Après avoir passé la matinée à rédiger la motion de procédure que je vais défendre mardi en séance de nuit à l’occasion de la 2nd lecture du projet de loi organique sur le droit d’amendement, il me fallait quelque chose de léger.
Délaissant le soleil, j’ai préféré participer au « printemps du cinéma » et c’est sur le dernier film de Danièle Thomson que j’ai jeté mon dévolu.
Sous des apparences de comédie douce, le film s’avère être acidulé tant il vise et frappe juste. Ainsi, les malaises de chaque personnage sont soulignés par le montage éclaté et original et n’en prennent que plus d’ampleur. Le suspense n’est peut-être pas le point fort du film puisque les évènements nous sont relatés avant d’en voir les causes, ce qui fait perdre un peu d’intensité au long-métrage.
L’idée est simple comme dans les films de Sautet. Deux dîners à un an d’intervalle où se côtoient amis et connaissances qui s’échinent à sauver les apparences. Entre ces deux retrouvailles, chacun rejoint sa vie et ses petits mensonges du quotidien. La réalisatrice jouent des apartés entre personnages, ménagés avec une habileté boulevardière, et qui mettent en lumière la fausseté des propos de table où chacun se cache ou se révèle. Comme tous les acteurs jouent le jeu avec allant, on se laisse aller au plaisir du spectacle des turpitudes, des malheurs et des frustrations de gens qui ont tout pour être heureux.