Belle initiative que celle de la municipalité de Quimper de récréer une manifestation pour célébrer la fête nationale. Sous le mandat d’Alain Gérard, les élus curieusement n’organisaient rien laissant ainsi le 14 juillet devenir un jour férié comme les autres.
En conviant les Quimpérois à venir pique-niquer dans les jardins du théâtre, Bernard Poignant a fait coup double.
D’abord, il a permis à 200 personnes environ de redécouvrir cet endroit de leur ville. C’est toujours comme cela d’ailleurs, les visiteurs finissent par connaître mieux les charmes d’une cité que ceux qui y demeurent toute l’année. Par manque de temps, d’occasion aussi et de curiosité finalement, nous passons ainsi à côté de nos atouts. Aussi un conseil : n’hésitez surtout pas à franchir les grilles boulevard Kerguelen, l’endroit est parfaitement charmant.
Ensuite, il a pu rappeler que le 14 juillet n’était pas qu’un jour d’histoire, un moment où la nation rend hommage à la République. C’est un message moral, celui de chercher à perpétuer les idéaux de 1789 en luttant contre l’intolérance et le repli sur soi, contre les a priori et les préjugés qui, dans nos propres vies, ferment nos horizons et dénaturent notre société.
Pour information : ce n’est pas le 14 juillet 1789 que l’on commémore mais bien celui de 1790. Car c’est le 21 mai 1880, que le député Benjamin Raspail dépose la loi faisant du 14 juillet la fête nationale annuelle en commémoration du 14 juillet 1790, (Fête de la Fédération). Le 14 juillet 1789 (prise de la Bastille) ayant été une journée jugée sanglante, c’est la Fête de la fédération qui emporta les suffrages. C’est finalement le 14 juillet 1790 seul qui est commémoré.
Cordialement
Réaction de JJU
Vous avez raison, encore que la proposition de Raspail n’emporte pas l’adhésion de tous les députés en raison du caractère violent du 14 juillet 1789. Pour trouver un compromis c’est donc la fête de la fédération qui est célébrée. Sauf que cette dernière fut décidée sous l’impulsion de La Fayette et de la Commune de Paris pour tenter de contrôler le mouvement spontané de création dans tous les provinces de « gardes nationaux » et fixée au 14 juillet afin de célébrer….. la prise de la Bastille !
Force est de constater que depuis le début de cette nouvelle législature, un air de République semble souffler sur Quimper. Première étape : en septembre dernier, sa naissance était célébrée. Deuxième étape : hier, la population était conviée à un pique-nique républicain. Celui-ci bien organisé, s’est déroulé dans une ambiance qui donne envie d’être déjà au 14 juillet prochain.
Une remarque toutefois – que chacun interpréta comme il l’entendra – : l’absence récurente de représentants de la Droite. Présents dans les petites phrases sans lendemain pour crier haut et fort l’autre sentiment républicain, présents lors de campagnes électorales pour profiter des bienfaits de la République, ils l’oublient lorsque c’est pour communier dans son attachement.
La République n’est pas – ou plutôt n’est plus seulement – de Gauche ; elle n’est pas de Droite. Lorsqu’une municipalité organise un pique-nique répblicain, il est regrettable que toutes les tendances politiques se voulant républicaines ne soient présentes. Sauf à considérer qu’il existe, pour la République, comme pour les magasins, des horaires d’ouverture. Encore ceux-là sont-ils ouverts le 14 juillet…
La République donc, ne se « gueule » pas, elle n’est pas un hochet pour attraper l’électeur. Elle se vit. Les clivages politiques devraient tomber lorsqu’elle est évoquée. Ou alors, et s’est tout à son honneur, seule la Gauche est vicéralement capable de la porter.
la droite est toujours prête à pialler la république quand ça l’arrange;
je trouve que nos ancêtres ont bien fait de choisir le mois de juillet pour prendre la bastille et non le mois de novembre ou février, pour le feu d’artifice, c’est plus agréable!