Demain mardi aura lieu le vote en seconde lecture du projet de texte sur les OGM. Depuis plus d’une semaine, je suis, comme tous les parlementaires, l’objet d’une cybercampagne conduite par le site cyberacteurs.org

J’ai ainsi reçu 583 mails à ce jour ! C’est une excellente manière d’agir car le président du groupe UMP, Jean-François Copé vient de s’opposer à un vote solennel dans l’hémicycle ! C’est pourtant la seule façon de savoir qui soutient ce texte et qui s’y oppose.

Je veux donc redire ici ce que j’ai répondu à mes cyperpétitionnaires, (du moins à ceux qui vivent dans ce département). Mes collègues de la commission des affaires économiques ont mené un juste combat. Vous pouvez retrouver l’essentiel de leurs interventions ici.

Je me suis évidemment prononcé contre ce texte en première lecture (voir mes notes des 2 et 10 avril). Je ferai de même demain notamment parce que je suis partisan, en matière d’expérimentation à des fins de recherche, de dispositions légales draconiennes qui soient réellement dissuasives pour que tous ceux qui n’ont pas fait le choix de cette technologie pour leurs cultures ou qui la refusent dans leur assiette puissent être réellement protégés.

Comment ne pas y voir autre chose que du mépris ? Comment un grand groupe comme Doux (13 000 salariés), peut-il oser proposer à ses salariés une hausse de 0,5 % pour 2008 ? 4 euros mensuels pour des salariés qui touchent 1000 à 1100 euros net par mois avec 25 à 30 ans d’ancienneté !!!

Bien sûr, la direction avance des résultats 2007 qui n’ont pas été à la hauteur des prévisions, l’envolée des prix des céréales, l’augmentation des coûts de l’énergie, la parité euro-dollar qui est pénalisante pour un groupe exportateur.

Tout cela est juste mais 0,5 %, ce n’est rien, même pas la revalorisation du SMIC !!! Et puis ces contraintes sont aussi valables pour les concurrents de Doux où les salariés ont pourtant obtenu entre 2,8 et 3% d’augmentation.

Cette proposition indécente est légitimement combattue par les syndicats d’autant que la baisse d’activité a entraîné une accélération des cadences dans les usines, au point que certains délégués parlent « d’esclavage moderne ». Et dire le 2 mai jour de la grève, la direction n’a même pas accepté de recevoir les organisations de salariés…

Israël ne cesse d’intriguer. Au-delà des guerres incessantes, du terrorisme et des luttes fratricides qui ont pu provoquer jusqu’à l’assassinat d’un Premier Ministre, son aventure est rarement perçue avec indifférence.

Cependant le regard porté varie en fonction de celui qui le porte. Pour les arabes, l’apparition de cet état au Proche Orient semble relever d’une profonde injustice historique et ils se considèrent comme les victimes du sionisme. Pour les juifs, la perception est plus complexe, elle peut varier de l’attachement indéfectible au rejet total.

L’Occident, quant à lui, marqué par la culture chrétienne, ne parvient pas à rester neutre. Il pratique alternativement l’éloge de ceux qui ont fait refleurir le désert et la dénonciation de ceux qui pratiquèrent la spoliation à l’échelle d’un peuple.

Pour moi, cet état, où je n’ai jamais été, est avant tout la terre des passions désordonnées. Aujourd’hui, abimé dans une impasse, il ne redonnera sa pleine légitimité au combat politique qui l’a fondé en retrouvant le chemin de la justice.

Je viens de lire que j’avais les honneurs du Point. Me voilà promu au rang forcément valorisant de « mousquetaire » de la révision constitutionnelle…

Evidemment comme toujours avec la presse, ceci n’est pas totalement juste. Un fait est réel, avec Arnaud Montebourg et Christophe Caresche, nous avons été peu nombreux parmi les députés socialistes à suivre avec constance les auditions organisées par la commission des lois, cette semaine.

Par contre, pour le moment, nous n’avons pas de présupposé sur l’issue de la discussion. C’est au gouvernement de nous convaincre et il a du chemin à faire…

Si le sujet vous intéresse, je vous inviter à lire le blog que je viens d’ouvrir sur libération.fr où j’ai pris le parti de raconter mes journées à l’Assemblée. Les premières notes sont tout naturellement consacrées à la révision constitutionnelle