Sur quoi une impression se construit-elle ? Quels sont les facteurs qui lui donnent de la crédibilité ? Comment une hypothèse se transforme-t-elle en une vraisemblance ? Mystère.
Et pourtant hier, les couloirs de la convention nationale du PS n’évoquaient qu’un seul scénario dans lequel Ségolène Royal est à la peine, Bertrand Delanoë ne fait pas bouger les lignes, Martine Aubry est à la tête d’un attelage qui ne résistera pas à l’écriture de la motion, Henri Emmanuelli ne veut pas se compter et François Hollande avance masqué derrière les féodaux régionaux.
Du coup, les solférinologues sont convaincus que personne ne fera la différence dans le vote des militants. Aucune motion n’arrivera suffisamment en tête pour s’affirmer comme colonne vertébrale d’une future majorité. Du coup, le congrès ne débutera vraiment qu’au moment de la commission des résolutions, c’est-à-dire le samedi soir.
Et dans cette vision, le maître d’œuvre redeviendra François Hollande qui saura réconcilier « tous ceux qui pensent pareil ». Son habilité lui permettra d’éviter d’humilier ceux qui ne rêvent qu’à 2012 et de réconforter tous ceux que le vote militant aura déçu. Tous trouveront place dans une grande majorité qu’un premier secrétaire consensuel saura animer. Et le nom du président du groupe de l’Assemblée revenait alors avec insistance.
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Le but du futur premier secrétaire sera de mettre en oeuvre et en marche le PS autour d’une identité réformiste assumée. Il devra de plus disposer d’une réelle compétence européenne.
« Réconcilier tous ceux qui pensent pareil ». Mais à quoi joue-t-on ? Je PS est inaudible, les grands élus et les grandes fédérations attendent prudemment pour avancer la moindre idée et tout cela devrait se terminer par une grande majorité sous l’autorité de Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l’Assemblée nationale? Ce n’est pas sérieux.
« Martine Aubry est à la tête d’un attelage qui ne résistera pas à l’écriture de la motion ». Evidemment. C’est la démarche des reconstructeurs qui est en cause, démarche initiée par Cambadélis et Bartolone, que rien ne réunit sauf leur goût pour les combinaisons d’appareil douteuses.
Et comment se fait-il que le lien figurant sous le nom de Martine Aubry renvoie à « Besoin de gauche », la contribution de Socialisme et démocratie dont Pierre Moscovici sera le premier signataire alors que Martine ne semble pas, sauf erreur de ma part, avoir accepté de signer cette contribution bien que cela lui ait été proposé.
Le simple fait de regarder d’un peu près, les dossiers très chauds (*) que le PS devrait traiter avant de reprendre les combats essentiels, montre à quel point est grande la tentation de vite noyer le tout dans un combat de chefs/nains qui pourrait traîner quatre ans, malgré le risque d’épuisement du militant et du citoyen.
Peut être n’avons-nous pas encore touché le fond de la piscine ?
(*) C’est quoi le projet européen du PSE ? C’est pour quand la nuit du 4 août dans l’entreprise ? C’est pour quand la culture pour tous ? C’est pour quand la fin des moins de 700 €/mois ? C’est pour quand l’existence de l’étranger ? etc…
c’est beau de se s’inquiéter des problèmes de la …France !
Une grande majorité de synthèse avec un premier secrétaire édredon style Ayrault ? Pitié ! Pas ça ! Mes paupières deviennent lourdes dès que je voie JM Ayrault apparaître à la télévision…
Il s’ennuie à la mairie de Nantes ? Il n’a pas assez de dossier à gérer ?
Après 10 ans de Hollande, on serait devenu accros aux somnifères ?
