Chiens de faïence
Jeudi 22 mai 2008 | Publié dans Blablabla...Hier, l’étude du projet de modernisation des institutions s’est limitée à une suite de monologues de députés. Une revue de détail en quelque sorte des positions des uns et des autres.
L’ensemble est d’ailleurs globalement intéressant. On perçoit ainsi des différences au sein de l’UMP entre des “gaullistes” extrêmement réservés sur le texte (c’est le cas de Jacques Le Guen par exemple) et les sarkozystes nécessairement zélotes. A gauche aussi, les tempéraments sont divers. Les députés radicaux de gauche sont visiblement favorables à la révision, les communistes et les verts par principe hostiles.
Au sein du PS, le débat est en cours. C’est logique dans la mesure où nous arrêterons notre position en réunion mardi. Nous voulons laisser au gouvernement le temps de prouver qu’il croit à ce qu’il dit. Mais l’actualité sera sans doute le texte que j’ai signé avec d’autres députés. La presse va inévitablement le présenter comme une division au sein du PS et probablement comme un appel à voter la réforme.
Ce n’est pas le cas. C’est simplement l’envie de croire à la nécessité de cette révision. Sincèrement, je pense que ce texte comporte des avancées notables mais que pour le moment, le gouvernement n’a pas donné les garanties indispensables pour que nous soyons sûrs qu’il tiendra parole. Reconnaissons que le sort qu’il réserve à nos propositions de loi ne va pas dans ce sens. Pour autant, il m’a semblé que d’affirmer comme le fait aujourd’hui André Vallini, porte parole du groupe, dans Libération que notre vote sera négatif, est prématuré.
Aujourd’hui, nous allons débuter l’étude des 300 amendements. La journée sera longue.
NB : François Goulard m’a indiqué hier que s’il n’était pas à la commission des lois mercredi dernier quand nous avons discuté de l’amendement sur les langues ce n’est pas par désintérêt du sujet mais simplement parce qu’il a changé de commission depuis quelques semaines. Il siège dorénavant à la commission des finances. Dont acte. Il va pouvoir se rattraper ce jour dans l’hémicycle car ce même amendement va revenir, sans doute cet après-midi.