Droit d’amendement acte I

La journée fut consacrée à la préparation puis à l’audition du secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, Roger Karoutchi. C’est lui qui défendra la semaine prochaine dans l’hémicycle le projet de loi organique réformant la procédure parlementaire.

J’ai déjà évoqué ici ce sujet. Il est apparemment complexe mais porte en réalité un enjeu simplissime : la place du parlement dans notre démocratie. Evidemment la majorité et l’opposition n’en n’ont pas la même lecture. L’UMP estime qu’il est destiné à contribuer à la « rénovation du parlement » et nous considérons à l’inverse, qu’il traduit un nouveau déséquilibre au profit de l’exécutif.

Responsable du groupe socialiste sur ce projet, il m’est revenu le redoutable honneur de porter le fer lors de l’audition. Je l’ai fait avec le plus d’honnêteté possible, cherchant à construire une argumentation rigoureuse, écartant les procès d’intention.

Le ministre ne pouvait être surpris par la fermeté de mes propos. Le Figaro d’hier y avait consacré un article, tout comme Le Monde de ce jour, et Libération m’avait interviewé tout comme les Echos. En plus, j’étais l’invité du journal de LCP et de BFM TV.

Après mon propos Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Bruno Le Roux, Jean-Marc Ayrault et Marcel Rogement sont intervenus. Tous ont développé le coeur de notre lecture : ce texte n’est qu’une tentative du gouvernement pour transformer le parlement en chambre d’enregistrement. Le match n’est évidemment pas encore joué mais notre cohérence et notre détermination étaient patentes. L’AFP vient de publier une dépêche qui le démontre tout comme Reuters.

2nd étape : demain examen par la commission des lois du texte. Nous déposons 70 amendements. En fonction de l’attitude du gouvernement, nous déciderons de notre propre comportement en séance mardi prochain.

NB : Photo empruntée au blog de mon collègue UMP Lionel Tardy, député de Haute Savoie, ce qui vous donne l’occasion d’aller lire son propre compte rendu