Journée passionnante hier avec les auditions sur Edvige. Vous en trouverez le compte rendu sur le blog que je tiens sur « libération.fr ».
Mais les merveilles de la technologique m’ont aussi permis grâce aux SMS, de suivre les évolutions du congrès du PS. Alors quelles nouvelles du front ?
D’abord, le temps commence à manquer. Les motions seront déposées mardi soir au conseil national. Il reste donc que peu de temps pour finaliser les rapprochements ou pour finaliser des compromis.
Ensuite, Ségolène Royal a marqué une inflexion en intégrant le fait que la dynamique qu’elle espérait créer ne rencontrait pas l’ampleur qu’elle espérait. Dès lors, elle a surpris – c’est sa marque – en indiquant qu’elle ne serait pas nécessairement candidate à la fonction de premier secrétaire. Jean-Louis Bianco a néanmoins précisé le lendemain, que la décision ne serait définitivement prise qu’après le vote des militants soit après le 6 novembre.
Bertrand Delanoé continue sa petite pelote dans le plus grand classicisme du PS. Jospinien en diable, et maintenant avec l’appui de François Hollande, il engrange sans avoir l’air de les solliciter les soutiens des élus. Hier Jean Yves Le Drian et Alain Rousset, aujourd’hui, le maire de Villeurbanne, demain ?
Martine Aubry et Pierre Moscovici peinent à se trouver. Nombreux sont ceux pourtant qui les y invitent. J’en fais partie.
Enfin, tous connaissent la grogne des militants. Si nous devions voter maintenant, la motion majoritaire serait sûrement « arrêtez de vous disputer, mettez vous d’accord puis sus à Sarkozy » ! Et comme au final, ce sont les adhérents qui trancheront, je sais que tous nos dirigeants sauront en tenir compte.
L’heure n’est vraiment pas aux chamailleries même si les congrès socialistes ont toujours été, hormis l’ère Jospin, « épiques » en débats. L’opposition peine à se trouver et Bayrou en profite pour enfoncer le coin au PS. Si bien, que la rentrée fut pour le moins confuse et les médias en ont profité pour donner une image désastreuse du Parti. Il faut opérer ces rapprochements mais il ne faut pas de synthèse. La question est de savoir ce qui sépare Martine de Bertrand. Pour ma part, mon soutien ira au maire de Lille. Martine Aubry premier secrétaire nationale du Parti, c’est la meilleure opposition que nous pouvons proposer à la politique détricoteuse de l’UMP. Elle a pour elle un bilan qui n’est pas aussi négatif que la droite le prétend. Elle a été numéro 2 du gouvernement Jospin. Elle a donc une légitimité. Quant à ceux qui se moquent de la coalition qu’elle incarne (des strauss-kahniens aux fabiusiens), c’est justement ce que nous appelons nous autres socialistes, le rassemblement.
oui Frédéric, les militants appellent au rassemblement ! Mais pas à un fourre-tout… à un rassemblement sur des positions claires et partagées par tous ceux qui en sont ! J’attends donc avec impatience les motions car je ne suis pas persuadé que, par exemple, Martine et Laurent soient d’accord sur un certain nombres de sujets… L’ Europe par exemple ???
Quoi qu’il en soit, sachons débattre des différentes « lignes » qui seront proposées tout en se respectant mutuellement !
Bien sûr, il faut respecter chaque motion, c’est pourquoi l’expression « fourre-tout » que tu emploies me dérange. Il s’agit d’un rassemblement pour faire gagner le parti. Et dans ce rassemblement, on retrouve des sensibilités qui avaient perdu l’habitude de travailler ensemble. Et bien justement, c’est en reprenant ce travail collectif, que le parti retrouvera peut-être et je le souhaite comme tous les camarades, la confiance des Français.
Vaste sujet…
Et du côté de Ségolène Royal ?
