La ministre de l’Intérieur a reculé mais n’a pas abdiqué. De très nombreuses inquiétudes demeurent sur son nouveau décret.
Le fichage des « personnes ou des groupements qui, par leur activité individuelle ou collective, sont susceptibles de porter atteinte à la sûreté de l’Etat ou à la sécurité publique » demeure potentiellement très large. Il repose sur la théorie du soupçon en violation directe du principe constitutionnel de présomption d’innocence inscrite à l’article 8 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen. Il pourrait par exemple concerner des jeunes lycéens participant à une manifestation de rue.
Le fichage politique et social est renvoyé au plan départemental mais il continue d’exister contrairement à ce qui se passe dans la plupart des démocraties.
Enfin et surtout, le fichage, à partir de 13 ans, d’enfants qui, contrairement à ce que soutient Mme Alliot-Marie, n’ont commis aucune infraction est inacceptable. Il risque de stigmatiser des catégories bien précises de la jeunesse (celle des banlieues et des quartiers populaires) considérée systématiquement comme potentiellement dangereuse. L’hypothétique « droit à l’oubli »… s’agissant de faits n’ayant jamais eu lieu frise l’absurdité.
La mobilisation est donc encore nécessaire pour obtenir que le parlement en soit enfin saisi.
J’aurais voulu signer une motion, mais elle n’a pas été achevée à temps.
Elle aurait dit qu’en adoptant la Sociale Démocratie avec 60 ans de retard, les autres motions montaient dans un train qui était à l’arrêt partout en Europe.
Elle aurait dit que l’Etat-Nation allait avoir bien du mal à répondre au monde économique multinational et que d’autres marches devaient être montées.
Elle aurait dit que l’Europe politique, à plusieurs ou à tous, était vitale pour la paix aujourd’hui.
Elle aurait dit que la culture était un droit élémentaire.
Elle aurait dit que l’éthique n’était pas un gros mot dans le langage politique.
Elle aurait dit…. mais elle ne l’a pas dit
Rien n’est perdu, le brouillon existe !