Dans un telle situation après le congrès de Reims, c’est clair que je prends même plus la peine de mettre le pied en section…
le choix du plus petit dénominateur commun, est toujours le plus mauvais choix! Mitterand en 71 à epinay est passer en force,Chirac a barrer la route aux barons du gaullisme, sarko a « tuer » le père….croire que la France se donnera, car par culture politique vous faites toujours ces choix de synthèses, minimalistes…je dirais même de confort, voire conservateur, vous vous trompez! le choix d’un leader provoque toujours des oppositions fortes et des passages en forces, puis un rassemblement par la suite.c’est cela à quoi les Français dans toute leur histoire ont adhérer.de gaulle avait en 58 tout un système politique contre lui.Croire naivement que mettre Ayrault à la tête du ps vous amenerai à la victoire, c’est là ecore une erreur.Tranchez vos choix politique, tranchez le choix d’un leader….bien sure vous êtes démocrates, bien sûres vous avez une démocratie interne au ps! les français ont besoin de chefs, pas de sous-chefs, de prête nom, d’ami de dieu le père ou de mère je vous en prie….les électeurs de gauches comme de droites veulent l’efficacité, non pas la facilité et le confort pour les barons….a droite, il y a un chef naturel car Président de la république.a Gauche, il y a autant de chefs et sous-chefs que de façon de vivre son positionnement politique.celui-là varie allègrement selon la météo, les alléas de l’actualité, les dires des uns et des autres.tranchez dans le vif, delanoe ou royal, mais faites un choix.Qaund aux propositions « concrète » non pas « idéal qu’il faudrait… » les électeurs de gauches ne savent plus sur quelle pied danser! pro europe ou pas? libéral ou pas? socialiste ou pas? force de proposition ou de contestation?embrasser l’extrême gauche ou pas? ..rien n’est trancher et rien ne risque de l’être avec le congrès de Reins.au pire il vous restera le champagne….vu qu’en 2012 les bouchons ne sauterons guères….bonne chance
Le non choix serait une erreur de taille pour nous. Bien sûr JM Ayrault a des qualités politiques et de rassembleurs, mais comme le dit castillo.g, le choix du plus petit dénominateur commun sera destructeur pour le Parti Socialiste.Il faut que le PS fasse un choix politique clair sur nombre de questions de fond qui font encore débat entre nous (immigration, Europe, fiscalité, défense, etc), nos débats permettrons également de faire sortir de nouvelles idées, de nouvelles positions, ces débats permettront aux militants d’évaluer également les capacités de chacun de nos « leaders » (au plan national comme au plan local) et donc de faciliter les prochaines étapes, nos débats permettront également d’esquisser une stratégie politique claire et cohérente (pas comme aux dernières municipales), et les militants pourront définir leur vision du PS et de son fonctionnement. Car notre parti évolue, il faut que son fonctionnement en fasse de même. Il y a une demande forte de nouvelles pratiques militantes, du respect des choix des militants, et de formation politique sur les nouveaux instruments d’action comme les communautés de communes ou d’agglomération, ou la Commission européenne (etc), et ainsi que sur des questions techniques (aménagement du territoire, normes environnementales, etc). Cela fonctionne déjà dans certaine fédérations ou sections mais c’est très irrégulier.
Enfin je pense que le fait d’avancer masquer pour les prochaines échéances électorales comme le font certains camarades (en premier lieu François Hollande) ne plait vraiment pas. Avoir des ambitions n’est pas un problème, mais il faut un peu plus de franchise. Or les manœuvres de notre premier secrétaire national qui veut rassembler une fois de plus tout le monde derrière lui, mais sans vraiment lui pour le moment, en attendant 2012, en utilisant le noble argument du ‘rassemblement’, de ‘l’unité’, me fatigue et me fait craindre le pire. Car étouffer tout le monde pour 2008 c’est faire exploser tout le monde en 2009 et suivantes. S’il doit y avoir des explications je préfère quelles aient lieu en 2008 et en 2011 plutôt que DE 2008 A 2011. Et pour cela il faut qu’au Congrès de Reims nous tranchions sur des questions de fond, qu’une majorité politique voit le jour, et un(e) premier secrétaire qui ne soit pas de ‘transition’ ou ‘par défaut’.
Ainsi le travail d’opposition sera bien plus audible. Le PS pourra travailler pendant trois années à construire son projet politique. Et nous accueillerons 2011 et 2012 un peu plus sereinement. San oublier les trois échéances intermédiaires que sont les européennes, les régionales et les cantonales…
Le président de la république était élu, sous la 3ème et la 4ème république par les parlementaires. Ils se réunissaient en congrès et l’élection consistait à choisir celui dont les qualités étaient unanimement reconnues. En fait de qualité, la simplicité était de mise! Grosso modo, cette élection se résumait simplement au choix du plus c.. d’entre eux. D’où une succession de caramels mous et de veillards séniles au poste suprême pendant des décennies.
Evidemment, toute ressemblance avec un processus en cours serait purement fortuite
Jean-Marc Ayrault… Et bien pourquoi pas ?
J’ai bien étudié l’homme, et il en ressort majoritairement du positif.
