Aujourd’hui jour de grève, je tiens à rappeler mon opposition à la loi du 20 août 2008, qui contraint les communes, en cas de grève des enseignants, à mettre en place un accueil pour les élèves des écoles maternelles et élémentaires pendant le temps scolaire.

Même si, sur le principe, cette disposition entend combler un manque dont je n’ignore pas que les familles, notamment les plus modestes, peuvent avoir à pâtir, sa mise en œuvre dans les conditions fixées par le gouvernement s’avère franchement inacceptable.

Ainsi la circulaire d’application du 4 septembre 2008 ne fixe aucun taux d’encadrement, ni n’exige aucune qualification particulière de la part des personnes susceptibles d’assurer l’accueil. D’autre part, la compensation financière consentie par l’Etat se révèle sans commune mesure avec les besoins nécessaires à la mise en place de ce nouveau service. Enfin, en cas d’accident, le maire sera considéré comme pénalement responsable.

On nage ici en pleine impréparation, et un accord très large se fait jour sur le terrain pour estimer que demain, l’accueil des élèves dont les maîtres seront en grève ne s’effectuera pas dans des conditions optimales de sécurité.

Plutôt que de céder à une démagogie facile et dangereuse, j’invite le gouvernement à renouer le fil du dialogue avec le corps enseignant et les collectivités territoriales, afin de trouver une solution adaptée au problème posé.

Photo empruntée au site du point.fr

Cet article a été publié le Mardi 7 octobre 2008 à 4:27 et est classé dans Blablabla.... Vous pouvez suivre les réponses reçues par cet article grâce au fil RSS 2.0. Vous pouvez laisser un commentaire, ou faire un trackback depuis votre site.