C’est un bien triste symbole que d’apprendre la fermeture, en cette fin d’année, des bureaux de Shirin Ebadi par le régime de Téhéran.
En effet, le 21 décembre, des dizaines de policiers et des hommes en civil ont bouclé le quartier et ont pénétré dans les locaux du Cercle des défenseurs des droits humains, organisation créée en 2000 par la prix Nobel de la Paix 2003 et par d’autres éminents militants iraniens comme l’avocat Mohammad Ali Dadkhah.
Cette descente des forces de répression intervient, alors que le groupe devait organiser une cérémonie pour marquer le 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Elle traduit aussi une aggravation du climat puisque ces dernières semaines une série de mesures contre des militants des droits de l’homme a été prise et plusieurs d’entre eux ont même été condamnés à de lourdes peines de prison.
Il va de soi que cette mesure de rétorsion n’est pas seulement une attaque contre Shirin Ebadi, mais contre toute la communauté internationale des défenseurs des droits de l’homme, dont elle est un membre important et influent.