C’est quelqu’un de loyal, de la tribu psychogestuelle des Idéalistes. Il exprime un décalage qu’une majorité d’élus refusent de regarder en face par frilosité et par manque de courage politique sans doute. Il n’est pas un modèle classique à l’Assemblée : aussi généreux que bénévole, aussi gratifiant qu’humaniste, il est charismatique mais semble l’ignorer, il est subtil mais fait semblant de chausser de gros sabots dans certaines de ses interventions. C’est un médiateur, conciliant, homme de compromis et de dialogue.
L’exercice du pouvoir exige un minimum de visibilité et un maximum de crédibilité, un minimum de procrastination et un maximum d’efficacité dans l’action, un minimum de blabla et un maximum de courage politique.
Modeste et discret, Ayrault est un socialiste comme on en voudrait davantage.
Fichtre! F. Hollande n’a pas songé à Bruno Le Roux? Où comment plomber les velléités des plus talentueux pour continuer à espérer…
Je crois que les français vont nous rire au nez si on sort du congrès de Reims par un non-choix. Mais bon, c’est ce que Hollande fait depuis 10 ans avec les succès à la clef que l’on sait : 2 présidentielles et le TCE. Du moment que l’unité du parti est préservé, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Merci Fanch, on ne change pas une équipe qui gagne.
2 commentaires:
1/ Le premier paragraphe de l’article est une vraie source d’inspiration pour les prochaines édition de l’épreuve de philo au bac !
2/ Plus cela va, plus je me dis: mais quand y en a-t-il un ou une qui va prendre un risque, un vrai. S’il s’en trouve un ou une pour vraiment se lancer dans une démarche innovante et claire, celui-ci ou celle-là, pourra ramasser la mise !
« on ne peut répondre de son courage quand on n’a jamais été dan le péril »…les grands destins de la France ont connus leurs déserts, ont pris des riques politiques dans leurs propres familles! le confort douillet de la rue de solférino est certes alléchant pour plus d’un d’entres vous…mais! la présidentielle dans ce pays est avant tout la rencontre d’un personnage et destin qu’il faut forcer pour s’unir à celui de la france! ce n’est pas les motions de synthèses, fussent-elles majoritaires qui vous amènera à une victoire.La france se donne uniquement à celui qui le désir le plus….les déçus, les aigris, les envieux, les jaloux..se rallieront toujours par intérêts, par opportunismes à celui qui émergera!
Je garde de mon vécu professionnel (j’ai bricolé dans les services d’orientation) l’idée que si l’on si l’on ne sait pas qui on est, où on est, il n’est pas possible de faire des projets d’avenir. A un jeune de troisième, en rupture, empétré dans des problèmes familiaux qui ne sait pas où il va dormir en fin de semaine; ce n’est pas la peine de lui demander de faire un projet pour l’an prochain ; IL NE PEUT PAS répondre. Un pays comme le Liban qui ne sait pas s’il est chiite, sunnite, catholique maronite, catholique romain, démocrate ou moins démocrate, ou autres ne trouve pas de solution pour structurer le présent et préparer l’avenir (depuis 20 ans!!)
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Le P.S. qui ne sait pas où il est, où il se place, où il loge, de Valls à Mélenchon, de libertaire à libéralité en passant par les actions de l’état, de réunion participative à l’autoritarisme de quelques-uns, et il rest bien des sujets où le P.S. est écartelé; ne peut pas se choisir une ligne politique !!
Sachons d’abord qui nous sommes et où sommes nous véritablement.
L’anti-sarkozisme primaire n’est qu’une facilité, pas la base d’un mouvement politique
Ou, on choisit comme dirigeant quelqu’un sans couleur odeur ou saveur, ce qui permettra à chacun d’assaisonner la soupe à sa façon.
Ou (et je n’aime pas le caporalisme) on choisit un chef qui saura imposer un programme simple, tenant en une dizaine de principes clairs.
Comment a fait Mitterand à Epinay?
Y-a-t-il dans le parti une personnalité aussi forte? sachant qu’il existe pas mal de fortes personnalités!
Pourquoi qu’un militant annonyme ayant assez de « c……..aux c.. » ne prendrait il pas la tête du ps avec une vision plus proche de la réalité et des besoins de ses concitoyens? La chose peut être possible, ce sera dur de se débarrasser des barons et marquises du ps , mais pour qui y croit , avec des amis qui tirent du même bord que lui, la chose et réalisable , et ce n’est pas une utopie ou un délire, mais une réalité qui commence petit à petit à faire son chemin.
