Assemblée fédérale de présentation des motions

Toute la journée d’hier, comme tous les ans à pareille époque, des socialistes se retrouvent au centre de Mescoat à Landerneau pour notre « université fédérale de rentrée ».

Cette année, l’ordre du jour s’imposait : le congrès de Reims. Pour l’occasion, nous avions souhaité que les 6 motions nous délèguent un porte parole extérieur au département.

Ainsi Harlem Désir est intervenu au nom de la motion dite « A » sur laquelle on retrouve B. Delanoë, puis Christophe Caresche au nom de la « B » présentée par le « Pôle écologiste » du PS, puis Régis Juanico pour la « C » que conduit B. Hamon, Sandrine Mazetier pour la « D » initiée par M. Aubry. La motion « E » où se trouve S. Royal a préféré demander à Pierre Maille de le faire n’ayant pas trouvé un orateur disponible et la motion « F » a délégué Jacques Normand, secrétaire de notre section de Plouigneau et membre du bureau national d’Utopia, le groupe qui porte ce texte.

Qu’en retenir ? D’abord que le débat ne fait que commencer et qu’il sera exigeant dans les sections, la période et la crise du capitalisme l’imposant. Ensuite, que les fossés infranchissables que certains se plaisent à dépeindre ne sont pas si profonds. Enfin que pour autant proximité ne veut pas dire identité et qu’à défaut de différents radicaux, des différences et des nuances existent.

Mais encore ? Désir a insisté sur l’impératif de changement et la nécessaire remise au travail du PS, ce qui n’était, implicitement pas très aimable pour son colistier F. Hollande. Caresche a démontré que lorsqu’on n’est pas favori, on est beaucoup plus imaginatif (ses propositions de nouveaux droits pour les socialistes dans leur parti invitent à la lecture de sa motion). Juanico a su replacer nos défaites successives dans un panorama européen illustrant ainsi que notre problème principal n’était peut être pas dans le leadership. Mazetier a trouvé les mots pour nous inciter à dépasser les vieilles et artificielles querelles pour unir les talents, permettant ainsi au PS de prendre vraiment un nouveau départ. Maille nous a invité à la cohérence entre la logique de notre système politique et le fonctionnement de notre parti plaçant ainsi sa motion dans la continuité de la  présidentielle de 2007. Normand en parlant de l’urgence de la rupture avec l’aliénation du travail et de la consommation a illustré combien l’intitulé de son groupe n’était pas fortuit.