La Déclaration universelle des droits de l’Homme a soixante ans. On ne peut qu’être frappé par la relative indifférence dans laquelle est commémoré cet anniversaire.
Peut-être est-ce que les droits de l’Homme sont à la fois universellement révérés et subrepticement critiqués ? En tout cas, il est une critique que je n’accepte pas : c’est celle qui dévalorise l’action en leur faveur sous l’appellation péjorative de « droits de l’hommisme ».
Ses initiateurs prétendent par là, signifier que les droits de l’Homme ne sauraient remplacer la politique, ce qui est vrai, mais font un pas supplémentaire en affirmant que la politique ne doit pas nécessairement s’y conformer, ce qui n’est que la résurgence souverainiste de la vieille raison d’Etat.
Contre cette critique, il est capital de revendiquer que si les droits fondamentaux ne sont pas le tout de la politique, ils n’en sont pas moins une composante nécessaire et permanente d’une action démocratique.
Sur «la résurgence souverainiste de la vieille raison d’État«, des opinions divergentes peuvent apparaître.
Il y a la vieille constante réactionnaire qui dit que l’on ne peut rien changer et qu’il faut s’y faire – le monde est immuable, un point c’est tout.
D’autres peuvent estimer que la liberté donnée ou conquise de l’homme lui permet d’aller dans le sens de la réduction des défauts de la société, mais que cette liberté génère aussi des erreurs et même des fautes contre l’équité. – c’est l’explication du mal pour certains dont je suis -
Même si l’exemple que je vais citer paraît outrancier, je crois que le passage au vote démocratique au sein du PS a généré des peurs telles que le retour aux «arrangements» passés s’est imposé à certains parmi nous et non des moindres.