù arall.
(vive le breton, vive le français et toutes les autres langues)
Petite question au PS: vous le virez quand? car tenir les propos qu’il tient doit quand même aller à l’encontre de certains points de votre charte de parti, non?
Je suis de gauche depuis toujours, breton élevé au lait ribot et au son de la bombarde, du biniou et des festou noz, à la lecture des Grall, Perros, Elléouet et autres . J’ai signé les pétitions pour les prisonniers bretons dans les années 70, fréquenté le « Menez kam », j’ai des amis chanteurs , poètes, écrivains notoires… » bretons »… et je suis moi-même artiste… Mais refute cette dénomination réductrice d’artiste breton qui nous renvoie à une qualification identitaire, régionaliste…
Ce débat passionné a au moins le mérite de mettre à jour une histoire refoulée, cachée. Oui Roparz Hemon était un ignoble collabo ainsi que ses amis Mordrel, Drezen, Herrieu, sans parler de Yann Goulet (triste figure de l’Emsav, fondateur des Bagadou Stourm) dont l’UDB ( parti de gauche soi-disant ) a vanté les mérites à sa mort en 1999, et du SS-Untersturmführer Célestin Lainé, commandant le Bezen Perrot qui s’illustra durant sa fuite vers l’Allemagne avec quelques uns de ses amis, à Troyes, par l’exécution sommaire de résistants sortis de leur geôle… vérités historiques irréfutables aujourd’hui.
Alors, je vous pose une question simple Mr Urvoas: » en tant qu’élu de la République Française, accepteriez-vous que l’on donne le nom de Louis Ferdinand Céline (incontestable pour ses qualités littéraires) à l’un de nos établissements scolaires comme ce fut le cas pour deux écoles Diwan portant le nom d’Hemon ou d’Herrieu ? Même chose pour la place Polig Montjaret ( un collecteur génial de musique traditionnelle par ailleurs) de Lorient ou les rues Youenn Drezen de Pont-l’Abbé ( ma ville natale)… et j’en passe… la liste est longue. Et qu’on ne nous dise pas » on ne savait pas… » c’est un peu cout de la part de militants bretonnants ou d’élus du peuple.
Au nom de « l’identité » bretonne ( une terminologie inadmissible lorsqu’elle relève d’une fonction ministérielle française , mais qui ne choque pas quand elle est institutionnalisée au niveau des instances du Conseil Général du Finistère) arrêtons de tout mélanger !!! et d’encenser tout ce qui est breton sous prétexte que c’est breton. Il y a des gens qui ne sont pas fréquentables !!! La blanche hermine n’est pas si blanche. Peut-on m’expliquer comment, par exemple, l’Institut Culturel de Bretagne peut-il, à la fois décerner le collier de l’hermine à René Vautier et parallèlement à Alain Heusaff, mort en Irlande, ancien membre du Bezen Perrot et fervent défenseur des thèses révisionnistes de Faurisson. Tout ça ne sent vraiment pas bon.
Mais pourquoi remuer encore toute cette « merde » me direz-vous? Eh bien, parce que je constate autour de moi un retour inquiétant des communautarismes de tout poil très inquiétant pour la stabilité de nos institutions.
Vouloir imposer la langue bretonne à tous les bretons comme l’a suggéré dans un de ses discours l’un de nos élus du Conseil Général, relève tout de même d’un certain sectarisme, il me semble… N’oublions pas que seulement 2% de la population bretonne parle le breton dont 0,2 % de moins de 20 ans ( dixit une enquête statistique de Fanch Broudic ) Quant à l’intégration des écoles Diwan dans le sein de l’Education Nationale, je suis pour… afin d’éviter toutes dérives ( financières, idéologiques… )… ce qui n’est sûrement pas le cas de certains militants bretons.
Enfin toujours à propos de la langue bretonne j’aimerais connaître votre point de vue sur la charte émanant de notre vénérable Institut Culturel de Bretagne qui permet aux éditions littéraires de toucher des subsides non négligeables pour la publication d’ouvrages en breton et qu’il soit fortement conseillé de mettre quelques mots de breton pour pouvoir obtenir une aide à l’édition auprès des instances cutlurelles du Conseil Général ( ça ne ressemblerait pas un peu à une sorte de chantage tout ça… nan?) Autre scandale émanant cette fois de l’Office de la Langue Bretonne: l’obligation du bilinguisme pour tout ce qui touche aux éditions d’affiches et de cartons d’invitations institutionnels d’expositions municipales pour les mairies ayant signé la charte, et qui, pour certaines, ont changées de bord depuis les dernières élections mais se retrouvent avec la patate chaude dans les mains. Pour ma part, concerné par ce problème en tant qu’artiste peintre invité pour une exposition par ma commune, nous avons du trouver un biais avec la municipalité pour éviter cette aberration qui relève franchement de la bêtise. Non seulement les imprimés seraient devenus de vraies usines à gaz illisibles mais de plus 99% des personnes recevant le cartons ne parlaient pas le breton. De plus ceux qui le parlaient ( ma mère dont c’est la langue maternelle et qui le pratique encore ) ne comprenaient pas ce qu’on appelle le breton littéraire et qui n’est autre que le breton unifié (ne revenons pas sur ses origines nauséabondes).
Voilà, toutes ces réflexions ne m’empêchent pas d’aimer toujours autant ce pays merveilleux qui continue de m’inspirer et que j’exporte dans le monde entier par le biais de mes tableaux ( ma façon à moi d’être un ambassadeur de la Bretagne et de participer à son rayonnement à l’étranger). Ce devoir de mémoire est nécessaire et nous ne devons pas nous voiler la face au risque de nous compromettre avec des idées et des valeurs qui ne sont pas les nôtres.
Ne réduisons pas la Bretagne à cette image d’Epinal sclérosante du village d’irréductibles gaulois toujours victime du jacobinisme et d’un mythique colonialisme français, bien dépassé aujourd’hui par cette affirmation identitaire omniprésente dans la culture bretonne et qui pèse un peu trop lourd (comme l’art breton des Seiz breur) dans la balance à mon goût pour devenir parfois caricaturale voire grotesque et » un brin passéiste ».
Pour avancer dans le XXI ème siècle nous devons nous tourner vers l’avenir mettre à plat tout cet encombrement ethniciste et nationaliste qui ne peut mener qu’à une balkanisation des consciences. La Bretagne ne doit pas rater ce virage essentiel et ses atouts sont immenses… Ne les gâchons pas.
Bloavez a re zo vad (en brezonneg unifié mais sincère )
Bien à vous
Il y a 10 ans JLM était fédéraliste. Par opportunisme, il est maintenant nationaliste. Il y a deux ou trois ans, il disait « Qu’est ce qu’on en a à foutre des lithuaniens… » Qu’il s’en aille, lui!
les medias on presenter une des facette de ce ( joyeux drille ) qa la fete de l huma ou il a comme un tribun malmene un militant du parti je suis desole mais si cela c etait passe de cette facon avec moi je lui aurait catapulte une droite dont il se souviendrait encore tout pour dire que il va aller se brosser pour avoir ma voix car mon intention etait qu il ferait parti de mon vote du 1 tour mais je vais aussi militer pour que tout un ensmble de personnes en fasse tout autant car un individu de ce genre ne doit pas figurer dans le parti qui defends justement les plus demunis (( car son salaire actuel laisserait beaucoup de prolos sur le cul )) a bon etendeur salut et fait gaffe de ne pas te trouver sur man chemin de militant