Dans les jardins du théâtre hier en fin d’après midi, pour la seconde fois, nous avions avec Bernard Poignant, lancé une invitation pour fêter la République.
21 septembre 1792 – 21 septembre 2008, 216 ans d’écart et toujours la même actualité. Celle de la construction d’une République indivisible, qui ne soit pas celle de l’uniformité. Une république laïque, valeur qui n’a à être ni « positive » ni « négative » car la laïcité n’est pas une croyance parmi d’autres, une opinion parmi d’autres, mais ce qui permet à toutes les opinions de coexister au lieu de se combattre.
Une république démocratique toujours. Car si l’on sait qu’il fallut attendre 1848 pour que le suffrage universel entre vraiment dans les faits pour les hommes et 1945 pour les femmes, l’oeuvre n’est pas achevée. Si nous avons longtemps associé la citoyenneté à la nationalité, il faut maintenant revisiter ces notions et élargir le droit de vote aux étrangers vivant sur notre sol.
Une république sociale enfin. C’est aujourd’hui le défi majeur car il porte l’exigence d’égalité. L’égalité en droit ne suffit pas, ce qui importe c’est que l’égalité en fait soit réalisée. C’est d’ailleurs là la noblesse de l’engagement, cette ambition folle de vouloir agir sur le monde, cette envie de bousculer le réel.
Faisons que ce congrès soit une chance pour le PS et pour le socialisme en faisant clairement la « Révolution démocratique »:
http://www.lepost.fr/article/2008/09/22/1270360_la-chance-historique-du-ps_1_0_1.html
Je ne vois pas très bien où sont les commentaires du propos de JJ,
La république est possédée en « indivis » par tous les français; en fait tous les citoyens français. C’est cela qui est indivisible
On voit bien que la laïcité est encore source de débats; serait-ce qu’il y aurait plusieurs acceptions? Peut-on en fait être pleinement laïc ou laïque et pleinement en religion? Un prêtre peut-il être laïc hors le champ de son église?
La république démocratique peut aussi devenir participative, comme une tension nouvelle vers plus de démocratie.
Plus compliqué et plus passionnel les affaires de citoyenneté-nationalité. Demain serait-on nationalitaire de … et citoyen français? pourquoi pas, d’autres pays sont dans ce cas il me semble et en vivent bien. Mais là, on va toucher une corde sensible, il faudrait consulter Mélenchon, s’il est d’accord, tous suivront.
La sociale, mais c’est bien sûr; l’égalité, tendons-y, mais c’est le mythe de sisiphe! Déjà, si on tenait compte du réel, ce serait pas mal. L’injustice et l’inpunité sont les moteurs puissants des possédants. On en restera là.