Hier Dati a fait son bilan et elle n’a pas eu un seul mot pour l’un des drames silencieux de ce pays : la surpopulation carcérale.
Sait-on qu’aux termes d’une loi votée le 12 juin 2003, à partir du 12 juin 2008 « il ne pourra être dérogé au principe de l’encellulement individuel ? » (art. 716 du code de procédure pénale). Or, au 1er avril, 63 211 personnes étaient détenues écrouées pour 50 631 places opérationnelles. Que compte faire la ministre pour se mettre en conformité avec la loi ?
Construire à la hâte environ 13000 places supplémentaires ? Libérer massivement des personnes ? Si oui, lesquelles ? En aménagement de peine, en sortie sèche ? S’empresser de faire exécuter en milieu ouvert toutes les peines de moins d’un an, de moins de deux ans ?
Toutes ces solutions, dans la mesure où elles seraient prises dans la précipitation ne sauraient offrir une réponse adaptée à ce problème chronique, connu depuis des décennies.