La journée d’hier a été utile. D’abord parce qu’elle a été massive, puissante et évidemment lourde de sens.
Il suffisait de lire les banderoles – celles de Rennes pour ma part – pour comprendre que ceux qui défilaient sous l’œil solidaire de l’opinion indiquaient combien ils étaient lucides sur la dureté de la crise, sur l’étroitesse des marges de manœuvre. Mais en même temps, ils démontraient aussi qu’ils n’étaient pas prêts à tout accepter, à tout subir en baissant la tête dans l’attente de jours meilleurs.
Ensuite parce qu’elle impose une réponse de la part du pouvoir. Le pire serait en effet qu’il attende, qu’il soit tenté de faire gros dos, ou d’imaginer la répétition en moins fort. Nicolas Sarkozy, ivre de sa prétendue puissance peut se laisser aller à la suffisance et espérer que le 29 janvier ne fut qu’un moment. Ce serait une erreur dramatique, on n’a jamais raison tout seul.
Sa seule piste est de changer de politique. A cette seule condition, pourra se réduire le sentiment d’injustice que connaissent les Français, le sentiment que ce sont les plus faibles, les « petits » qui trinquent, alors que les dirigeants économiques sont épargnés.
personnellement présente à Quimper, j’ai ressenti la clameur de la rue !
je voudrais juste ajouter qu’il y avait les travailleurs hier, sur le pavé, mais il y avait aussi des retraités, des femmes au foyer avec leurs petits, des chômeurs, tous ceux qui doivent manger chaque jour…
Les sarcasmes des porte-paroles du Gouvernement ne pourront rien y faire, les français n’en peuvent plus de ce mépris permanent de cette classe politique privilégiée qui diffuse un discours démagogique !
Les français ressentent les effets de l’action de ce gouvernement et ne supportent plus la condescendance de ce Président !
Nous étions nombreux à Quimper comme ailleurs. J’ai relevé deux aspects supplémentaires : la forte présence des socialistes (même relevée dans Ouest France !) et le respect entre manifestants d’où qu’ils viennent (ce qui n’a pas toujours été le cas…).
je crains malheureusement que Sarko fasse comme il en a l’habitude désormais : « j’écoute mais je n’en tiens pas compte »…
Par des manifs, que peut-on imposer à un gouvernement de droite ?
Qu’il recule sur des dispositions prévues, ça a souvent bien marché.
Je crains que ce stade, dans l’échelle des crises, soit dépassé.
L’urgence présente est telle que l’action commune de l’UE s’impose.
Le PSE peut jouer un rôle, si ses membres s’ajustent rapidement.
Sur ce plan, le silence est total, les semaines passent et bientôt nous en viendrons aux regrets amers.
Bonjour Monsieur le député,
Bon, tout d’abord, sachez qu’avant d’aller à la manif, j’ai découvert – je ne l’avais pas vu avant – votre altercation avec Monsieur Lefebvre…Pure moment de plaisir ! Cela a fait rayonner toute ma journée !
Pour en revenir à la journée du 29 janvier, celle ci a été très réussie (le Figaro, lui même, a dû le reconnaître)
Les Français sont descendus dans la rue, pour faire entendre leur ras le bol, tant des politiques nauséabondes du Gouvernement, que des atteintes aux libertés publiques par le soit disant « garant » de la Constitution. (Au passage, vous remercierez votre « collègue » Monsieur Lang, nouveau courtisan de la Sarkozie)
Toutefois, ce mouvement montre – et étant à la manif comme je l’ai précisé plutôt – que les Français ont le sentiment d’être seuls face à Nicolas Sarkozy et consorts. Beaucoup de personnes, qui marchaient à mes cotés, disaient que le PS ne faisait pas grand chose (même s’il y a une relative amélioration depuis que Mme Aubry est aux commandes) et qu’on avait l’impression (réelle?) que le PS avait littéralement disparu de la « scène » politique.
Ne pourrait on pas – j’arrive d’ailleurs difficilement à comprendre pourquoi ce n’est pas le cas chez nous – créer un « Gouvernement fantôme » comme cela existe notamment en Angleterre ?
