J’ai publié ce jour dans Libération, une tribune libre avec les 6 députés qui furent mes collègues de tranchées durant notre combat en faveur du droit d’amendement.
Il s’agit d’une réponse à Bernard Accoyer, président de l’Assemblée Nationale qui, dans le même journal n’avait pas hésité il y a quelques jours à déformer la réforme pour pouvoir l’assumer.
Mercredi prochain, ce sujet va revenir. En effet, j’ai été intégré sur proposition de Jean-Marc Ayrault au groupe de travail sur le règlement de l’Assemblée qui va de nouveau se réunir le 11 février. Il avait déjà planché durant deux mois permettant de dégager 21 points de consensus avant de s’interrompre le 10 décembre, jour où le gouvernement avait adopté en conseil des ministres le projet de loi organique qui mis le feu aux poudres.
Nous allons donc mesurer si le Président de l’Assemblée va – enfin – choisir de défendre l’institution qu’il a l’honneur de présider ou s’il va se complaire dans son rôle de militant UMP.
L’attitude du présent Président de l’Assemblée Nationale est pitoyable, son arrogance quand il a égréné les amendements en ignorant les députés de l’opposition restera dans les mémoires comme une incompétence notoire à tenir ce poste. Il a même été, dans les media, jusqu’à parler d’actes violents inconcevables dans l’hémicycle, nous en concluerons que chanter la Marseillaise au pied du perchoir est considéré désormais comme un acte « violent ».
Quoiqu’il en soit, je reste persuadée que les français n’ont pas réellement conscience de la gravité de la situation, il faut vraiment, mais vraiment être assidu devant les chaînes parlementaires pour se rendre compte que la démocratie est en danger.
Enfin, je suis lasse d’entendre que les socialistes ont tort d’agir ainsi, que ce n’est pas digne des fonctions qui leur ont été confiées. Qu’attend-on de l’opposition ? qu’elle reste les bras croisés à supporter les verbiages de ce gouvernement qui se moque du peuple ?