Le président du Conseil général de Loire-Atlantique, Patrick Mareschal apporte son soutien ce jeudi à la démarche portée par Ségolène Royal
(http://desirsdavenir.org/segolene-royal/les-actualites/patrick-mareschal-president-du-conseil-general-de-loire-atlantique-app)
De même que Manuel Valls qui confirme une alliance entre Ségolène Royal et La Ligne Claire (http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/09/18/01011-20080918FILWWW00450-psvers-une-alliance-royalgrands-elus-.php).
Maneul Valls donc, Guérini (Marseille), Collomb (Lyon), Feltesse (Bordeaux) ainsi que Patrick Mennucci (maire 1er arrdt arseille), Jean Besson (Sénateur de la Drôme et vice-Président du Conseil Régional Rhône-Alpes), Michel Vauzelle (éputé des Bouches-du-Rhône et président de la Région Provence-Alpes Côte d’Azur), Eugène Caselli (président de la communauté urbaine de Marseille), Philippe Esnol (maire de Conflans-Sainte-Honorine et conseiller général des Yvelines) et Robert Alfonsi (vice-Président du Conseil Régional PACA et conseiller municipal de Toulon) doivet donc rejoindre Royal.
Demême du coté des « Hollandais » qui rfusent une alliance avec Delanoë et les Jospinistes : Julien Dray, comme Malek Boutih, mais aussi 31 premiers secrétaires fédéraux PS, Philippe Doucet (maire d’Argenteuil), Alda Pereira-Lemaitre (Maire de Noisy le Sec), Meliane (Déléguée Nationale), Ouarda Karrai (Responsable Nationale),….etc
(http://fairegagnerlepartisocialiste.org)
Enfin Hélène Mandroux, maire PS de Montpellier doit annoncer dans les procaies heurs son ralliement,
de quel côté se troue la dynamique et le rassemblement ?
Un peu paumé par les combats rapprochés de nos héros, on commence cependant à voir les mouvements profonds de la gauche.
Hors du PS, le gonflement prévisible du NPA de Besancenot, encré dans sa
lutte pour le grand soir et la présence de Bayrou prêt à recevoir les déçus
d’un glissement au centre du PS sont deux données nouvelles à prendre en compte.
Notre oecuménisme vis-à-vis du PC finissant n’a rien d’indigne, mais n’est
pas porteur d’avenir.
Dans le PS, son aile gauche répond au ressenti de militants inquiets de voir leur parti abandonner des pans entiers de la liturgie historique même s’ils n’y croyaient plus beaucoup.
Il faut dire à leur décharge que les «expériences» de la gauche en direction du centre ont été souvent entachées de trahisons
Tout le reste, me semble constituer de militants et de sympathisants prêts à voir le PS innover dans la transformation de la société.
Compte tenu de ses voisins encombrants, voir prédateurs, le PS ne peut s’en sortir qu’en devenant un plus grand parti de masse avec des troupes
militantes et mieux formées à la transformation du monde avec une forte éthique de gauche.
Est-ce contradictoire avec le choix de ses candidats à la Présidentielle par conventions ouvertes ?
Je ne le crois pas, si on donne un rôle particulier et reconnu aux militants.
Un mot sur les combats rapprochés de nos héros.
Si le combat final est Aubry/Delanoë, je penche pour Aubry, car le retour de Hollande aux affaires me trouble plus que certaines actions
passées de Fabius.
Moscovici quant à lui, me semble avoir fait un sans faute dans cette affaire et lui donner les clés de Solferino permettrait les réconciliations nécessaires, mais je ne suis pas dans le secret des Dieux !
Je ne parle pas de Royal, il me semble certain que son effacement
permettrait de clore un épisode qui n’en finit pas de finir.
En mettant de coté l’hypothèse d’un dépôt de motion par Moscovici, nous aurons au final une alliance « objective » Aubry+Delanoë ou Delanoë+Aubry contre Royal.
Cette confrontation, peut être imparable, rendra le Parti Socialiste plus étriqué après qu’avant le congrés de Reims.
Qui va s’y retrouver dans cet imbroglio stérile ?