Ce qui manque au PS c’est un « leader » avec une « équipe gouvernementale » pour prendre la relève…Au cas où, par ex, Nicolas Sarkozy aurait quelques difficultés à poursuivre son mandat.
C’est, à mon sens, en partie ce qui explique que le PS se plante aux présidentielles.
Il ne s’agit pas de choisir le « présidentiable » maintenant, mais de positionner correctement le PS, pour qu’il soit un parti…Et non une association, certes sympathique, mais pas très utile au pays.
Ne serait il pas possible, aussi, que le PS – c’est à dire notamment les députés – utilisent les armes juridiques qu’ils ont ?
Personnellement, je ne comprends pas pourquoi le PS n’utilise pas la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (qui n’est pas un texte « symbolique » uniquement…Mais qui a une vraie portée juridique…Si le PS l’utilise à bon escient évidemment)
Par ex, grâce à elle, le PS pourrait envoyer ses élus dans tous les Ministères pour évaluer :
–comment sont utilisés les deniers publics : c’est mieux que de se contenter des déclarations forcément subjectives du Gouvernement, non ? Si en 1789, les députés contrôlaient les dépenses de la reine et de Louis XVI…Les députés de 2009 doivent sans doute pouvoir faire de même, pour ce qui est du Président (par ex, et là votre ami Dosière peut faire du bon boulot, à quoi a servi la « dotation » de 9 milliards discrètement accordé à Monsieur Sarkozy…En pleine crise financière !)
–La nécessité de la dépense publique : le PS semble considérer, du moins c’est ce que ressentent les Français le plus souvent, parfaitement normal qu’un Ministre utilise les biens publics pour son intérêt personnel ! Par ex…Le PS pourrait demander pour quelles raisons Nicolas Sarkozy, qui fait de jolis discours sur l’environnement…Se déplace dans notre pays par hélicoptère, alors que les trains lui sont, en principe, accessibles…Ou encore interroger Monsieur Kouchner sur ses allers retours étranges entre son lieu de villégiature et Paris…On n’entend pas tellement, non plus, le PS demander à Monsieur Estrosi, le remboursement à l’Etat de son voyage « modeste » à plusieurs millions d’euros…Pour assister à l’anniversaire du Président !
Pourquoi ne pas proposer une « loi de la transparence » comme en Suède ou aux USA? Et même maintenant en Angleterre ? Cela permettrait aux citoyens de vérifier comment les élus utilisent l’argent public. Evidemment…Si tous les élus PS ont des choses à se reprocher, comme Monsieur Dray…
De la même manière, le PS pourrait utiliser la Constitution pour s’opposer – via notamment le Senat – aux « lois de finance » tant que le Gouvernement n’explique pas comment il va financer, pour ex, la TV numérique…Sans parler de France Télévisions…
–les lois : le PS dénonce, à plus ou moins juste titre, les atteintes au « droit d’amendement ». Le problème, c’est qu’il n’a aucune chance de convaincre, puisque les députés UMP et NC sont favorables à une telle « restriction ».
En revanche, depuis l’année 2008, les parlementaires UMP et NC font très régulièrement connaitre leur « ras le bol » de la précipitation du Gouvernement, en matière de calendrier législatif.
Pourquoi ne pas axer la problématique sur la question de la procédure d’urgence ? Vous trouveriez forcément des « soutiens » à l’UMP, comme au NC…Sur cette question. En dénonçant le rythme de la « législation » et en prouvant (cf rapport du Sénat sur les lois) que ce rythme rend innefficace la loi (le SMA est un ex parmi d’autres) car quand le travail est bâclé à l’Assemblée, des problèmes surgissent forcément dans la pratique…Le Gouvernement devrait renoncer à l’un de ses outils dont il abuse le plus.
De la même manière, pourquoi ne pas proposer quelque chose de révolutionnaire (pour les parlementaires) pour favoriser les « bonnes lois » ?
Le PS pourrait, par ex, proposer que tout projet de loi ou proposition de loi passe en priorité devant la commission des lois…Qui aurait pour travail, non d’examiner le projet ou la proposition…Mais de rechercher toutes les lois sur le sujet.