De tout façon on peut rêver, car de toute façon c’est ce qui reste aux 9/10éme de la population française.
Je vais vous étonner mais, dans un espace où tout un chacun à l’habitude de s’exprimer sans avoir pris connaissance des commentaires précédents, je viens de parcourir les quelques réactions ci-dessus !
Et bien, je ne sais pas qui est ce Bernard, mais il écrit comme (ou mieux que) je pense.
De là à ce qu’il appartienne à un courant, et me voilà catalogué !
De là à ce que j’approuve bientôt un commentaire d’un partisan d’un autre courant, et j’ai tout le parti contre moi !
Pauvre de moi …
Un smack pour Damien Je suis trans-courant …….. d’air!!
melanchon,valls,emmanuelli,segolene,aubry,jm ayrault,bartolone,dray cambadelis,delanoe,moscovici,hollandre,la MERE DENIS et les autres………….il y en UN au moins qui va mettre d accord TOUT le monde c est le PETROLE. il devient la reference monetaire internationale. ce sang noir,vital de toutes les economies modernes prend la place qu occupait autredois l OR. il vient de mettre KO la fed. au milieu des annees 80 le baril valait 15 dollars……il va tutoyer les 250 dollars dans un avenir previsible (dixit alexy MILLER pdg de gazprom). a l epoque de bretton woods le systeme mondial suivait une regle d or : « CELUI QUI POSSEDE L OR FIXE LES REGLES » aujourd hui la regle du brut DOMINE!!!!!!!!!!!!!!mo2
Filip a raison. On attend aussi de nos responsables (élus et cadres du parti) une prise de risque. Les militants plébisciteront celui qui osera affirmer un point de vue et le confronter aux autres. J’espère qu’à l’époque Hollande de la synthèse perpétuelle ne succédera pas celle de l’étouffoir permanent de nos différences. Nous nous devons un congrès de clarté. Après viendra le temps de l’unité et du rassemblement. Cette phase ne peut se décréter que dans un deuxième temps après l’affirmation d’une ligne visible par tous nos compatriotes. Nous leur devons cette exigence de vérité.
belle phrase de delanoe ce dimanche…. »la justice sociale ce n’est pas que des mots c’est avant tout des actes! ».Mais la gauche actuelle n’est que dans le verbe.faire ceci ou faire cela….on n’entend qu’une gauche protestataire, qui est contre tout et qui refuse de prendre en compte l’évolution de la société, de la démographie, des nouvelles technologies, des nouveaux emplois qui apparaissent et des anciens qui sont condamnés à disparaître! la vie d’aujourd’hui est diffcile, le monde est dure.Il faut savoir s’adapter à ces évolutions au risque de prendre encore des années de retards vis à vis de nos partenaires.Bien sûre, ces évolutions demandent des sacrifices, des renoncements et parfois mêmes, ce qui est difficile pour un politique, se rendre compte que ses adversaires sont dans le vraies.fermetures ou restructuration de ceci ou cela….certes personnes à proximité de chez soi le souhaite! mais la réalité demande parfois de prendre son courage à deux mains et d’osez dire à ses électeurs qui faut le faire….ne pas savoir perdre un peu aujourd’hui c est souvent perdre encore plus demain…en cette veille de l’anniversaire du 18 juin 40, je fais partis de ceux qui ne veulent pas se résigner mais qui aussi, on conscience que ne pas vouloir évoluer amènera demain à des pertes plus grandes! la France d’aujourd’hui c’est 60 millions sur 6 milliards d’êtres humains.Le message de sarkozy parais parfois brutale a la gauche.Mais la vérité n’est jamais bonne à entendre quand elle demande, encore et encore, des sacrifices ou des renoncements.Le PS ne parles pas ou plus des évidences du monde actuelle mais de sa vérité idéologique.Sans cette exigence, sans doute cruelle et brutale, pas d’évolution.car le monde qui nous entoures, lui, l’est, cruelle et brutale.Et, soyez certains qu’il ne vous fera pas de cadeaux…
Le scénario que décrit Jean-Jacques Urvoas est exactement celui qui est redouté par les militants qui en ont assez de la décennie Hollande. Et c’est exactement ce scénario qui pousse nombre d’élus à se ranger d’ores et déjà derrière Delanoë pour éviter d’arriver à cela.
petit clin d’oeil gourmand et gourmet afin de détendre l’atmosphère : mieux vaut un bon Paris-Brest que du Flan…..tout allusion à des personnages publiques serait dû à un malencontreux hasard