Sa publication n’a que peu intéressé la presse mais le rapport rendu mercredi dernier par le Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe sur les prisons françaises est accablant.
Deux ans après la parution du précédent rapport très sévère de son prédécesseur Alvaro Gil-Roblès, il constate que peu d’efforts ont été conduits et appelle à nouveau « les autorités françaises à apporter une réponse immédiate aux conditions inacceptables de détention des détenus, contraints de vivre dans des cellules surpeuplées, souvent vétustes et aux conditions d’hygiène inacceptables ».
En particulier, Thomas Hammarberg précise que « la réforme en cours de la loi pénitentiaire ne doit pas éluder les questions du maintien des liens et contacts familiaux, l’accès aux prestations sociales, du droit de vote en prison, du travail équitablement rémunéré ou de la réduction substantielle de la durée de placement en quartier disciplinaire ».
Evidemment, de telles recommandations sont aux antipodes de la politique conduite par Nicolas Sarkozy. Il y a donc tout lieu de croire que le gouvernement réservera à ce rapport la même indifférence polie qu’il avait affichée lors de la parution de celui de 2006.
absolument d’accord avec ce papier; une démocratie s’honore en effet de procurer aux détenus des conditions de détention respectueuses de la dignité humaine.
la réhabilitation des prisons devrait à cet égard figurer en bonne place dans les propositions du ps.
j’ajoute qu’on ne peut espérer la réinsertion des détenus en les humiliant dans les prisons.
Pour sortir de la tristesse du constat, je me dis que quand la gauche reviendra au pouvoir, on pourra isoler les primo-délinquants des récidivistes et refaire les prisons en apprenant le métier aux délinquants, mais je suis bien vieux pour espérer le voir de mon vivant !
chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne
quatre vingt dix voleurs sur cent qui sont au bagne
ne sont jamais allés à l’école une fois,
et ne savent pas lire, et signent d’une croix.
C’est dans cette ombre là qu’ils ont trouvé le crime.
l’ignorance est la la nuit qui commence l’abime.
Je crois que ce texte de V.Hugo vaut encore aujourd’hui et il me semble qu’avant d’isoler les primo délinquants il faudraitt commencer par les enseigner.
Cela leur éviterait sans doute le bagne.
Ne pensez vous pas que c’est par là qu’il faut commencer?
@André
J’ai cru tellement de fois que la situation allait changer totalement et rien n’est venu ou si peu que je ne crois plus à un traitement radical.
Isoler les primo-déliquants te semble bien court et malheureusement c’est déjà trop, au vu de ce que nous avons fait quand la gauche était aux affaires.
Jean jacques, je profite de ce papier pour te demander si tu as participé à la minute de silence en hommage au député qui avant de se suicider à tuer sa compagne qui souhaitait le quitter.
Puisque que tu parles de Droits de l’homme (là où les québécois parlent de droits de la Personne humaine pour être sûr que l’on n’oublie pas la moitié de l’espèce humaine), je vous rappelle que demain c’est la journée internationale de lutte contre les violences faîtes aux femmes. Et pourtant, notre Assemblée nationale a rendu hommage à un homme qui a tué une femme. Pour votre info, c’est ce qui arrive à une femme en France tous les trois jours et contrairement aux stéréotypes véhiculés, cela touche toutes les classes sociales…
Rendrait-on hommage à un député s’étant suicidé après un cambriolage ou après avoir tué une personne avec sa voiture…
Mais là il a une excuse : un crime passionnel comme le leader de Noirs désirs, titre prémonitoire…
Un crime possessionnel dise les mouvements féministes car en effet tuer c’est vouloir posséder. En Inde, en Iran mais aussi chez nous, des hommes immolent des femmes parce qu’elles ont désobéi ou les tuent. Que la victime soit une femme ou un homme, aucune violence n’est excusable, aucun acteur d’une violence n’est excusable. Cet hommage me donne la nausée. Les députés seraient-ils au dessus de la morale et des valeurs qui doivent nous unir ?
Réaction de JJU :
J’ai appris en effet que lundi dernier me semble-t-il, une minute de silence avait été demandé dans l’hémicycle. Je n’y étais pas et si tel avait été le cas, je serai sorti. L’homme en question n’était pas qu’un député, c’était aussi et surtout un meurtrier. Et toute manifestation qui oublierait cette évidence était évidemment déplacée. J’ai été d’autant plus surpris quand j’ai appris cette triste initiative que la présidence de séance était à ce moment là assumée par une femme
Mon cher Jean Jacques
J’ai lu ce matin le Télégramme de Brest qui fustige une de tes interventions à l’Assemblée.
Je dois dire que le ton de cet article m’a fortement déplu car même si Mr Pérez pense être un billétiste de talent il n’y a que lui pour le penser.
Je vois encore une fois qu’il n’est pas loin le temps où l’on « lache les chiens ».
Reçois tout mon soutien car même si nos idées politiques varient un peu, je ne peux accepter ce types d’attaques.
Je suis persuadé que dans un avenir très proche tu cloueras le bec à ses rediseurs de mauvaise farine.
Avec toute mon amitié.
Roland Angotti
Possessionnel; d’accord avec isabelle; il n’y a pas que les mouvements féministes qui le disent; moi aussi. D’autant plus que l’assassin qui a tué ma fille et écrit la raison de son geste et prémédité dit ceci: puisque je ne peux pas te posséder tu m’appartiendras dans la mort définitivement, et encore des choses plus horribles mises en scène.
Ce député qu’on excuse bien facilement était qui sait bigame, vu la différence d’âge avec sa maîtresse; il a refusé d’assumer son geste, s’étant suicidé.
Il conviendrait que l’AN fasse une rectification pour s’excuser de son erreur.