Ceci fait, elle aurait à faire un tri, pour analyser les lois qui se contredisent (il y en a un paquet), qui disent la même chose, ou qui ne disent rien d’important. La commission présenterait ensuite aux députés le « tri » effectué pour abroger certaines lois.
Les lois restantes seraient ensuite mises en parallèle avec le texte gouvernemental ou du député…Et la commission devrait donner son avis, pour déterminer s’il y a « nécessité » à modifier la loi…Ou bien si celle actuelle suffit.
Mieux encore…La commission des lois pourrait examiner si, conformément à la Déclaration de 1789, la thématique étudiée est de l’ordre de la loi…Autrement dit, elle aurait pour tâche de déterminer si la loi s’attaque à quelque chose de « nuisible » pour la Société.
Imaginons, pour prendre un ex réel, que soit examiné la proposition Maillé sur le travail dominical. En suivant cette définition, la « loi » serait mise aux oubliettes. En effet, peut on considérer que ne pas travailler le dimanche…Est nuisible à la Société ? Et pense t on, sincèrement, que le Gouvernement pourrait trouver des arguments pour prouver la nocivité du cadre actuel ?
Bon, je vous laisse…A très bientôt, et encore merci pour ce réel moment de plaisir, lorsque vous avez remis Monsieur Lefebvre à sa place !!! J’espère que d’autres suivront…Avant que ce lobbyiste de bas étage disparaisse : n’est ce pas le Ministre dont il a pris la place (indument) qui est censé partir prochainement en examen…Judiciaire ?
A oui…Juste pour finir. Ayant vu sur un précédent post, que vous étiez plutôt « calé » en droit constitutionnel…Pourriez vous m’expliquer pourquoi, vous même, ou le PS…Ne demandez pas une « constituante » ou quelque chose d’approchant, pour remplacer le traité dit de Lisbonne ?
Je n’arrive, en effet, pas à comprendre pourquoi l’on persiste à nier la réalité des faits.
1. Le traité est caduc depuis le 12 juin 2009. Pourquoi persiste t on à dire qu’il est « vivant »? Cela n’a aucun sens ! En 2005, les Français ont voté, et ils ont dit « non ». Le traité a donc été considéré comme « caduc » et Monsieur Sarkozy, comme Mme Royal, comme Monsieur Bayrou, ont tous dit « le traité est mort ». Les Irlandais seraient ils donc des « sous citoyens » pour ne pas être égaux devant les traités ?
Quand le Parlement français a rejeté – seul – la CED (alors même que la France était à l’initiative du projet)…Personne n’a décidé de le faire revoter. Les Souverains – les peuples – sont ils donc, en droit, inférieurs à leurs représentants ?
2. Pour adopter un traité constitutionnel (ce qu’est le traité dit de Lisbonne : dixit VGE et le Conseil Constitutionnel, ainsi que les 26 partenaires de Monsieur Sarkozy…A commencer par Monsieur Topolanek, Premier Ministre Tchèque : en principe on peut difficilement résoudre une crise « constitutionnelle » avec un traité « institutionnel »!) il faut réviser la Constitution.
Après, le pouvoir constituant (le Peuple ou le Parlement) vote en faveur ou non du traité, puis le Président ainsi que le Premier Ministre, apposent leur signature.
Or…Depuis le « non » des Irlandais…La Constitution est en contradiction avec elle même ! En effet, selon le droit européen, et le droit international, il faut obtenir la double unanimité pour qu’un traité soit adopté. La France…Respecte l’un et l’autre droit. Pourtant…Cette même France, ne modifie pas l’article qui dit que « le traité de Lisbonne entre en vigueur en 2009″ !
Bref, le Parlement semble trouver tout a fait normal que certains articles de la Constitution en violent d’autres…Pour des raisons politiciennes !
Ne pourrait on pas « prendre acte » véritablement, du résultat du 12 juin 2008, et donc effacer de notre Constitution la ratification dudit traité…Puisque juridiquement c’est Nice qui prévaut ?
Comment se dire « démocrate » si l’on a si peu de respect envers la Loi Fondamentale ?
