C’était il y a 13 ans. Le 8 janvier 1996, François Mitterrand s’éteignait quelques mois après avoir achevé son second mandat.
Il avait présidé durant 14 ans. Cela me paraît si loin… Pour autant, je ne suis pas de ceux qui aujourd’hui prennent un air offusqué en évoquant cette période. Sans doute parce que je n’ai jamais vraiment été Mitterrandiste, ai-je moins de mal à assumer son bilan et ses leçons.
L’Européen qu’il ne cessa jamais d’être, y compris contre vents et marées, le stratège politique qui domina la gauche pendant un quart de siècle, la rassembla et la porta durablement au sommet du pouvoir, de 1981 à 1995, le Président qui a aboli la peine de mort, celui de la cohabitation, ses zones d’ombres aussi (son passé vichyste, ses amitiés troubles, les mensonges sur sa santé) ;
Tout cela est connu. Il a marqué le monde, l’Europe et la France. Son parti et chacun de nous à bien des égards. Son parcours et son bilan enseignent l’éloignement d’un certain obscurantisme. Il n’y a ni héros, ni pureté théorique en politique. Sinon, l’Europe sociale serait faite et la Vème République abolie depuis belle lurette. Mais c’est une fois qu’on a regardé les parts d’ombre qu’on apprécie encore mieux les rayons de lumière.
Et notamment ce que j’appelle « la leçon de François Mitterrand » : l’espoir qu’une solution est possible, elle s’appelle l’alternance. La politique est un effort au long cours.
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Je me souviens du 8 janvier 1996…
De la rose déposée rue Frédéric Leplay, son dernier domicile, le soir en rentrant d’un reportage à Nice… Du rassemblement le 10 janvier place de la Bastille (j’ai toujours la photo sur mon bureau et dans l’oreille le son de sa voix diffusée : « je ne vous quitterai pas, je crois aux forces de l’esprit ») où avec SOS RACISME nous distribuions des roses (entassées dans ma voiture immatriculée 29) et une affiche (collector et aussi dans mon bureau) de Mitterrand, descendant quelques marches à Liévin, chapeau fixé au crâne et ce slogan « Merci de nous avoir tendu la main… » ! Me manque tant le vieux, en politique s’entend !
Alors on fait la vedette dans le petit journal sur C+ ….Enfin un joli sourire accompagné d’un bonjour répété au moins six fois…..A quand un vrai interview sur cette chaîne….Amicalement
c’est un grand président qui a fait l’histoire . sur le plan international il était respecté , même si il n’a pas la côte de sarkosy et son Bling-bling , il a fait les bons choix aux bon moment! Même si je regrette qu’il na pas su maintenir le cap à gauche par son coté « laisser faire les forces de la nature » avec comme exemple Bernard Tapie, il fait parti des hommes comme De gaule qui ont marqué leur temps et l’histoire!
Dans son éditorial, Monsieur URVOAZ rappelle les zons d’ombres de François MITTERAND. Elles ternissent hélas son image et font de lui que dans l’histoire, il n’est pas à la même hauteur que Charles DE GAULLE
Michel, il y auait pas mal de choses à raconter également sur les zones d’ombre du général !!!
je me souviens du 8 Janvier 1996 comme si c’était hier, je garde sur mes murs une carte postale du 21 Mai 1981, intitulée succession, ou l’on voit Mitterrand et giscard en noir et blanc
Je t’ai rarement entendu aussi poétique. Poète, F.M l’était. Il faudrait que je songe à écrire un billet sur la politique et la poésie.
Bonne année et bien des choses à toi JJU.
Amitiés socialistes, Istovant
Mitterrand, pour qui j’ai toujours voté tout en soutenant d’autres responsables de gauche, m’aura permis de savoir que l’histoire politique est parfois d’une cruauté insondable.
Se trouver à la croisée des chemins, ne plus voir de sortie possible qu’entre nazisme et communisme, Mitterrand a frôlé (ou heurté ?) cet instant là et il en est sorti marqué pour la vie.
Dire pourquoi certains sont tombées dans l’une plutôt que dans l’autre des chaudières de l’enfer ? Mitterrand s’est refusé à le faire et j’ai fini par comprendre pourquoi.
J’étais à la Mairie d’Angers ce jour là… Une foule immense et un livre d’or sur lequel je me souviens avoir écrit ce qui reste encore vrai à mon avis « merci tonton… malgré tout ! »
La mémoire collective est courte lorsque l’on pense que le caméléon François MITERRAND avait effectivement été décoré de la Francisque par PETAIN lui même en 1943 en déclarant fièrement !!!… : Je fais don de ma personne au maréchal Pétain comme il a fait don de la sienne à la France. Je m’engage à servir ses disciplines et à rester fidèle à sa personne et à son oeuvre. »
http://www.fil-info-france.com/actualites-monde/mitterrand-petain-photo.htm
Pouvez-vous me dire quel est le photographe qui a pris cette photo de François Mitterrand tenant la rose ? Merci pour votre aide.