Troisième question : quelle majorité pour stabiliser le PS ?
A la lecture des différentes contributions, la très grande majorité des signataires est animée par une même envie de révision idéologique. Après la glaciation des dernières années et son anti libéralisme flamboyant, les textes témoignent d’une volonté de mieux prendre en compte les réalités, d’assumer plus clairement l’inévitable tension entre production et distribution. Ils montrent aussi une plus grande préoccupation pour les problèmes réels et les solutions concrètes.
Il existe donc très clairement ce que l’on pourrait appeler une « majorité réformiste ». Dès lors comment la traduire dans les faits ?
Pour les uns, en dépit de ce constat, le passé pèse. Les différends sur la construction européenne et sur les comportements qui furent adoptés au moment du référendum sur le traité constitutionnel ne sont ni des détails ni des accidents et interdisent de construire une alliance à vocation majoritaire dans le PS.
Pour les autres, le congrès est le bon moment pour tourner la page, solder les désaccords et fonder une nouvelle démarche positive permettant d’affronter les futures échéances et notamment les européennes de 2009. Parce que la période est nouvelle, il faut oser construire l’avenir.
Pour les derniers, depuis des décennies, le PS sans le reconnaître est formidablement homogène idéologiquement et que logiquement la majorité doit continuer à rassembler tous ceux qui structurent la colonne vertébrale du parti depuis plus de vingt ans.
Alors le congrès : une occasion pour faire payer une vieille addition, un nouveau départ ou une simple étape ?
C’est le moment d’accorder les violons pour être fin prêt pour 2012. De savoir quelle partition jouer et sous la baguette de quel chef d’orchestre.
Le PS est devenu d’essence sociale démocrate réformiste, après la faillite de la mythologie marxiste. On remonte donc à Bernstein, le « social-traitre » que nous sommes donc tous devenus après l’illusion d’une révolution qui ferait pondre par les poules des oeufs d’or.
Il y a le réel qui nous sert de cadre, et dans lequel nous devons appliquer la méthode qui traduise nos idéaux de toujours, « Le bien-être pour tous et l’augmentation de l’autonomie ». Sept chantiers sont prévus pour définir notre cheminement vers le pouvoir après le congrès de Reims. La personne capable de faire fonctionner au mieux l’ensemble sans y impliquer une ambition présidentielle a pour nom Pierre Moscovici.
Dire que «le PS sans le reconnaître est formidablement homogène idéologiquement» c’est à la fois une vérité rassurante et un charre courant.
En vérité,combien sommes nous à penser:
* Que ceux qui ne veulent pas remettre en cause les choix passés, s’excluent d’eux-mêmes.
* Que pour toutes les troupes les portes sont ouvertes, mais que le chef du Parti vaincu, la candidate de 2007 qui ne devait pas perdre et celui qui a conduit les nonistes devraient s’effacer.
Cela dit, comment faire avec ce qui reste, une majorité acceptée par sa minorité ?
Je ne pense pas qu’il y ait aujourd’hui une solution.
C’est la raison pour laquelle le travail interne du Parti pendant trois ans proposé par Moscovici me va.
Pour le candidat présidentiel, les préoccupations de chacun auront évolué du fait du travail collectif sur 3 ans et la situation sera décantée en 2011.
comment comprendre que dans un parti « homogène « il soit necessaire d’avoir une minorité et une majorité?
« has been »
A mon sens, la question 3 est liée à la question 2.
Idéalement, il faudrait tuer les courants.
Mais puisque ce n’est pas dans l’air du temps, essayons de composer avec ces parasites de la manière suivante :
Plusieurs motions –> 1 motion dominante –> leader de la motion dominante = chef du parti = candidat à l’élection présidentielle.
Quant aux autres motions, elles favorisent le débat.
C’est peut-être simple, mais ça marche.
Testé par Rocard.
Testé et approuvé par Mitterrand.
Sinon, ya une autre solution, c’est la « synthèse entre les motions ».
Idéale pour faire tourner le moteur à vide.
Et comme on se trouve alors dans un contexte statique de consensus général, on peut faire tout c’qu’on veut, personne ne dit rien … … …
…
…
…
sauf l’électeur qui lui, s’exprime.
cqfd.