Hier, le Parlement Européen a adopté la « directive retour », qui fixe des normes communes applicables à l‘expulsion des immigrés clandestins. Elle autorise une durée de rétention de 18 mois, instaure une interdiction de retour sur le territoire européen durant 5 ans, et n’écarte pas la possibilité de détenir des enfants mineurs.
Certains la qualifient de « directive de la honte », tant elle est éloignée du simple respect des droits de la personne et de la dignité humaine.
Ce vote intervient dans une période inquiétante. La France, qui prendra la présidence de l’Union européenne dans moins de 15 jours, a inscrit la question de l’immigration parmi les priorités des six prochains mois. Coordonner et harmoniser les politiques migratoires est nécessaire, en raison de la disparité des législations nationales des 27.
Mais cela ne doit pas conduire les droites européennes à céder aux sirènes de S. Berlusconi et N. Sarkozy.
Avant-hier à l’Assemblée, Brice Hortefeux a cherché à calmer le jeu en évoquant une atténuation des dispositifs de la directive européenne. Mais la logique du gouvernement français a toujours été celle de la suspicion et de la répression.
C’est aux actes que l’on juge une politique, pas aux promesses. A cet égard, l’adoption par les députés de l’UMP ont donné un signe inquiétant en commission des lois, avant le débat institutionnel en adoptant un amendement passé quasiment inaperçu. Il visait à créer ‘un « juge unique » pour les étrangers, ce qui aurait pour seul résultat l’instauration d’une justice expéditive. Certes pour le moment cet amendement a été retiré mais peut revenir au fil des navettes. L’immigration reste, on le voit, un dossier sensible.
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La fédé du Val d’Oise a également fait sa Une sur l’adoption de ce texte. C’est important de rappeller aux militants et surtout aux français ce qui arrive lorsque la droite est majoritaire dans l’Union. Notamment à un an des élections européennes. C’est là que se situent de plus en plus les enjeux qui concernent notre vie quotidienne.
La réponse du sieur Hortefeux à l’assemblée sur la directive »de la honte » est un modèle de duplicité ; à le croire la directive serait protectrice des libertés pour les pays qui n’ont pas de durée maximum de rétention ( alors 18 mois c’est un progrès ! ) , cette durée ne pourrait pas s’appliquer en France ( où elle est limitée à 32 jours ), donc tout va bien . Il en résulte que la France n’envisagera pas de remettre en cause sa politique répressive et qu’elle n’aura aucune volonté de contester au sein de l’UNION les errements des pays les plus répressifs ou les plus éloignés d’une saine conception des droits de l’homme .
Cher monsieur Urvoas
Il me semble que vous omettez un détail important : onze (si mes renseignements sont bons) députés européens PS ont voté POUR cette directive, dont Harlem Désir ou Michel Rocard.
Un minium de transparence vous conduirait à ne pas oublier de le préciser…
Merci
David
Réaction de JJU
Je suis heureux de vous indiquer que vos renseignements ne semblent pas juste. En effet si vous vous donnez la peine de consulter le blog d’Harlem Désir http://www.harlemdesir.com/ vous pourrez y lire sa position. Et elle n’a rien d’un soutien à cette directive infâme. De même, vous pouvez aller lire sur le site de la délégation socialiste française au parlement européen le communiqué qui précise leur position http://www.d-s-f.net/article/articleview/8046/1/835/
le groupe de la gauche unitaire avait déposé un amendement de rejet: sur les 31 députés français socialistes, ont votés contre l’amendement de rejet de la directive:11 députés:dont rocard, trautmann et poignant…ont votés pour l’amendement de rejet de la gauche unitaire:8 députés,liennemann, le foll…les autres??? absent, dont moscovici, hazan,hamon… donc en conclure qu’une majorité de députés socialistes français ont votés pour la directive que vous appelez »de la honte »
le dillemne n’est pas à régler avec la droite….mais avec vos propres ami(e)s députés europeens, monsieur le député!