3. Je ne comprends pas pourquoi on veut faire « re voter » les Irlandais. En tant qu’élu, je ne comprends pas pourquoi vous soutenez, vous, ainsi que vos collègues, sans parler du parti…Un tel principe, qui parait contraire aux valeurs démocratiques dont l’UE…Et la France…Se veulent les dignes protectrices.
L’élection serait elle donc « durable » et pas le « référendum »? Pourtant, dans les deux cas, il s’agit d’un acte politique, réalisé par le Souverain du pays.
Je trouve d’ailleurs assez étrange d’entendre beaucoup d’élus expliquer qu’on peut faire « re voter » les Irlandais…Parce qu’ils ne répondent pas à la question posée.
Dans ce cas…Pourquoi ne pas demander qu’on fasse « re voter » les parlementaires, sur la révision de la Constitution ? Il semble en effet que nombre de vos collègues, et peut être vous même, ont voté pour ou contre cette révision…Pour des motifs qui n’ont absolument rien à voir avec le texte !
Pour ex, Monsieur Lang n’a pas voté par « conviction » mais pour faire de la lèche à Nicolas Sarkozy. Alain Lambert a sans doute voté « oui » – après avoir dit combien, ho non jamais, il ne changerait d’avis : ce serait « non » – pour la présidence de telle ou telle commission, ou par « amité » envers le Président…D’autres par discipline de parti, et d’autres en rebellion à l’égard du parti (Monsieur Valls par ex) !
On peut faire exactement le même constat avec le traité dit de Lisbonne, ou encore avec le TCE. A mon sens, les élus ont voté avec autant de compréhension et d’examen du traité…Celui de Lisbonne…Que Monsieur Brian Cowen ou le commissaire Irlandais Charlie Mc Creevy.
C’est d’ailleurs toute la différence entre les citoyens…Et les élus. Pour les parlementaires le principe c’est : « dans le doute, vas y fonce »…Tant pis si le traité est illisble, long, incompréhensible, et qu’il se contredit toutes les deux pages ! (En dépit de ses indéniables mérites sur le plan institutionnel)
Tandis que les citoyens, eux pensent « dans le doute, abstiens toi »…De voter pour ce traité.
Doit on d’ailleurs annuler l’élection de tous les parlementaires ? A se demander. Car restons dans de la logique pure et simple. Si les Français ont voté pour des parlementaires qui « soutenaient l’action de Nicolas Sarkozy », ou qui allaient « faire barrage » aux excès de pouvoir du Président…Peut on considérer que les électeurs ont « répondu » à la question : qui vais je envoyer à l’Assemblée pour voter les lois, contrôler le Gouvernement, ou les finances publiques ?
Avez vous été élu pour votre programme, votre parti, votre bonne tête, votre bilan ? Sans doute un peu pour toutes ces raisons.
Et vos collègues maires, ont ils été élus…Parce que les Français en avaient ras le bol du bling bling présidentiel ? Parce qu’ils avaient fait un bon mandat ? Parce que leur nom sonnait bien à l »oreille ? Là encore, sans doute un peu de tout cela.
Pour quelles raisons stigmatiser – et remettre en cause – le référendum Irlandais…Sous le seul prétexte que la réponse ne « convient pas » à Bruxelles ?
Ne pourrait on pas – puisque le plus important ce sont les Institutions n’est ce pas – rédiger un VRAI texte court, limpide, et lisible qui reprendrait – cette fois ci – uniquement la partie institutionnelle…Libérée des larges « transferts de souveraineté » et de notions de « supranationalité » ?
On arrive bien à faire des textes de 10 pages, dans chaque pays membres…Et on serait incapable de faire de même pour l’Union Européenne ?
Il suffirait pourtant de pas grand chose. En gros, on reprend la Constitution française, on modifie quelques données clés, notamment sur les pouvoirs du Gouvernement…Qu’on remplace par ceux de la Commission…Et pour finir on explique comment on révisera, à l’avenir, les traités.
Le texte de 10 pages – rédigé par une Constituante – (si c’est possible au niveau national, dans les 27, on doit pouvoir le faire au niveau européen, non?) on le soumet, le même jour, dans les 27 pays. Et voilà, le tour est joué !
Pourquoi faire compliqué…Quand on peut faire simple ?